Dans la soirée d’hier, jeudi 21 mai 2015, Martin Fayulu Madidi, en sa qualité de Coordonnateur des Forces Acquises aux changements, a lu une déclaration politique pour donner de l’éclairage sur la situation politique de l’heure au Congo-Kinshasa. Avant toute chose, Fayulu, tout en avouant être de la déclaration politique du 18 mai 2015 faite par toute l’opposition à Fatima, a réaffirmé son attachement à l’Unité de l’opposition. ‘’Cependant, tirant toutes les conséquences de cette déclaration du 18 mai 2015, nous pensons qu’il est important d’apporter des précisions pour éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale’’, a-t-il dit. Entouré de quelques cadres de cette plateforme, le Député National a abordé plusieurs questions dont le processus électoral, charnier de Maluku, l’insécurité généralisée dans le pays, et les évènements du Burundi. En ce qui concerne le premier point, il a fait savoir qu’à ce jour, la CENI n’a répondu ni à la contre-proposition de calendrier électoral de l’opposition politique du 27 février 2015, ni au mémorandum commun de l’opposition. Tout en s’appuyant sur la déclaration commune de l’opposition du 20 avril 2015 à Fatima, et considérant le caractère aléatoire du calendrier de la CENI, les FAC font savoir qu’aussi longtemps que la CENI ne rencontrera pas les préalables de l’opposition englobés dans différents documents, ils ne déposeront pas les candidatures déjà prêtes de leurs membres aux prochaines élections provinciales. Pour Fayulu Martin, la démarche de sa plateforme est dictée par le souci de demeurer constant, respectueux des principes et surtout de témoigner de leur solidarité avec des millions de jeunes congolais privés par la CENI de leurs droits constitutionnels d’être électeurs ; le fichier électoral crédible étant la base des élections transparentes. ‘’Si la CENI s’entête à poursuivre son projet d’organiser une parodie d’élections provinciales, nous descendrons comme à l’accoutumée sur terrain à la rencontre de notre peuple pour le sensibiliser et, avec lui, nous lèverons désormais notre cap vers la Présidentielle et les législatives de 2016 qui doivent se tenir dans les délais constitutionnels. Nous renouvelons, une fois de plus, notre attachement à la Résolution 2211 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 26 mars 2015, particulièrement en ses points 19, 20 et 21. A la lumière de ce qui précède, il y a lieu de dire que la position des FAC est claire s’agissant des prochaines élections. Concernant le charnier de Maluku, les FAC, vu la gravité de la situation, renouvelle leur exigence et celle du peuple congolais de procéder à une enquête internationale et indépendante avec exhumation des corps et prise d’ADN afin de faire toute la lumière sur cette lugubre affaire.

Au sujet de la situation sécuritaire du pays, le Député National Martin Fayulu s’est dit choqué par rapport à la dégradation de la situation sécuritaire dans l’ensemble du territoire national, particulièrement à Béni au Nord-Kivu, Nyunzu, dans le Katanga, où les populations pygmées sont instrumentalisées contre les bantous, semant davantage la mort et la désolation. Lors de la lecture de sa déclaration, le Coordonnateur des FAC a fait savoir que le Congo-Brazzaville a de nouveau lancé l’opération ‘’Mbata ya Mokolo’’ à partir de Pointe-Noire et de Dolisie. ‘’Il y a lieu de s’interroger si cette fois-ci le gouvernement de la RDC prendra des dispositions nécessaires pour éviter à nos compatriotes l’humiliation des expulsions et le séjour dans leur propre pays dans des conditions inhumaines’’, a-t-il insisté.

Dossier Burundi

Ici, Fayulu s’est beaucoup plus inquiété dans la mesure où l’arrivée massive des nouveaux réfugiés en provenance du Burundi peut créer plusieurs problèmes à la RDC. Il a cité le risque d’exacerbation des conflits ethniques meurtriers, la résurgence des violences sexuelles et des massacres, et la perturbation du processus électoral. Il s’est exprimé en ces termes : ‘’Cependant, nous félicitons le peuple Burundais pour son engagement et sa détermination à faire respecter la Constitution du Burundi. C’est le lieu, pour les FAC, de rappeler que le peuple congolais a déjà intérioriser l’article 64 de la Constitution de la République qui impose à tout congolais le devoir de « faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la Constitution…’’.

Kevin Inana

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