Dans sa communication Mme Rose Mangbanguwa coordonnatrice de l’UFACE a justifié l’organisation de ces assises par rapport à la non participation de la femme au processus électoral et politique, dans le but de faire un diagnostic pour identifier les raisons qui empêchent l’élection de celle ci au niveau de la circonscription électorale Kisangani.
Selon la coordonnatrice de l’UFACE, il s’agit de trouver des stratégies pour corriger cette mauvaise tendance pour que les femmes soient parmi les élus aux huit (8) sièges de la ville de Kisangani. De son coté, le secrétaire exécutif de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) pool opérationnel de la Tshopo Aimée Lihaha a fait savoir que les femmes autant que les hommes jouissent les mêmes droits fondamentaux pour participer à la politique nationale de leur pays.
Elle a par la même occasion encouragé l’Etat congolais à prendre de mesures pour assurer les droits de femmes en instituant le système du quota pour une représentation équitable dans les affaires politiques du pays conformément à l’article 14 de constitution de la République Démocratique du Congo également à aux alinéas 3 et 4 de l’article 13 de la loi électorale.
En dépit de ces consécrations réservées à la parité homme/femme et malgré sa grande représentativité au pays estimée à 52% de la population congolaise, a poursuivi Aimée Lihaha, le tableau de la participation de la femme au processus électoral est encore sombre. Au niveau de la Province Orientale, en 2006, aucune femme candidate de la ville de Kisangani n’a été élue députée sur les 96 provinciaux parmi lesquels 9 femmes seulement.
Devant ce tableau peu reluisant de la participation de la femme au processus électoral, le chef de travaux Floribert Asiane, un des orateurs a exhorté les femmes candidates à comprendre d’abord le comportement des électeurs avant de monter une stratégie électorale.
Selon lui, les électeurs votent en fonction de leur position géopolitique c’est-à-dire les électeurs de la campagne ne votent pas comme ceux du milieu urbain, les démunis ne votent pas de la même manière que les nantis. C’est pourquoi, a-t-il martelé, la stratégie électorale doit être modeler en fonction du statut social des électeurs tout en laissant entendre que la candidate doit prévoir l’éventualité de vote économique ou de porte monnaie pour ceux qui votent en fiction des avantages économiques qu’ils attendent tirer d’un candidat.
