La colline de Mugogo récupérée par les soldats loyalistes

Pendant que l’armée congolaise a lancée une offensive contre les rebelles rwandais des FDLR, dans le territoire d’Uvira, les soldats congolais viennent de prendre en étau les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) en territoire de Rutshuru et de Nyiragongo afin d’imposer sa force de frappe.

D’après la coordination de la société civile du Nord-Kivu, après d’intenses affrontements, la nuit du vendredi à samedi 28 février dernier, les FARDC ont récupéré vers 1h locale la Colline de Mugogo, un important bastion des FDLR situé à 10km au nord-ouest du Groupement Rusayu, en plein parc des Virunga.

Débandade totale à Mweso

La puissance de feu des FARDC, surtout des éléments du 322e Bataillon de l’Unité de Réaction Rapide (URR) s’est poursuivie jusque le samedi soir.

Et l’ennemi a été mis en débandade, jusqu’à ce que les soldats gouvernementaux aient réussi à récupérer la Vallée dite LAC, l’autre bastion-FDLR, qui débouche par le territoire de Masisi. Sur l’autre axe, toujours en territoire de Nyiragongo, les éléments du 391e de l’URR sont déployés sur l’axe Mutaho-Kanyatsi, respectivement en groupements Kibati et Mudja.

Ce déploiement des FARDC a rassuré la population locale en vue d’éviter toute éventuelle coupure de la route Rutshuru-Goma par les FDLR ou toute attaque surprise dans les Groupements Buhumba et Kibumba, frontaliers avec le Rwanda.

Les opérations militaires se déroulent sur l’axe Mabenga-Tongo, en territoire de Rutshuru. Selon les sources proches de la société civile, des affrontements se sont poursuivis jusque le vendredi 27 février 2015 sur la colline de Chahi. Les FARDC ont arraché le contrôle des villages de Kazaroho et Kirumba ainsi que la Colline stratégique de Chahi, un des principaux batillons des FDLR. A Kazaroho, l’armée a capturé un élément FDLR.

Dans le territoire de Masisi, les FARDC ont arrêté à Mweso, un Officier-FDLR du grade de Major ; l’homme est identifié comme étant l’un des coordonateurs au sein du commandement et des Operations des rebelles rwandais.

A la suite de ce coup de filet des FARDC, la réaction des FDLR ne se fait pas attendre. Ils viennent de s’installer à Bukama, à 3km de Mweso, menaçant lancer un assaut sur Mweso, au cas où leur officier n’est pas relâché, signale Me Omar Kavota, vice président et porte parole de la société civile du Nord-Kivu.

De nombreux habitants de Mweso, craignant la menace des FDLR , viennent d’élire domicile à Kitchanga, Chef-lieu de la Chefferie Bashali-Mokoto.

Les autorités militaires appellent la population au calme et rassurent que Mweso est bel et bien sous protection des FARDC, malgré les menaces des FDLR. La Société Civile du Nord-Kivu salue le début de cette offensive contre les FDLR assure de son soutien à l’armée congolaise et appelle la population de la province à collaborer avec les FARDC pour la réussite de ces opérations.

L’action des FARDC saluée

Malgré l’absence de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) à la traque des FDLR, la Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu salue également le professionnalisme dont font preuve jusque là les FARDC qui prennent les précautions nécessaires pour épargner les civils des dégâts collatéraux.

Les FDLR, dont le nombre varient entre 1.500 et 2.000 hommes, sont implantés dans la population locale et sont surtout présents dans les deux Kivu, où ils sont accusés de commettre de graves exactions contre les civils congolais (meurtres, viols, enrôlement d’enfants, pillages…) et de se livrer à de lucratifs trafics de bois et d’or.

La MONUSCO avait promis un soutien logistique, stratégique et opérationnel à l’offensive de l’armée, mais elle l’a retiré quand Kinshasa a refusé de changer deux généraux, Bruno Mandevu et Sikabwe Fall, chargés de piloter des attaques au Nord-Kivu, et que l’ONU soupçonne de graves violations des droits de l’Homme.

Dénonçant un chantage, Kinshasa a décidé de renoncer à l’aide de l’ONU mais, selon la MONUSCO, le dialogue se poursuit pour trouver un terrain d’entente. Plusieurs dizaines de groupes armés locaux et étrangers s’y disputent les richesses et commettent de graves exactions contre les civils dans la partie Est de la RDC.

Par Godé Kalonji Mukendi




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