Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Martin Köbler, a réaffirmé, hier mercredi 29 avril 2015, la volonté de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) d’apporter ses bons offices pour un dialogue entre les acteurs socio-politique (Majorité présidentielle, Opposition et Société civile) dans le cadre du processus électoral en République démocratique du Congo « Cependant, la Monusco n’interfère jamais dans des discussions domestiques…», a-t-il précisé, répondant à une question liée à la suite réservée aux désidératas exprimés par les opposants lors d’une entrevue organisée au Quartier général de la Mission onusienne le mardi 28 avril 2015.

D’ores et déjà, a appuyé Martin Köbler, outre les bons offices, la Communauté internationale va se concentrer, conformément à la Résolution 2211, sur l’élection présidentielle et les scrutins législatifs de novembre 2016. « Nous y apportons, d’abord, le soutien technique avec nos 13 collègues qui travaillent avec la CENI ; et aussi, nous apporterons le soutien logistique car la RDC est un pays énorme et nous voulons rendre ce processus crédible », a fait noter le patron de la Monusco.

Interrogé sur les retombées de la visite d’Hervé Ladsous, le Secrétaire général-adjoint de l’Onu en charge des opérations de maintien de la paix, ayant séjourné la semaine passée en RDC, Martin Köbler a confirmé que son hôte est pour l’appui de la Monusco dans le processus électoral en RDC. Après avoir rencontré le Chef de l’État, Joseph Kabila, le Premier ministre, Matata Ponyo , les membres de l’Opposition, la Société civile, le corps diplomatique, etc. à Kinshasa et à Goma, ce haut fonctionnaire de l’Onu a affirmé que «la Monusco a un rôle très politique à jouer dans le cadre des bons offices pour créer les meilleures conditions d’aboutissement de ce processus».

Concernant la traque des éléments des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda(FDLR), réfractaires au désarmement volontaire, Martin Köbler a fait remarquer qu’Hervé Ladsous a exprimé aux autorités nationales les effets de la non coopération. « Ladsous l’a vécu à Nyamilima. La population de cette partie du pays réclame et attend la collaboration entre FARDC et casques bleus de la Monusco. Les gens souffrent et attendent une aide de notre part. Il est vraiment temps de reprendre la collaboration, car l’union fait la force ! », a-t-il clamé, avant de rappeler qu’il existe encore des territoires dominés par des forces négatives, particulièrement les FDLR.

Dans un autre registre, celui du retrait des casques bleus de l’Onu tel que souhaité par le gouvernement de la RDC, le représentant de Ban ki-moon a répondu que le départ est inéluctable, mais qu’il faut examiner la manière. D’où le dialogue stratégique organisé avec le gouvernement depuis quelques temps sur la réduction des effectifs, la revue stratégique, les droits de l’homme, etc.

Somme toute, a-t-il révélé, 850 casques bleus seront bientôt rapatriés. L’objectif étant d’atteindre deux milles éléments, la Monusco est favorable au dialogue stratégique pour y parvenir.

Au sujet des rumeurs faisant état de l’arrestation du leader des rebelles ougandais de l’ADF, Jamil Mukulu, Martin Köbler a clairement déclaré qu’il ne confirme rien, « mais si c’est vrai, ce sera une bonne nouvelle car c’est le leadership qui sera coupé… ».



En effet, a-t-on appris depuis mardi dernier, Jamil Mukulu chef de file de la rébellion ougandaise ADF / NALU a été arrêté à KAGEZI, localité située à la frontière entre la République du Kenya et celle de Tanzanie. Selon le journal RED PEPPER paraissant en Tanzanie, ce djihadiste a été appréhendé par les services de sécurité de cette république le 20 avril dernier. Ce présumé auteur des massacres de Beni détiendrait une dizaine de passeports de nationalités différentes. Actuellement, il serait entre les mains des services de sécurité, en attendant tout transfèrement au Congo ou en Ouganda, son pays natal.

Enfin, la Monusco, par l’entremise de son porte-parole militaire, s’est refusé à commenter les propos du gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, qui a fait état des incursions des éléments de l’armée rwandaise dans son territoire. « Nous prenons au sérieux ces informations, mais ce qui importe, ce sont des faits pour corroborer ces accusations… », a-t-il conclu.

Tshieke Bukasa





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