*Nouvelles attaques au chlore en Syrie perpétrées par les troupes du sanguinaire tyran Bachar el-Assad qui, en plus de quatre ans, a déjà massacré près de 400.000 Syriens et qui ne contrôle plus que 20% du pays. Cette nouvelle a été diffusée sur TV5 Monde, le jeudi 18 juin 2015. Un timide traitement des faits si graves ! En revanche, l’opinion africaine et mondiale se souvient du matraquage médiatique et de la polémique autour de la probable arrestation du Président soudanais, Omar el-Béchir, venu participer au 25ème Sommet de l’Union Africaine (UA) en Afrique du Sud, du 13 au 15 juin 2015. Humiliés, les Africains attendent des réponses claires et nettes aux questionnements suivants : Qu’attend le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour intimer l’ordre à la Cour Pénale Internationale (CPI) d’émettre un mandat d’arrêt international contre le Président syrien ? Pourquoi deux poids, deux mesures ?
Une équipe médicale américano-syrienne vient de faire publiquement rapport au Congrès des Etats-Unis d’Amérique sur l’utilisation récurrente des armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad contre les populations syriennes. A ce jour, ces chirurgiens ont recensé trente-et-une attaques au chlore qui ont mortellement brûlé et fait périr un grand nombre de civils syriens. Curieusement, très peu de médias internationaux en font écho. Au grand étonnement général, le dirigeant syrien n’est pas du tout inquiété par l’instance judiciaire internationale qui aurait du l’inculper depuis belle lurette. Certes, la Syrie n’est pas signataire du Traité de Rome qui institue la CPI. Ledit Traité n’a pas non plus été ratifié par le Soudan, l’Israël, les USA et bien d’autres Etats occidentaux. Mais pourquoi la CPI ne cible et ne s’acharne que sur les dirigeants et leaders africains ? Certaines dispositions de la machiavélique Charte de l’Impérialisme, notamment l’article 28, clarifient cette attitude malveillante et partisane : « Les dirigeants des puissances occidentales ne peuvent être poursuivis, arrêtés ni incarcérés par les cours et tribunaux de l’ « ONU » même s’ils commettent des « crimes de guerre », de « génocide », des « crimes contre l’humanité ».
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement africains ont unanimement déploré les événements provoqués par les mandats d’arrêt de la CPI contre un Président en exercice. « C’est une tentative pour perturber les débats productifs de nos dirigeants », a déclaré, depuis Johannesburg, Joseph Chilengi, Président en exercice du Conseil économique et social de l’UA. C’était donc une distraction pour que les pays africains ne se penchent pas sérieusement sur les vrais problèmes auxquels est confronté le continent. Nonobstant une interdiction formelle d’un juge sud-africain, Omar el-Béchir sous le coup de deux mandats d’arrêt internationaux pour crimes de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a quitté tranquillement le pays de Nelson Mandela, le lundi 15 juin dernier. Le refus du Président sud-africain et hôte du Sommet, Jacob Zuma, d’arrêter son homologue soudanais est un nouveau camouflet pour la CPI. Cette dernière avait, quelque temps auparavant, abandonné ses poursuites contre l’actuel Président kenyan, Uhuru Kenyatta, faute de preuves.
Beaucoup ne comprennent pas un tel acharnement sur le Berceau de l’Humanité et ses ressortissants. Alors que les dirigeants israéliens qui colonisent et martyrisent le peuple Palestinien se baladent tranquillement à travers le monde, l’Américain George W. Bush et le Britannique Tony Blair n’ont jamais été inquiétés malgré des prétextes fallacieux dont ils ont usé pour envahir l’Irak de Saddam Hussein et piller son pétrole. Peut-on en estimer les nombreux dommages collatéraux ? Et les corrompus de la fameuse opération « pétrole contre nourriture »… Quel est le sort des soldats français qui ont violé récemment des mineures en Centrafrique ? Ces donneurs des leçons occidentaux !!!
En conclusion, Bachar el-Assad n’est pas trainer à la CPI puisque protéger par un ou plusieurs membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies, y compris la Russie de Vladimir Putin. Pour sa part, l’UA est déterminée à tourner rapidement le dos à cette justice internationale à double vitesse et instrumentalisée par laquelle les « forts » (les Occidentaux) continuent de coloniser et d’écraser les « faibles » (les Africains). Autrement dit, fini l’époque du néocolonialisme !!!
James M. Yende