L’aéroport international de N’Djili à Kinshasa fait peau neuve depuis hier jeudi le 25 juin. Au terme de 38 mois de « chirurgie esthétique », cet aéroport qui constitue la principale porte d’entrée en RD Congo est désormais doté de nouvelles infrastructures répondant aux normes internationales. Il s’agit d’une tour de contrôle et d’une aérogare modulaire. Ces deux infrastructures ont été inaugurées hier par le Président Joseph Kabila.
Fini la bousculade de passagers à l’embarquement pour des vols internationaux à partir de l’aéroport international de N’Djili. Exit aussi de longues heures d’attente de bagages des passagers après leur descente d’avion à l’aéroport de N’Djili. Du tarmac au terminal, les passagers n’auront plus le moindre pas de marche.
Du terminal jusqu’au pied de la passerelle, ils seront transportés en tout confort et en toute sécurité. Tout ceci grâce à la modernisation de l’aéroport international de N’Djii dont le processus se poursuit encore. Après 38 mois de travaux ininterrompus, le principal aéroport de la RD Congo a, dorénavant, une nouvelle tour de contrôle et une aérogare modulaire.
D’une hauteur de 34 mètres, la nouvelle tour de contrôle de l’aéroport international de N’Djili est un fut enveloppé surplanté d’un visu assurant la surveillance de l’aérodrome. Elle est dotée d’un bloc technique, d’une nouvelle centrale électrique et d’une caserne anti-incendie nouvellement construite. Œuvre signée par la firme chinoise « Sino Hydro », cette nouvelle tour servira à assurer le contrôle des avions dans l’espace au voisinage de l’aéroport.
Selon le Directeur général de la Régie des voies aériennes, Abdallah Bilenge, la nouvelle tour de contrôle de l’aéroport international de N’Djili présente des caractéristiques techniques et opérationnelles expérimentées dans d’autres aéroports internationaux modernes. Entre autres, l’introduction de la fonction de surveillance permettant la visualisation du trafic aérien, l’automatisation de la gestion de transport aérien mettant en œuvre un centre de gestion automatisé. S’ajoute à cela l’utilisation de chaînes de radios d’une technologie récente en matière de communication air-sol. Puis, finalement, la mise en œuvre des réseaux fiables phoniques de coordination sol-sol entre Kinshasa et les villes adjacentes ou voisines.
UN BLOC TECHNIQUE EQUIPE ET OPERATIONNEL
Le bloc technique comprend un centre de contrôle régional (CCR) chargé de veiller aux mouvements des avions dans tout l’espace aérien du pays. On y trouve également un simulateur CCR pour des exercices de simulation du contrôle régional des avions. Pas tout. Le bloc comprend également une Approche chargée du contrôle des avions dans l’espace proche de l’aéroport, un centre d’information de vol (CIV) pour assurer le service d’information de vol, un bureau piste (BNA) pour l’approbation des plans vols et des bureaux techniques.
Par contre, la centrale électrique est équipée de quatre groupes électrogènes de secours, de deux onduleurs et d’un régulateur automatique de tension. Sur le plan fonctionnel, la centrale servira à assurer une alimentation électrique fiable et sans interruption aux infrastructures aéroportuaires et aides à la navigation. En ce qui concerne la nouvelle caserne anti-incendie, elle servira à assurer la sécurité non seulement des avions mais aussi et surtout de l’ensemble du site aéroportuaire.
LA NOUVELLE AEROGARE : UN JOYAU
D’une superficie de 10.000 m2, la nouvelle aérogare de l’aéroport international de N’Djili est un véritable joyau. Construite par le groupe français Alpha AIRPORT, le site offre une capacité d’accueil de 1.000.000 de passagers. Selon le DG de la Rva, ce terminal offrira, dans les prochains jours, tous les outils nécessaires au traitement des passagers et des bagages. Ce, dans des conditions de confort et de sécurité répondant aux dernières exigences en vigueur. Le terminal compte 17 points d’enregistrement au départ et deux carrousels de livraison bagages conformes aux standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Ce qui permettra le traitement de deux A330 et un A320 en simultané dans des conditions de qualité de service type C tel que définies par IATA.
Avec des équipements techniques de dernière génération (Machines d’inspection automatique, système de vidéosurveillance et de contrôle d’accès informatisé, système banalisé de gestion des passagers et des bagages, système de diffusion et d’affichage des vols, système de détection automatique d’incendie..) la RVA dispose dorénavant d’un outil performant et moderne lui permettant d’offrir aux passagers et aux opérateurs de ce nouveau terminal, sécurité, confort et service de qualité.
Le coût total de réalisation des travaux de ces différentes infrastructures s’est élevé à 79 millions cinq cent mille dollars américains, financés à hauteur de 86% par la Banque africaine de développement, contre 14% de la RVA, grâce à la taxe IDEF.
L’aéroport international de N’Djili fut construit en 1954. Mais son ouverture au trafic aérien avait eu lieu deux ans après. Soit en 1956. Soixante et un ans après, ses infrastructures ont vieilli et ne paraissent plus adaptées aux normes du standard universel. En ce qui concerne la construction de la nouvelle tour de contrôle et de l’aérogare modulaire, le lancement des travaux avait eu lieu le 26 février 2011.
Laurel KANKOLE