Joseph Kabila est à nouveau dos au mur après des dilatoires pour se maintenir au pouvoir. Le dernier dilatoire que Kabila a tenté, c’est celui du dialogue après l’échec dans l’oeuf des tentatives de larévision Constitutionnelle. Tous à l’unisson, les opposants réunis, hier vendredi 29 mai, au siège du parti de Delly Sessanga, ont de vive voix rejeté le dialogue et boudé de rencontrer Kabila pendant ces consultations qu’il mènera cet après-midi avec les différentes forces vives de la nation.

Pour les figures de proue de l’opposition, Vital Kamerhe, en séjour à l’Est du pays pour prêcher contre le dia¬logue, Franck Diongo, Clé¬ment Kanku, Jean-Lucien Bussa, Delly Sessanga, Eve Bazaiba, Jean-Claude Vuemba, Moise Moni Della ont re¬jeté l’offre de Kabila. Selon eux, ce qui est important c’est d’aller aux élections. Bien avant cela, tous ces grands partis de l’opposition avaient levé le ton pour dire à Kabila qu’ils ne trouvaient d’opportunité de dialoguer avec lui qui tient mordicus de se maintenir à la tête du pays après quinze années de mégestion. L’UNC de Vital Kamerhe ne cesse de le dire tout haut et fort qu’elle ne prendra pas part à ce dialogue qui pérenniserait Kabila au pouvoir.

Le MLC partage le même avis surtout que le par¬ti a les yeux rivés sur La Haye avec la libération im¬minente de Jean-Pierre Bemba. Aujourd’hui, toute l’opposition a boudé l’offre de Kabila, l’on ne sait pas avec qui Kabila va négocier. Peut-être avec l’UDPS et ses dépendants, le PT de Steve Mbikayi et le faux opposant, Lisanga Bonganga, un profi¬to-situationniste. Si Kabila, le faisait, ça sera alors un échec. Primo, l’UDPS n’a plus opinion sur rue depuis les dernières manifs du 19 au 25 janvier dernier pen¬dant lesquelles, la popula¬tion s’était soulevée pour barrer la route à la modifi¬cation de la loi électorale. Secundo, les partis qui ac¬compagnent l’UDPS dans ce schéma machiavélique n’ont aucun ancrage sur l’étendue du pays. Ce qui reste à Kabila après la claque des opposants, c’est de fixer l’opinion sur la tenue des élections crédibles et dans le délai constitutionnel.

Au cas contraire, l’opposition enverra le peuple dans la rue comme ce fut le cas le 19 janvier. Des analystes avérés mettent en cause Kabila sur la situation qui sévit au pays. Situation qui peut faire basculer le pays à tout moment dans un cha¬os. C’est Kabila qui allume le feu car il met en place des schémas obscurs pour s’éterniser au pouvoir.

C’est le cas avec le découp¬age territorial dans le con¬texte actuel afin de déstabi¬liser la paix dans provinces démembrées. Le voilà al¬lumer le feu avec le dia¬logue que les opposants ont refusé sans la moindre hési¬tation. Il en revient donc à lui d’éteindre ce feu à trav¬ers une fixation à l’opinion qu’il va respecter la Consti¬tution comme le suggère la communauté internationale. C’est la seule déclaration qui va apaiser les esprits qui ne cessent de se chauffer à dix mois des élections.

XAVIER PEREZ





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