«La population va suspendre le paiement des taxes par ce que nous sommes dans une situation des démunis. La population doit demeurer vigilante tout en dénonçant tout mouvement suspect», a indiqué Gilbert Kambale, président de la société civile de la ville de Beni, faisant la lecture de cette déclaration commune.
Gilbert Kambale a par ailleurs annoncé la levée de l’opération ville-morte:
«Après concertation et analyse de la situation ce vendredi 15 mai, il a été décidé de suspendre momentanément la série de ville-morte en vue de permettre à la population de se ravitailler en vivres pour venir au secours des déplacés qui ont fui les grandes agglomérations.»
En attendant une suite favorable au cahier de charge soumis au vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur lors de son récent séjour à Beni, selon la même source, «les coordinations de la société civile demandent à la population d’observer une action, dite: ‘Filimbi’ pendant 5 minutes chaque jour à partir de 12 heures heure de Beni et les croyants vont prier pendant ce temps.»
Le mot d’ordre de journées ville-morte avait été lancé dans la ville de Beni par la société civile pour protester contre l’insécurité, à la suite de nouveaux massacres enregistrés dans le territoire du même nom. La paralysie avait alors gagné notamment la cité d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, la ville voisine de Butembo, la localité de Bunyatenge (territoire de Lubero).