Etienne Tshisekedi s’est adressé à la population congolaise à l’occasion du 55ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, depuis la Belgique, où il séjourne pour des raisons de santé. Evoquant le sujet dominant d’actualité au pays, le dialogue notamment, le Président de l’UDPS a rappelé qu’il est à l’origine du dialogue depuis décembre 2011. Il réaffirme que c’est la voie royale pour sortir de l’impasse née des élections de 2011. Etienne Tshisekedi souhaite d’ailleurs que ce dialogue, sous la médiation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, ainsi que la résolution 2211 du Conseil de Sécurité de l’ONU, débute au plus vite. Il fut un moment où Etienne Tshisekedi avait même écrit à Martin Kobler pour l’inviter à convoquer le dialogue rapidement.

Ci-dessous, découvrez l’intégralité du Message d’Etienne Tshisekedi, Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, à l’occasion du 55ème anniversaire de l’Indépendance de la RD. Congo.

Cher compatriotes,

Le 30 juin 1960, notre pays, la RDC, accédait à la souveraineté nationale et internationale dans l’allégresse et l’espérance de devenir le plus beau fleuron de l’Afrique libre. 55 ans après cette date historique, force est de constater que le cheminement du Congo se résume en vue trame des rendez-vous manqués et des occasions perdues.

Au lieu d’ériger un Etat de droit démocratique, axé sur la bonne gouvernance en vue de réaliser une justice, la sécurité physique et juridique, le progrès social et le bonheur de tous, les régimes qui se sont succédé, ont privilégié l’incurie, l’enrichissement illicite au profit d’une minorité plongeant la majorité de la population dans l’extrême pauvreté.

Le combat que j’ai mené et encore avec vous, consiste à inverser la courbe des antivaleurs en vue de permettre à notre pays d’être réellement gouverné et de jouer son rôle locomotive de l’Afrique.

A la présidentielle du 28 Novembre 2011, dans un sursaut patriotique, vous m’aviez porté, par vos suffrages, à la magistrature suprême de notre pays pour qu’ensemble nous puissions refonder l’Etat congolais, rebâtir son économie et recréer les conditions d’une vie meilleure pour tous.


Malheureusement, j’ai été empêché de m’atteler à cette noble tâche. Il s’en est suivi la crise politique et de légitimité qui sévit aujourd’hui et qui continue de bloquer le fonctionnement normal de l’Etat congolais.

Chers compatriotes

En décembre 2011, j’ai proposé le dialogue politique comme voie royale pour sortir de cette impasse. A l’instar des êtres humains, la culture du dialogue est inscrite dans l’ADN de notre pays. C’est donc une vielle tradition chez nous de régler les différends autour d’une table pour dégager un consensus qui permette à notre peuple de trouver la voie du salut.

Chers compatriotes,

A l’occasion de la célébration, ce jour du 55ème anniversaire de notre indépendance, le devoir m’impose de lancer un appel pressant aux parties en présence à savoir le camp du changement et celui du pouvoir par le défi de se retrouver rapidement sous la médiation internationale, conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et les Résolutions subséquentes du Conseil de Sécurité de l’ONU, en vue de se parler et de trouver ensemble une solution durable à l’actuelle crise politique.

Cette solution passe par le règlement du contentieux électoral de 2011 et par la tenue d’un processus électoral consensuel dans le strict respect du délai constitutionnel. Nous aurons ainsi créé les conditions d’un avenir meilleur pour l’ensemble de notre peuple longtemps meurtri.

Et si, de mauvaise foi ou en cas d’atermoiement funeste, le dialogue est encore retardé, je n’hésiterais pas à m’en remettre à vous pour qu’ensemble, nous puissions nous approprier notre destin commun.

Chers compatriotes,

Qui n’est pas révolté, qu’en dépit de nos immenses richesses, la majorité des personnes vivant dans l’extrême pauvreté dans le monde, selon la Banque Mondiale, se trouvent en République Démocratique du Congo ?

Dans l’espoir de voir notre peuple prendre un nouvel élan vers la normalité et le progrès social, je forme le vœu que ce 55ème anniversaire soit le dernier que les congolais et congolais fêtent dans la méditation, le dénuement, le désespoir et l’incertitude du lendemain.




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