Le quartier Ozone, situé en face du Centre Supérieur Militaire, dans la commune de Ngaliema, était sous bouclage hier, mercredi 24 août 2015. Il était quatre heures du matin, indique un habitant du coin, lorsque que les habitants ont remarqué la présence des hommes en uniforme commis à cette opération dans leur quartier. Et, cela a duré au moins huit heures. Car, c’est vers 12 heures que le convoi a évacué le lieu. Ce qui a permis à la population de pousser un ouf de soulagement et vaquer de plus bel à ses occupations quotidiennes. En marge de cette opération, l’on a signalé des arrestations
En réalité, il n’y avait pas d’entrée, ni de sortie. Le quartier Ozone était ceinturé, à partir de l’arrêt de bus «SUKA MUR», vers la station Regideso, jusque vers l’arrêt «SOLA». Des colonnes des agents de l’ordre ont serpenté toutes les avenues du quartier, alors que d’autres troupes étaient en train de fouiller chaque maison, de porte-à-porte. Plusieurs personnes ont été arrêtées dans cette opération, a-t-on appris sur place. Elles étaient, confie la source, amenés en premier lieu dans l’enceinte de l’Institut Technique du Commerce de Ngaliema, puis transportées dans un camion et acheminées à l’Inspection provinciale de Kinshasa.
Pour certains habitants, cette opération a permis de mettre la main sur des personnes suspectes qui avaient installé la terreur parmi les habitants. Ils saluent également ce bouclage, qui est intervenu pendant la période des préparatifs de la rentrée scolaire et croient retrouver la quiétude durant ce moment. Il faut rappeler que depuis un certain temps, la population de ce coin passait parfois des nuits sous des crépitements de balles. Ce qui a poussé un habitant à soutenir que ce quartier était classé zone rouge, ce qui justifie cette opération.
Par contre, d’autres personnes n’ont pas apprécié cette opération. Ces dernières dénoncent la méthode avec laquelle ce bouclage a été mené. Ils soulignent que plusieurs perturbations ont été occasionnées dans leurs activités, surtout ceux qui vivent au taux du jour, comme des mamans qui vont chercher du pain tôt le matin. D’autres préjudices ont également été signalés chez les étudiants qui résident dans ce coin de la Capitale. Ils ont, en fait, eu du pain sur la planche pour effectuer le déplacement dans leurs instituts respectifs. Une étudiante de l’UPN, sous couvert d’anonymat, a démontré diverses tracasseries qu’elle a subies pour atteindre l’université, afin de passer son examen. Elle était, dit-elle, obligée de présenter ses pièces d’identité, mais aussi de sortir tout ce qu’elle posséder dans son sac. En plus, il y a lieu de rappeler que l’ambiance a pris corps dans ce quartier à partir de midi lorsque les personnes sortaient de leur domicile pour évaluer la situation.
Cédric Beya