Qui fera la grosse mise pour s’emparer de sièges, lors des élections provinciales d’octobre 2015 ? A l’Opposition, la position est tranchée. Il ne sera pas question d’y aller, tête baissée. Sans dialogue, ni consensus autour du calendrier, les principaux ténors de l’Opposition politique  estiment qu’il faut laisser tomber. Mais, ils n’abandonnent pas le processus électoral. A la saison 2016, lors de la présidentielle et des législatives, si la CENI exécutait son calendrier global en l’état, l’Opposition pourrait, certainement,  revenir à la charge. De l’autre côté, à la Majorité, l’heure serait aux préparatifs. Au Pprd, le principal parti de la Majorité présidentielle, les dispositions sont encore loin de livrer leur secret. Rien n’est connu chez les autres sociétaires de la  famille présidentielle, si ce n’est, peut-être, l’idée qu’à Kingakati I et II, l’option avait  été déjà levée, de tout faire, pour se placer en pôle position, à l’issue des prochaines joutes électorales. En termes de candidatures, la CENI attend, jusqu’ici, à bras ouverts.  Et, d’après la petite température prélevée, ce week-end, à Kinshasa, l’engouement n’est toujours pas au rendez-vous devant les BRTC. Le retrait des formulaires se fait en dents de scie.  C’est un signe avant-coureur d’un horizon  peu rassurant. En tout cas, l’ombre du scepticisme latent plane sérieusement  sur le processus électoral.  Et, d’ici la fin de l’opération de réception et de traitement des candidatures, la CENI pourrait s’en tirer, apparemment, avec un faible taux de participation, si les lignes d’ambitions à la Majorité, à l’Opposition et la Société civile  restent, manifestement, inchangées.  De  l’Udps de Tshisekedi, l’on en retient, une double version. Là où Félix Tshisekedi mobilise pour les provinciales, les autres cadres, du haut de leurs charges au Directoire National, démobilisent. Le tout se passe  dans une espèce de bouillie politique au goût confus. Pas d’équilibre, ni de vue claire sur ce qu’il faudrait réellement faire, à l’Udps.
Expectative
Plus de dix jours, depuis l’appel à candidatures, la CENI aurait beau attendre. Les candidats, parmi les quelques rares qui ont retiré les formulaires, ne reviennent presque pas. Devant les BRTC, pas d’engouement. La situation est la même aussi bien à Kinshasa,  la capitale,  qu’ailleurs, dans  les provinces.  Nombreux sont ceux qui, à première vue, disent qu’il faut encore attendre. Car, en tout état de cause, le délai court jusqu’au 5 mai prochain. Autrement dit, les tenants de cette thèse accréditent l’idée qu’il ne faut pas se précipiter à jeter l’anathème sur des virtuels candidats, alors qu’ils sont en train de remplir les formulaires, en vue de compulser leurs candidatures. Mais, par contre, certains notent dans la lenteur et, à la limite, dans  le dilettantisme apparent, lorsqu’il s’agit, par exemple, de concrétiser le vœu d’aller effectivement aux élections, les marques d’une stratégie de diversion. C’est comme si les élections provinciales  étaient considérées, outre mesure, comme un faux combat.  Et que le vrai, c’est celui qui viendra plus tard, avec la tenue de la présidentielle et des législatives nationales, en 2016.  Dans cette deuxième acception, des raisons  ne manquent pas. L’épineuse question de moyens pour des cautions aux tarifs doublés, à la fois,  pour la campagne à venir ainsi que pour l’acquisition des matériels  qui, généralement, accompagnent les candidats, pour une réelle montée en puissance face à l’adversité, est abondamment évoquée. C’est le cas également de l’option fortement répandue par l’Opposition qui, dans son mémo, recommandait autrefois   à la CENI de postposer  les élections locales, municipales et urbaines, au-delà de l’actuel cycle électoral 2015-2016. Si la CENI n’y avait pas fait fi, peut-être que l’Opposition aurait dû mordre à l’hameçon, en alignant ses hommes dans l’actuelle compétition.  Ce qui, normalement, crédibiliserait le processus.
Que faire alors ?
Difficile d’arrêter la machine. Evariste Boshab, le VPM de l’Intérieur et Sécurité l’a dit dernièrement aux Députés et Sénateurs, réunis dans leurs chambres respectives, au Palais du Peuple, à Lingwala.  L’homme, tout Sg du Pprd et, en même temps, un cadre influent du sérail présidentiel, ne voyait pas comment le processus, déjà amorcé  par la CENI, pouvait subir une nouvelle perfusion, même si l’on voulait, contre toute attente, faire plaisir à quiconque. Dans sa réplique, il mentionnait, d’ailleurs, la détermination du gouvernement Matata, d’aller jusqu’au bout.  Les deux processus de la décentralisation et des élections ne chevauchant nullement sur les dates de leur réalisation, affirmait-il, rien ne pouvait justifier un quelconque blocage ou report des élections. Parallèlement, le recensement, avec l’ONIP, n’étant plus une conditionnalité, même si à l’article 115 de la loi électorale adoptée en janvier 2015 sur fond d’une querelle aux empoignades âcres, il subsiste quelques petits soucis liés, naturellement, au problème de quotient électoral dont le nombre de sièges demeure encore un mystère.
La caravane passe…
Tout compte fait, le gouvernement est et reste engagé sur la voie de non retour. Avec ou sans engouement, les élections se tiendront. Hier, en effet, la CENI a testé les candidats, pour un recrutement. 1010 postes sont ainsi à pourvoir. Environ 110.000 dossiers ont été reçus. Le CADICEC qui a volé au secours de la CENI,  y a mis sa touche. De telle sorte qu’au finish, le  sort des candidats sélectionnés soit  connu dans les meilleurs délais.  A tous les appels de l’Opposition, la CENI reste dubitative. Elle mise plutôt sur la bonne foi des probables candidats, pourvu que le processus électoral se tienne.  L’Onu, dans sa résolution 2211, avait, à sa manière, recommandé  des discussions  entre les parties prenantes, en vue d’aplanir des divergences pour des élections apaisées en RD. Congo.  Rien ne présage, à ce stade,  l’avènement d’un tel dialogue. Hervé Ladsous, de passage la semaine dernière, à Kinshasa, l’a si bien rappelé aux autorités congolaises, avant de s’envoler vers Goma et, puis, de rebrousser chemin, vers New York.
LPM 



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