La chose est déplorable. En effet, à Kinshasa, bien des lieux officiels de vente de divers articles, nourritures, habits et autres se trouvent pour la plupart, dans un état de délabrement fort avancé. La liste n’est pas exhaustive. Mais, le marché de Gambela et le grand Marché central, appelé ‘’Zando’’ par le congolais lambda sont là, deux exemples typiques de cette insalubrité qui ne dit pas son nom. ‘’Plus un marché est grand, plus il semble devoir être sale’’, affirme un quidam. Un petit tour à travers Kinshasa la belle, permet de l’attester. Verdict ? Pas facile, certes. Mais toujours est-il que beaucoup de gens répondent de plus en plus par l’affirmative.

Dans plusieurs marchés ici et là, des poubelles de fortune surgissent un peu partout quand ce n’est pas tout le marché qui, petit à petit, devient, lui-même, une poubelle gigantesque où, toutes les conditions sont réunies pour rendre malade tous ceux qui y passent ou, mieux, qui y vendent, de tous les maux listés dans le lexique médical.

Cause ?

‘’Mutu Mwindu akufaka na microbe te ‘’, ce slogan, brandit par dérision ou manque d’esprit critique par certains Kinois qui l’ont finalement admis pour vrai quoi qu’il soit, scientifiquement faux et identifié comme caractéristique de la mentalité qui, en amont, génère cette situation et en aval, ne permet pas une solution définitive à ce mal.

En effet, il ressort des enquêtes menées que l’insalubrité grandissante dans bien de marchés publics de Kinshasa, n’est causée que par une frange non négligeable de la population qui, soit travaillent à ces endroits ou, soit y passent pour effectuer des achats. Ces derniers, ne savent pas comment gérer de manière responsable, les déchets résultant de leurs consommations.

Il se cultive ainsi, paradoxalement, une mentalité méprisable quant à la salubrité. En vérité, chacun jette où bon lui semble des immondices. Et, ce sont des poubelles qui naissent ça et là. Et, avec eux, l’odeur et autres convives indésirables. La présence de poubelles publiques ne change pas la donne car la mentalité ne suit pas.

Haro

Interrogés par les chevaliers de la plume du quotidien Kinois, le Journal La Prospérité, des voix aptes à faire couler abondamment de l’ancre, ont décrié cette situation qui n’a de cesse de s’empirer au fil de temps.

Un vendeur du marché de Gambela, lieu de vente situé dans la commune de Kalamu, a tenu, par exemple, à fustiger l’insalubrité qui est à la base de la détérioration de la santé de plusieurs compatriotes. Qui plus, « l’ironie de l’histoire contribue de près ou de loin à l’entretien de la cause de leur mal être », renchérit-il.

Cueilli en plein travail de vente de soulier, M. Chiro, coopérant à la place Chamukwale et autre place du Marché central, s’est dit fort préoccupé. « Parfois, quelqu’un passe et jette des choses. Et là, tu lui fais la remarque et il te demande ‘’Yo nde oko bongisa Congo. Et, il continue son chemin sans intégrer la remarque’’», a-t-il lâché, apparemment, sous un air très consterné.

Travaux d’hercule

Cette affaire nécessite des mesures draconiennes et des travaux d’hercule. La santé n’a pas de prix, dit-on. Voilà pourquoi, André Kimbuta Yango, Gouverneur de la Ville de Kinshasa, sans oublier, évidemment, toutes les autres autorités politico-administratives, ont l’obligation d’y veiller. Il suffit d’y consacrer ne serait-ce qu’une partie des recettes récoltées sur lesdits marchés, pour que les choses avancent. La sensibilisation des marchands ainsi que de tant d’autres usagers de ces lieux publics, en serait également une clé de voûte, pour secréter une nouvelle vision à la base. L’auto-prise en charge ne serait qu’un pur leurre, si les actes concrets, ne suivent pas.

P. Kabanangi, M. Nyimi & O. Muyunga (Avec LPM)







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