Le Parti lumumbiste unifié est sur le point d’adresser une sommation à la Ceni. En cause, le recrutement du personnel lancé à travers le pays en général, et le Bandundu en particulier, par le biais du Cadicec.

Le Palu accuse le Cadicec de fraude et de manipulation dans le recrutement qui s’est effectué à Gungu. On évoque notamment l’ouverture de l’enveloppe contenant le test du Cadicec avant de l’avoir présentée au public. On dénonce aussi et surtout l’absence totale des candidats présélectionnés de Gungu lors de l’affichage des listes. A la place des candidats enregistrés à Gungu, on retrouve, fort curieusement, des présélectionnés venus de Kikwit et d’ailleurs.

En guise de protestation face à ces irrégularités, des milliers de jeunes du Palu sont descendus dans la rue. Leur marche de protestation est partie de la permanence du parti, est passée par le bureau du territoire de Gungu pour chuter au couvent des sœurs où logeait le délégué du Cadicec.

Etincelles

Le parti cher à Antoine Gizenga est d’autant plus sur les nerfs que plusieurs sources concordantes renseignent que le parti tient, plus que jamais, à l’actuel processus électoral.
En effet, il y a un enjeu de taille, pour le Palu. Ce parti possède une candidature en gestation à la Magistrature suprême. Non encore annoncée officiellement, la candidature est connue dans tous les milieux introduits. Elle est presque déclarée publiquement et n’attend que d’être avalisée par la haute hiérarchie au cours d’une manifestation officielle de déclaration de candidature.

Dans cette perspective, le Palu rêve de faire mouche aux provinciales, municipales et locales. Le Bandundu constitue à ce titre le bastion de tous les enjeux pour cette formation politique.

Il sied de rappeler à cet effet que c’est exclusivement lui qui a permis au parti d’arracher la Primature en 2007 après l’accord conclu en 2006 avec Joseph Kabila. Au premier tour de la présidentielle d’alors, Gizenga put se classer très utilement troisième au classement avec 13,8% des suffrages.
Dans cet exploit électoral, la part du Bandundu fut d’environ 98 pour cent.

Le Bandundu reste donc plus que stratégique pour le Palu. Ce dernier sait que sa survie sur la scène politique dépend de sa capacité à maîtriser ce bastion.

Le recrutement de nouveaux agents pour le compte de la Ceni était donc une étape capitale pour le parti du Patriarche de Gungu. Il misait sur cette opération pour s’assurer du contrôle de la province dans tous les compartiments.

Un nouveau feuilleton vient ainsi de s’ouvrir dans les rapports orageux qu’entretient la Ceni avec la classe politique globalement. De tradition, la centrale électorale a maille à partir avec l’Opposition. Mais cette fois, c’est avec un des acteurs au pouvoir qu’elle va avoir affaire.
La suite du processus promet des étincelles.

Par LP




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