L’audit international, conduit par l’OIF, recommande l’actualisation du fichier électoral. Même si les Sénateurs adoptaient, un de ces quatre matins, la loi de répartition des sièges aux locales, les chances de la tenue, le 25 octobre 2015, des élections provinciales jumelées aux locales ne sont pas garanties. Il restera à résoudre des contraintes plus laborieuses, comme le financement des élections, l’enrôlement de nouveaux majeurs et le nettoyage du fichier électoral.

Les Sénateurs reprennent, ce lundi 10 août 2015, le chemin du Palais du Peuple pour adopter la loi portant répartition des sièges aux municipales et locales. Le débat sur la régularité d’une nouvelle session extraordinaire, après celle de juillet dernier, a fait rage dans les rues de Kinshasa. Naturellement, la Majorité la justifie par l’article 116 de Constitution qui offre à chaque chambre du Parlement la possibilité d’une session extraordinaire dans le cas où l’ordre du jour n’a pas été épuisé. Parallèlement, pour les opposants, le Sénat a épuisé la matière inscrite au calendrier des travaux de la session de juillet. Parce que, affirme-t-on, l’examen du projet de loi de répartition des sièges a donné lieu à un vote. A l’issue duquel, les Sénateurs ne l’ont pas adopté. Certains, à l’instar de Moïse Nyarugabo, sont convaincus que le Gouvernement aurait dû revenir, au Sénat, en septembre prochain, avec un nouveau projet de loi. Au besoin, avec le même projet de loi, mais amélioré si pas amendé. De l’avis du Sénateur Nyarugabo, le processus législatif s’est arrêté après le rejet par le Sénat dudit projet en juillet. Officiellement, l’enjeu, pour la CENI, est qu’après l’adoption de cette loi au Parlement et, surtout, après sa promulgation par le Président de la République, un appel à candidatures devait être lancé pour les élections municipales et locales. Seulement voilà, maints analystes ne partagent pas l’optimisme de la Majorité. En 2006, une loi sur l’organisation des municipales et locales avait déjà été adoptée, mais jamais d’application. Car, même après la résolution d’une contrainte juridique, l’organisation des élections provinciales que la CENI entend jumeler aux locales, le 25 octobre 2015, n’est toujours pas garantie. Il restera à résoudre des contraintes plus laborieuses, comme le financement des élections, l’enrôlement de nouveaux majeurs et l’actualisation du fichier électoral. Des chiffres en circulation sur le taux de décaissement des fonds relatifs aux provinciales laissent à désirer. Il semble qu’il y a impossibilité d’organiser les élections le 25 octobre. Trop de fumée, peu de feu. En effet, depuis la publication du calendrier électoral global, lourdement chargé de contraintes, par la CENI, le processus électoral, au-delà de toutes les apparences, n’a pas connu d’avancées significatives. C’est comme si on faisait du surplace. Après une évaluation sans complaisance de la mise en œuvre dudit calendrier, le Député de l’Opposition Clément Kanku en a constaté la caducité. D’où, sa demande d’un nouveau calendrier réaliste. Sur la voie des élections, jonchée d’obstacles difficiles à surmonter, figure en bonne place l’enrôlement de nouveaux majeurs. En vertu de l’article 5 de la Constitution, l’ensemble des acteurs politiques congolais reconnaissent le caractère exclusif du calendrier électoral. L’article cité accorde à tous les Congolais de deux sexes, âgés de dix-huit ans révolus, le droit d’élire et d’être élus. L’Opposition, qui se désigne ‘‘La Dynamique’’, a fait de la participation des jeunes au processus électoral 2015-2016 la revendication principale. Le Président de la République, dans son discours du 30 juin, a admis le fait. Mais, l’approche pour résoudre la question diffère. Les opposants estiment que la CENI doit régler le problème dans le cadre d’une tripartite (Majorité- Opposition- CENI). Le Président, lui, a fait savoir que le dialogue, sous sa direction, était et reste le seul moyen d’aboutir à un calendrier consensus. Une offre de dialogue rejetée par La Dynamique. Alors que l’on croyait complètement terminée l’opération de fiabilisation du fichier électoral, voici la mission d’audit international conduite par l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) recommande l’actualisation du fichier. La Constitution de la République emploie le terme révision. La révision suppose que l’on puisse rouvrir l’enrôlement des électeurs. Dans un environnement politique congolais surchauffé à l’idée d’un glissement collectif des mandats, une telle proposition ne peut que susciter débat. Quoiqu’il en soit, le fichier électoral doit être nettoyé. Des morts doivent être élagués, des doublons également. Sur un échantillon de 10 millions d’électeurs, la mission d’audit international a démasqué 450 mille doublons, soit près de 5 %.   


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