*La récente passe d’armes au siège du Conseil de Sécurité des Nations Unies entre Raymond Tshibanda, Ministre congolais des Affaires étrangères, et l’allemand Martin Kobler, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République démocratique du Congo (Rdc), reste présente dans toutes les mémoires. Voici 15 ans (quinze ans) que la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco) opère au pays du jeune Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Le Gouvernement congolais estime, avec raison, que ladite Mission doit plier bagages et quitter cet immense Etat aux potentialités incommensurables. Il faut savoir partir… D’autant plus que les Forces Armées de la Rdc (Fardc) mettent seules en déroute des forces négatives et obscures qui ont toujours cherché à déstabiliser la patrie de Lumumba. Curieusement, même le Président américain Barack Obama a insisté, par téléphone, auprès de son homologue Joseph Kabila quant au renouement Fardc-Monusco. Pour quels intérêts ? « Les pays n’ont pas d’amis, mais rien que des intérêts », dixit le Général Charles de Gaule, ancien Président de République française. Le transfert en cours du quartier général de la Monusco de Kinshasa vers la partie Est du pays doit beaucoup faire réfléchir les Congolaises et Congolais. « Il y a un temps pour tout ! » Les responsables onusiens doivent avoir à l’esprit cette parole biblique tirée du livre d’Ephésiens.

Tombés en embuscade à Beni (Nord-Kivu), deux casques bleus du contingent tanzanien ont été tués par des éléments ougandais des Adf. Les autres « soldats de la paix » n’ont eu la vie sauve que grâce à une prompte intervention de quelques éléments des Fardc dont le responsable de l’Africom, un Officier général américain, a ouvertement vanté le professionnalisme. Même sans soutien de la Monusco, les hommes du Général Didier Etumba donnent du fil à retordre à leurs ennemis en les neutralisant un à un.

Le divorce Monusco - Fardc

« Je t’aime, moi non plus ! » Monusco - Fardc. Un petit pas en arrière. En présence de seize ambassadeurs et du Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, le Chef de l’Etat Joseph Kabila avait, le dimanche 15 février 2015 au Palais de la Nation, officiellement pris acte du renoncement de la Monusco d’appuyer les Fardc dans la traque et la mise hors d’état de nuire des éléments récalcitrants des Forces démocratiques pour la Libération du Rwanda (Fdlr) disséminés dans certains coins et recoins de la partie Est du territoire congolais.

En revanche, aussi bien le Président de la République Joseph Kabila que le Gouvernement congolais ont, comme n’importe quel citoyen lambda, appris par les ondes et la presse cette décision unilatérale du partenaire onusien. Attitude foulant aux pieds les usages diplomatiques !

La Monusco avait, peu de temps auparavant, exprimé son mécontentement suite à la présence dans les rangs de l’unité de commandement de l’opération « Sukola 2 » de deux officiers généraux congolais qui, d’après la Mission onusienne, seraient mis en cause dans plusieurs rapports internationaux faisant état de violations des droits de l’Homme. Pourtant, les deux des généraux incriminés ont, jusque dans un passé très récent, toujours collaboré avec la Monusco. Etait-ce un subterfuge de la part de ces représentants onusiens ?

En sa qualité de garant de la Nation et de Commandant Suprême des Fardc, Joseph Kabila a exclu tout apport, qu’elle qu’en soit la forme, de la Monusco dans les opérations de traque des Fdlr. Estimant que celle-ci était une question de souveraineté, la Rdc était déterminée à s’assumer pleinement. Tel a été, en substance, le message adressé aux membres du corps diplomatique accrédités en Rdc dont le numéro Un de la Monusco Martin Kobler.

Se passant de l’assistance des troupes onusiennes, les Fardc ont lancé en solo l’offensive contre les Fdlr réfractaires au désarmement volontaire. Le porte-parole des Fardc, le Général Léon-Richard Kasonga, a indiqué que les vaillants soldats congolais ont reconquis sans résistance majeure quelques contrées dans le Sud-Kivu et ont mis en déroute ces rebelles hutus rwandais retranchés à l’Est de la Rdc depuis 1994 suite à la demande de la communauté internationale. Plusieurs armes et munitions ont également été récupérées, plusieurs centaines d’éléments neutralisés voire tués. L’ennemi a donc été complètement défait… Les 20.000 hommes de troupes onusiennes n’ont qu’à aller prêter main forte à l’Etat nigérian dans son combat contre les terroristes islamistes de Boko Haram. Il sied de noter que la Mission onusienne totalise 51 ans en Chypre, 37 ans au Liban, 24 ans au Sahara occidentale. Et combien de temps fera-t-elle en RDC ?

Simultanément pyromanes et pompiers ?

En ses articles 4, 6 et 25, la diabolique Charte de l’Impérialisme stipule clairement ce qui suit : « Tous les pays du tiers-monde sont divisibles et leurs frontières déplaçables selon notre volonté. Le respect de l’intégrité territoriale n’existe pas pour le tiers-monde. […] Tout pouvoir et gouvernement établi par nous est légal, légitime et démocratique. Mais tout autre pouvoir ou gouvernement qui n’émane pas de nous est illégal, illégitime et dictatorial, quelque que soit sa forme et sa légitimité. […] Notre devoir est de maintenir l’Afrique et d’autres pays du monde dans le sous-développement, la misère, la division, les guerres, le chaos pour bien les dominer, les exploiter et les piller à travers les « Missions » de Nations-Unies. » (Source : Musée de Tervuren, Belgique)

Des éléments ukrainiens de la Monusco avaient été attrapés avec des uniformes de la Garde Républicaine qui assure la sécurité du Président de la République congolaise. Quel complot fomentaient-ils ? Bien d’observateurs avertis et l’opinion nationale imputent aux « touristes onusiens » la dépravation des mœurs, entre autre la chosification des femmes congolaises, le trafic de minerais et d’armements. Tels des vautours dépeçant une proie charnue, les puissances occidentales, des multinationales, des ténébreux lobbies et leurs sous-traitants rwandais et ougandais font tout pour balkaniser « le gros éléphant » RDC. C’est un secret de polichinelle ! Le Bon Dieu ne permettra jamais la concrétisation d’un tel plan diabolique !!!

Paradoxalement, la Monusco a, aussi bien avant et qu’après le voyage de New York, annoncé l’ouverture des négociations avec les dirigeants congolais en vue de son intégration dans la traque des Fdlr. Revirement spectaculaire ! « Sur l’opération contre les Fdlr, nous sommes en contact avec les autorités politiques pour créer les conditions d’une reprise du dialogue politique et, pourquoi pas, pour solliciter auprès du Président de la République qu’il puisse reconsidérer sa position », avait déclaré le Général Abdallah Wafy, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu chargé des opérations dans l’Est de la Rdc. Au ministre des Affaires étrangères Raymond Tshibanda, Martin Kobler a affirmé ceci : « Je félicite le Gouvernement d’avoir commencé la traque des Fdlr… J’envisage une très bonne planification conjointe Fardc – Monusco à l’Est du pays pour combattre les Fdlr… ». Soudainement, le mépris fait place au respect, à la considération de même qu’aux félicitations. La dignité d’une patrie n’a pas de prix !!!

Pourquoi la Monusco tient mordicus à être associée aux côtés des troupes congolaises ? Elle s’appuie certainement sur le mandat reçu du Conseil de Sécurité des Nations Unies, lequel justifie sa présence prolongée voire superflue et touristique sur une bonne partie du territoire congolais. En clair, ces responsables onusiens veulent que ces différentes victoires des Fardc soient aussi à l’actif de la Monusco en vue de perpétuer son maintien au Congo-Kinshasa. L’opinion se souviendra qu’en 1960, l’ONUC avait livré Patrice-Emery Lumumba, « le colis », entre les mains de ses bourreaux et meurtriers. Ce héros national était en avance par rapport à ses compatriotes congolais et politiciens d’alors. c’était cela son « péché », aux yeux des impérialistes.

Une Mission budgétivore et mafieuse ! Les 1.400.000 Usd (un milliard quatre cents millions de dollars américains) que la communauté internationale consacre annuellement comme budget pour le fonctionnement de la Monusco peuvent être reversés à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) en vue de l’organisation de sept scrutins, de locales à la présidentielle. C’est exactement l’enveloppe dont a urgemment besoin cette institution d’appui à la démocratie pilotée par l’Abbé Apollinaire Malu Malu afin de matérialiser le cycle électoral. Car, c’est cette communauté internationale, dont les Etats-Unis d’Amérique et l’Union européenne, qui avait promis un financement conséquent une fois le chronogramme électoral global rendu public par la Ceni. Quant aux équipements et autres matériels de la Monusco (avions, hélicoptères, chars, véhicules blindés, armes à feu, munitions, autres armements, installations, etc.), les Fardc et la Police nationale congolaise pourront les récupérer à des fins extrêmement utiles en termes de défense nationale et de sécurité du territoire. Et la tumultueuse région des Grands Lacs sera défensivement stabilisée et pacifiée.

Le professionnalisme de l’Armée congolaise

Le Général tutsi rwandais James Kabarebe, qui a été chef d’Etat-major au Congo-Kinshasa puis au Rwanda, disait dans une interview accordée fin 2012 – début 2013 à la célèbre journaliste belge Colette Braeckaman que l’Armée congolaise était un incapable d’écraser même un rat. Quel mépris ! Après l’écrasement de la rébellion du M-23, la débâcle et la mise hors d’état de nuire des Fdlr, l’actuel Ministre rwandais de la Défense a dû déchanter.

Pour mémoire, le vaillant Maréchal Joseph-Désiré Mobutu Sese Seko dit « le grand Léopard », s’était toujours battu pour préserver l’unité, la paix, l’intangibilité et l’intégrité du territoire national. Et on l’a « poignardé dans le dos » ! « Ne jamais trahir le Congo ! », martelait le Président Laurent-Désiré Kabila, mort assassiné. Et son fils Joseph se bat pour la stabilisation de ce pays continent. « Stabilité d’abord ! », va scander à l’unisson le peuple congolais.

A l’instar de son homologue soudanais Omar el-Bechir, le Président Kabila va sans nul doute réitérer sa demande relative au départ de la Monusco. Coup de chapeau aux vaillants Fardc qui, nonobstant l’embargo en armements, ont écrasé les rebelles hutu rwandais Fdlr et, dans un proche avenir, viendront à bout des rebelles ougandais des Adf-Nalu dans le Nord-Kivu de même que d’autres forces obscures. Ban ki-Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, n’a qu’à rappeler ses hommes de troupes. Alors que pour vaincre les « illuminés » de Boko Haram, le grand Nigeria s’est coalisé avec le Tchad, le Cameroun et le Niger. Mieux équipée, l’Armée congolaise est capable de bien d’autres exploits. Les nouvelles en provenance du front sont fort encourageantes. Le brillant et éloquent Ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du Gouvernement Matata II, Lambert Mende Omalanga, ainsi que le porte-parole militaire Léon-Richard Kasonga, Général de Brigade, les répercutent de temps en temps sur les organes de presse au niveau local et international. Allez-y les Fardc !!!

James M. Yende

(yendejames@gmail.com)

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