Le Vice-Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), André Mpungwe, est déterminé à impliquer l’ensemble de la population congolaise dans le processus d’appropriation du processus électoral. L’un des moyens pour y arriver, c’est d’initier les gens à l’éducation civique et électorale. Un regroupement des Ongs dénommé Education Civique et Observation Electorale (EDUCIEL) tient à aider la CENI à atteindre l’objectif de rassurer l’appropriation des élections par la population et permettre de changer la qualité de vote pour une démocratie inclusive. La structure a été lancée officiellement le jeudi 9 juin 2015, au cours d’une réunion présidée par André Mpungwe.
Les membres du Bureau de la CENI et de la Plénière ont participé à la cérémonie. On y a aussi remarqué la présence des partenaires techniques et financiers engagés dans le processus électoral. Tous ont travaillent pour garantir un processus électoral crédible, juste, transparent et apaisé.
L’idée est de prévenir des contestations des résultats des élections afin d’éviter des conflits ouverts, des violentes avant, pendant et après les élections. Cela passe également par le respect des droits de l’homme. Car, en effet, en période électorale, les politiciens ont tendance à instrumentaliser des catégories sensibles de la population.
Au cours de la réunion, deux textes de base ont été élaborés pour consacrer l’existence pleine de l’EDUCIEL. Deux textes qui définissent les modalités de collaboration avec la CENI.
Dans son mot de circonstance, André Mpungwe a promis le soutien de la CENI à EDUCIEL dans l’accomplissement de cette mission noble consistant à encadrer des électeurs en perspective des scrutins à venir. L’apport des organisations de la Société civile dans l’information du public est le bienvenu.
Tout ce qui concourt à la promotion de la démocratie est à soutenir. EDUCIEL va faire un travail de terrain pour amener les électeurs à faire des choix éclairés.
Gustave Omba, Membre de l’Assemblée plénière de la CENI en charge de suivi des relations avec la Société civile a salué la détermination et la volonté des membres de l’EDUCIEL qui s’engagent à interagir dans le combat contre l’ignorance dans le chef de la population en matière électorale.
La lecture du Rapport des travaux de l’EDUCIEL a été faite par Gérard Bisambu, Secrétaire exécutif de l’AETA. Jonas Tshiombela, Coordonnateur de la Nouvelle société civile, s’est occupé des textes de base.
Philomène Mwaluke
JMP : les populations vulnérables, une priorité pour l’UNFPA
Mme Diene Keita, Représentante du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), a indiqué que le lancement officiel des activités accompagnant la journée mondiale de la population (JMP) aura bel et bien lieu le vendredi 10 juillet, à Fleuve Congo hôtel, à Kinshasa/Gombe. Commémorée le 11 juillet de chaque année, la journée mondiale de la population de cette année 2015, sera célébrée sous le thème «Les populations vulnérables dans les situations d’urgence ». Cela, sous la coordination de l’UNFPA, qui est une agence de développement œuvrant en faveur du droit à la santé et de l’égalité des chances de chacun, femme, homme et enfant, donc de la population.
Ce thème tombe à pic, au moment où l’essentiel du mandat de Diene Keita repose sur l’action humanitaire que mène l’UNFPA. Pour ce faire, elle a tenu à signaler qu’afin de mieux subvenir aux besoins des populations affectées et de réduire leur vulnérabilité face aux différentes crises qui les affectent, trois grandes actions humanitaires sont prévues. Il s’agit, d’abord, de l’approche multisectorielle. La communauté humanitaire a décidé de prendre en charge des activités de secteurs multiples et de garantir une synergie entre les réponses fournies dans les différents secteurs concernés. Ensuite, veiller à l’amélioration de la coordination des activités de la communauté humanitaire avec des mécanismes de transition, de développement mis en place, en vue d’accroître, notamment, la résilience des communautés. Enfin, renforcer la recevabilité de la communauté humanitaire envers les bénéficiaires dans la prise de décision qui les concerne.
Parlant de la RDC sur le plan humanitaire, la Représentante de l’UNFPA a fait savoir que ce pays a connu des longues crises humanitaires complexes, liées aux conflits divers et aux catastrophes naturelles. Elle a poursuivi en disant que depuis déjà deux ans, la communauté humanitaire dans le pays a classé les crises humanitaires en 4 types : les crises liées aux conflits et la violence armée, la crise nutritionnelle, les épidémies et les crises liées aux catastrophes naturelles.
Au 31 mars 2015, plus de 2,8 millions de personnes étaient déplacées internes selon OCHA, soit plus de 7% de la population totale du pays. A cette même période 1. 563. 351 personnes sont de retour, après une période plus ou moins longue de déplacement et grâce à l’amélioration de la sécurité dans leur localité d’origine. Ayant parfois tout perdu, elles sont tout aussi vulnérables que ID Ps. Près de 240. 000 réfugiés vivent en RDC, soit près de 90 000 de la RCA, 20 000 du Burundi dont 10 000 d’arrivée récente et 117,296 rwandais.
Dans tout ça, les catégories de populations les plus affectées sont les femmes et les enfants, représentant 80% des déplacés et des réfugiés dans la majorité des régions du monde. Leur nombre pourrait atteindre 78 millions l’an prochain.
Les jeunes représentent souvent une large proportion des personnes touchées par les crises. Dans certains pays, les deux tiers de la population sont de moins de 25 ans. Les jeunes déplacés sont particulièrement vulnérables au VIH, et ont besoin en urgence d’informations et de services pour se protéger de la maladie et de grossesses non désireuses.
En dépit de tout, il est très important de reconnaître les efforts inlassables du gouvernement de la RDC et de ses partenaires pour apporter assistance aux populations vulnérables et les accompagner dans la résilience et la recherche de solutions durables. Ainsi, pendant les 5 dernières années, pas moins de 2,6 milliards de dollars ont été affectées aux vivres, aux articles ménagers essentiels et autres biens non alimentaires, leur offrir des services de santé, l’éducation des enfants, renforcer leur accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement, renforcer leurs capacités à faire aux crises, par l’appui à l’élevage et en semences ainsi que grâce aux activités génératrices de revenus.
Pour rappel, la journée mondiale de la population est née de la célébration de la journée de 5 milliards de la population le 11 juillet 1987. Par la suite, en1990, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de célébrer la journée de la population et d’organiser des activités y afférentes, afin de sensibiliser davantage aux questions de population, notamment à leurs relations avec l’environnement et le développement. Depuis, le thème choisi est centré sur la célébration d’une catégorie de la population bien ciblée. L’année dernière, la journée a été célébrée autour du thème « Investir dans la jeunesse », et pour cette année, « Les populations vulnérables dans les situations d’urgence».
Lauriane Landu