L’on ne saurait faire l’économie d’un forum dont la mission essentielle est de baliser la voie pour des élections apaisées. L’on ne saurait faire l’impasse sur une barza dont la vocation est d’évacuer quantité d’hypothèques existentielles qui pèsent sur la RDC.
L’intérêt supérieur du pays commande qu’à défaut de parler la même langue, les acteurs politiques et sociaux représentatifs parlent le même langage. Face à cet impératif, le chef de l’Etat a mis en branle ses services pour créer les conditions du dialogue. Un début de dégel salué par tous ceux dont l’agenda est d’éviter le chaos au pays.
Icône de l’Opposition, Etienne Tshisekedi ne s’est pas fait prier pour souscrire à la dynamique en cours. Lui qui n’a de cesse d’en appeler au dialogue depuis…2011. Puisque les deux figures tutélaires de la scène politique paraissent disposées à dialoguer, il ne reste plus qu’à encourager cette démarche. Et pourquoi ne pas rêver d’un compromis historique derrière lequel le pays court depuis les années Mobutu ? On n’y est pas encore. On en est même loin. Voire très loin.
Le principal, c’est que le parti phare de l’Opposition soit enfin sur le point de prendre ses responsabilités. Qui s’en plaindrait ? Qui reprocherait à l’UDPS de renoncer à la politique de la chaise vide ? En tout cas, pas les adeptes invétérés de la politique de "la chaise pleine".