Mouvement pour le Renouveau : Clément KANKU saisit la Cour Constitutionnelle pour annuler le vote du sénat sur les élections municipales et locales
Nous avons décidé de saisir la Cour Constitutionnelle pour prouver que la loi sur la répartition des sièges pour les élections municipales et locales a été votée dans l’illégalité au Sénat, et ainsi la faire annuler.En effet, la Constitution de la République en son article 116 et le Règlement intérieur du Sénat en son article 75, ont été violés ; et la session extraordinaire du 11 août 2015 n’aurait pas dû être convoquée.
- L’article 116 de la Constitution stipule :
La clôture intervient dès que la Chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, trente jours à compter de la date du début de la session. »
- L’article 75 du règlement intérieur du Sénat stipule :
La clôture intervient dès que le Sénat a épuisé l’ordre du jour pour lequel il a été convoqué et, au plus tard, trente jours à compter de la date du début de la session.
Si l’ordre du jour de la session extraordinaire n’est pas épuisé à l’ouverture de la session ordinaire, elle est clôturée automatiquement.
Si l’ordre du jour de la session extraordinaire n’est pas épuisé dans les trente jours, celle-ci est clôturée d’office exception faite de la session extraordinaire inaugurale de la législature.
Dans les deux cas, les matières de l’ordre du jour restées en suspens sont examinées en priorité au cours de la session ordinaire comme arriérés législatifs.»
Ainsi, la violation de ces dispositions rend nul, la vote et, par conséquent, cette loi ne peut être promulguée par le Chef de l’Etat.
C’est pourquoi, nous avons demandé à la Cour Constitutionnelle de surseoir à la promulgation de cette loi jusqu’à ce que ce contentieux soit vidé.
C’est ici l’occasion de mettre la Cour Constitutionnelle à l’épreuve. Elle devra nous prouver son impartialité et sa neutralité, d’autant plus que c’est elle qui devra traiter entre autres, les contentieux électoraux.
Nous voulons donc nous rassurer de sa crédibilité et de son indépendance.
Ne pas s’opposer à cette violation flagrante de la Constitution serait la meilleure façon de favoriser les autres projets de violation de celle-ci par la Majorité au pouvoir telle que le 3ème mandat de Joseph KABILA ou la prolongation indue de son mandat.
Ainsi, on aurait fait œuvre utile pour barrer la route à toute velléité de violation de la Constitution par la Majorité au pouvoir.
Clément Kanku Bukasa
Député Nationale