L’UDPS, parti d'opposition en RDC, a décidé de déposer des candidatures pour les élections provinciales prévues en 2015. Le parti de l'opposant historique Etienne Tshisekedi se démarque ainsi de la coalition de 67 partis de l'opposition qui boycotte le dépôt de candidature tant que la Commission électorale refuse de réactualiser ses listes électorales et de rencontrer les membres de l'opposition.
Les élections provinciales en République démocratique sont prévues le 25 octobre 2015. Les partis ont jusqu'au 2 mai pour déposer leurs candidatures. Mais une coalition rassemblant 67 partis, dont les trois principales formations de l'opposition à l'Assemblée nationale congolaise, appelle à ne pas déposer de candidatures pour ces élections, tant que la Commission électorale indépendante refuse de réactualiser ses listes électorales pour y inscrire 5 millions de nouveaux électeurs. La coalition réclame aussi d’être reçue par la Commission électorale.
Mais mardi, lors d’un meeting à Goma, dans l’est de la RDC, Felix Tshisekedi, fils dufondateur de l’UPDS, a annoncé que son parti a finalement décidé de déposer des candidatures pour ce scrutin.
Objectif affiché : « Contourner la stratégiue du pouvoir »
« Nous pensons que cette confusion est créée de manière délibérée par le pouvoir », justifie-t-il au micro de RFI. Cette décision a pour objectif « d’éviter ou contourner la stratégie du pouvoir qui veut que, par des manœuvres dilatoires, nous puissions refuser de rentrer dans le processus ». Il s’agit d’une « simple opération de dépôt de candidatures », relativise Felix Tshisekedi. « On peut le permettre tout en continuant le combat, pour avoir un processus électoral crédible et qui convienne à tout le monde, ça c’est clair. »
Et celui qui est aussi en charge des relations extérieures de l’UDPS insiste : le dépôt des candidatures par son parti ne signifie pas forcément que celui-ci participera sans condition au vote d’octobre prochain. « Nous participerons, mais à condition évidemment que tous les préalables soient réalisés. Par exemple, par rapport au fichier électoral, les nouveaux électeurs qui doivent être enrôlés. Il y a plein de préalables comme celui-là qui doivent être réalisés », pose-t-il. Parmi les préalables nécessaires réclamés par Felix Tshisekedi, il y a « surtout, un dialogue politique qui va amener à ce que l’on ait un processus électoral consensuel et à un calendrier consensuel. C’est ça qui est le plus important. »
RFI