Grâce à "l'opération planifiée conjointement avec les FARDC (armée congolaise), on a neutralisé entre 20 et 30% des FRPI" dans le sud de l'Ituri, a déclaré à la presse Martin Kobler, chef de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco).
Début juin, l'armée congolaise soutenue par les Casques bleus a lancé une offensive contre les combattants du FRPI dont le bilan fait état de "35 tués, 52 blessés et 36 rendus", a-t-il ajouté.
Selon M. Kobler, l'appui de la Monusco à cette offensive "est beaucoup plus" qu'un simple soutien logistique: "ce sont nos hélicoptères d'attaque qui sont utilisés, ce sont nos drones pour identifier les positions chaque jour, c'est une vraie opération conjointe", a-t-il dit.
Cette opération semble témoigner d'une amélioration des relations entre la Monusco et le gouvernement de Kinshasa après plusieurs mois de tensions.
La coopération militaire entre les deux partenaires était pratiquement au point mort depuis février à la suite d'un différend entre les deux partenaires sur le choix des généraux retenus côté congolais pour mener l'offensive commune qui devait viser les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) dans l'est du pays.
Le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole de la Monusco a appelé "de tous (ses) vœux la reprise de la coopération" militaire entre l'ONU et les FARDC sur tous les terrains d'opération en RDC.
Depuis quelques mois, le sud de l'Ituri connaît un regain de violence imputé aux miliciens du FRPI après la reddition de leur chef, Cobra Matata, en novembre.
Le FRPI est une des nombreuses milices qui se sont affrontées en Ituri de 1999 à 2007 sur des bases essentiellement ethniques pour le partage des richesses naturelles de la région, au premier rang desquelles l'or.
Plusieurs milliers de combattants du groupe avaient été démobilisés et intégrés à l'armée congolaise de 2004 à 2006, mais le groupe s'est reformé à partir de la fin 2007 et compterait aujourd'hui quelques centaines de combattants.