« Nous voulions le rencontrer tous ensemble, mais il a préféré voir tous les partis individuellement », explique l'un des responsables de la majorité un peu dépité. « Nous voulions lui demander de se prononcer sur les événements récents », ajoute-t-il sans plus de précisions.
« C'est une autorité morale, ce serait quand même important qu'il se prononce sur le projet avorté de réforme de la Constitution, sur la loi électorale et les manifestations, on ne l'a pas entendu là-dessus », renchérit un autre, plutôt inquiet d'ailleurs de voir « un fossé d'incompréhension se creuse entre la population congolaise et la majorité au pouvoir ». Et de conclure : « C'est pourquoi nous lui avons écrit, parce qu'on a besoin d'une direction, de savoir où l'on va. »
De savoir si Joseph Kabila compte se maintenir au pouvoir ou s'il envisage un troisième mandat ? Non, assurent des responsables des partis de la majorité signataires de cette lettre. Il s'agit plutôt, confie l'un d'eux, de se mettre d'accord sur un candidat pour la majorité. « Il faut que la majorité reste la majorité, explique un autre, même si le président Kabila n'est plus là. »