Ce déguerpissement rétablit l’Eglise catholique dans ses droits sur ce site et renvoie les victimes auprès du Secrétariat général de la Jeunesse d’où est venue l’escroquerie

L’Eglise catholique vient d’afficher sa ferme détermination de récupérer totalement la grande concession Funa située le long du boulevard Sendwe, dans la commune de Kalamu, et où sera érigée sa plus grande basilique du pays.

Pour preuve, deux bulldozers réquisitionnés par l’hôtel de ville de Kinshasa et escortés par des policiers ont procédé hier dimanche 31 mai à la démolition des maisons de commerce, centres de formation médicale et agricole, des garages et une église dite de réveil qui fonctionnaient anarchiquement dans cette vaste concession.

Une descente effectuée hier sur les lieux nous a permis de palper du doigt les pleurs et grincements de dents des occupants anarchiques de ce site après le passage des engins de l’hôtel de ville.

Des murs détruits, des morceaux de bois sens dessus dessous, des tôles défoncées et éparpillées, des enfants en pleurs et plusieurs familles ne sachant où aller avec leurs effets. Tel est le spectacle désolant qui a régné sur ce site hier dimanche.

C’est la deuxième démolition que l’hôtel de ville vient d’effectuer en l’espace de deux mois sur ce site appartenant à l’Eglise catholique, afin de permettre à cette dernière de rentrer pleinement dans ses droits.

Selon certaines indiscrétions, c’est l’agression vendredi dernier d’un abbé venu annoncer l’imminence d’un nouveau déguerpissement qui aurait précipité les choses. Alerté par la haute hiérarchie de l’Eglise catholique sur cet incident, l’hôtel de ville aurait décidé de faire usage de son autorité pour mettre définitivement fin à l’occupation anarchique de ce site par des tiers.

Aux dernières nouvelles, l’Eglise catholique serait sur le point de démarrer les premiers travaux d’aménagement sur ce site qui va abriter la future basilique.

Mais certains occupants déguerpis et trouvés sur les lieux encore sous le choc affirment être porteurs d’un contrat locatif leur délivré par le secrétariat général de la Jeunesse qui prétendait être le propriétaire de cette concession et qui leur aurait permis d’occuper les lieux !

Certains propriétaires des maisons de commerce détruites par les buldozers affirment également être liés par un contrat avec le secrétariat général de la Jeunesse situé en face de cette concession et qui aurait même perçu des garanties locatives auprès de ces occupants.

On est donc là devant un cas flagrant d’escroquerie sur lequel la justice congolaise devra se pencher pour mettre la main sur l’auteur de cet acte et ses complices, afin que l’argent versé soit restitué aux victimes.

L’institut supérieur des statistiques (ISS) qui louait certains locaux dans cette concession pour des cours, serait aussi parmi les victimes de ces escrocs qui seraient à chercher au secrétariat général de la jeunesse.

Voilà qui relance la problématique des affaires foncières et du respect des procédures dans l’occupation des terres à Kinshasa, une ville où les conflits fonciers sont légion.

Par DMK et Osée Manzanza (stagiaire /Ifasic)





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