Le procès en appel après l’assassinat du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya se poursuit en RDC. La Haute Cour militaire a encore fait
appel à Kalala Kalao, le chauffeur privé du colonel Daniel Mukalay, pour le confronter à d'autres relations de son ancien patron.
Considéré par les parties civiles comme un témoin-clé, Kalala Kalao a encore une fois été sollicité ce jeudi par la Haute Cour militaire. Ce chauffeur privé du colonel Daniel Mukalay devait démontrer certaines connexions entre les différents suspects de l’assassinat des activistes des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidel Bazana.
Un lien important pour maître Richard Bondo Tshimbombo du collectif des parties civiles : « Le témoignage, cette relation des faits par Kalala Kalao, est tellement importante pour ce procès que la stratégie du démenti ou du mensonge orchestrée par Mukalay et sa défense n’arrive pas à convaincre la cour. »
Pour maître Didier Dimina, l’un des avocats de la défense, la rumeur ne devrait pas constituer une base pour envoyer les gens à la mort : « Tout ce que nous entendons ici, ce sont des choses qui sont fondées sur des rumeurs. Et c’est sur base des rumeurs qu’on cherche à asseoir une certaine association de malfaiteurs qui, en fait, n’existe pas et n’a jamais existé. »
Lundi, lors de la prochaine audience de ce procès, la Haute Cour militaire a promis d’examiner les aspects scientifiques liés à l’affaire Chebeya, notamment les rapports médicaux.