Toutes les autorités du pays mobilisées au passage de cette carcasse de 66 ans d’âge
Beaucoup de Congolais, qui ne maîtrisent pas l’histoire de leur pays, pensent que le bateau ITB/Kokolo est l’œuvre de Joseph Kabila. Les anciens de la deuxième République doivent, sans nul doute, rire à gorge déployée en suivant tous les tapages médiatiques et récupérations politiques autour de cette embarcation qu’ils connaissent comme leurs poches.
Pourtant, ITB/Kokolo a été construit en 1949, durant la colonisation belge. Il est donc âgé aujourd’hui de 66 ans. Anciennement appelé Costermans, ce bateau avait connu un incendie en mai 1971 à Kisangani. Réhabilité et modifié par le maréchal Mobutu, il a repris le trafic en 1978 avant de s’immobiliser en mai 1996.
Aujourd’hui, 19 ans après, il est présenté comme la plus belle fille du monde, alors qu’il est, en réalité, une vieillerie laissée par les colonisateurs belges, réhabilitée par Mobutu et peinte par Joseph Kabila. Selon les kabilistes, » ITB/Kokolo est un hôtel de luxe flottant sur le majestueux fleuve Congo « . Une manière de justifier les 2,5 millions de $US bombardés dans les oreilles des Congolais pour les travaux de réhabilitation.
Si la » Révolution de la modernité » signifie repeindre les carcasses, alors l’actuel gouvernement est dans le bon. Au lieu d’acheter un bateau moderne, on récupère une vieille embarcation de 66 ans. Même chose pour le boulevard du 30 Juin qu’on a élargi, alors qu’on pouvait bien construire de nouvelles routes pour désengorger d’autres voies.
Le Palais du peuple est le même qui existe depuis Mobutu. Aucun autre bâtiment de cette valeur n’a été érigé depuis. Le pont maréchal, le stade des Martyrs (ex Kamanyola), l’aéroport international de N’Djili… les exemples sont légions. Preuve que Mobutu était un génie, malgré sa dictature décriée par tous.
Pour rappel, le bateau ITB/Kokolo a été officiellement inauguré par Joseph Kabila samedi 7 février 2015 à Kinshasa après deux ans des travaux de réhabilitation, dans l’objectif d’assurer le transport des passagers et du cargo sur le fleuve Congo, sur l’axe Kinshasa-Kisangani en passant par Mbandaka, Lisala, Bumba et Basoko.
Selon le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, il peut embarquer 422 passagers sans compter les équipages, les deux suites familiales, ainsi que les 9 chambres froides.
Et d’ajouter, ce convoi, avec ses 1 586 tonnes de capacité totale de charges/marchandises, équivaut à environ 40 wagons de chemin de fer de 40 tonnes, soit près de 4 rames de train, ou encore à 53 camions semi-remorques de 30 tonnes chacun.
A en croire les responsables de la SCTP, la reprise du trafic de l’ITB/Kokolo sur le fleuve Congo devrait permettre le désenclavement des populations riveraines, le ravitaillement des populations urbaines en produits agro-pastoraux frais, la relance du tourisme ainsi que la transformation des potentialités de la biodiversité du fleuve Congo en opportunités économiques.
Par Lefils Matady
Beaucoup de Congolais, qui ne maîtrisent pas l’histoire de leur pays, pensent que le bateau ITB/Kokolo est l’œuvre de Joseph Kabila. Les anciens de la deuxième République doivent, sans nul doute, rire à gorge déployée en suivant tous les tapages médiatiques et récupérations politiques autour de cette embarcation qu’ils connaissent comme leurs poches.
Pourtant, ITB/Kokolo a été construit en 1949, durant la colonisation belge. Il est donc âgé aujourd’hui de 66 ans. Anciennement appelé Costermans, ce bateau avait connu un incendie en mai 1971 à Kisangani. Réhabilité et modifié par le maréchal Mobutu, il a repris le trafic en 1978 avant de s’immobiliser en mai 1996.
Aujourd’hui, 19 ans après, il est présenté comme la plus belle fille du monde, alors qu’il est, en réalité, une vieillerie laissée par les colonisateurs belges, réhabilitée par Mobutu et peinte par Joseph Kabila. Selon les kabilistes, » ITB/Kokolo est un hôtel de luxe flottant sur le majestueux fleuve Congo « . Une manière de justifier les 2,5 millions de $US bombardés dans les oreilles des Congolais pour les travaux de réhabilitation.
Si la » Révolution de la modernité » signifie repeindre les carcasses, alors l’actuel gouvernement est dans le bon. Au lieu d’acheter un bateau moderne, on récupère une vieille embarcation de 66 ans. Même chose pour le boulevard du 30 Juin qu’on a élargi, alors qu’on pouvait bien construire de nouvelles routes pour désengorger d’autres voies.
Le Palais du peuple est le même qui existe depuis Mobutu. Aucun autre bâtiment de cette valeur n’a été érigé depuis. Le pont maréchal, le stade des Martyrs (ex Kamanyola), l’aéroport international de N’Djili… les exemples sont légions. Preuve que Mobutu était un génie, malgré sa dictature décriée par tous.
Pour rappel, le bateau ITB/Kokolo a été officiellement inauguré par Joseph Kabila samedi 7 février 2015 à Kinshasa après deux ans des travaux de réhabilitation, dans l’objectif d’assurer le transport des passagers et du cargo sur le fleuve Congo, sur l’axe Kinshasa-Kisangani en passant par Mbandaka, Lisala, Bumba et Basoko.
Selon le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba, il peut embarquer 422 passagers sans compter les équipages, les deux suites familiales, ainsi que les 9 chambres froides.
Et d’ajouter, ce convoi, avec ses 1 586 tonnes de capacité totale de charges/marchandises, équivaut à environ 40 wagons de chemin de fer de 40 tonnes, soit près de 4 rames de train, ou encore à 53 camions semi-remorques de 30 tonnes chacun.
A en croire les responsables de la SCTP, la reprise du trafic de l’ITB/Kokolo sur le fleuve Congo devrait permettre le désenclavement des populations riveraines, le ravitaillement des populations urbaines en produits agro-pastoraux frais, la relance du tourisme ainsi que la transformation des potentialités de la biodiversité du fleuve Congo en opportunités économiques.
Par Lefils Matady
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