La RDC sera dotée dans les tout prochains jours d’un document actualisé de la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle ainsi que d’un Plan national de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PAN), a annoncé mardi le vice-Premier ministre, ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale, Willy Makiashi, à l’ouverture de la 31ème session ordinaire du Conseil national du travail (CNT).
Il a exhorté les participants dont la tripartite gouvernement-patronat-intersyndicale à adopter et à s’approprier de toute urgence, au cours de cette session qui se clôture samedi, ces deux documents, soulignant que le gouvernement et les différents partenaires sociaux ne ménageront aucun effort pour leur mise en œuvre effective.
Willy Makiashi a rappelé que ladite session se penchera notamment sur la question du SMIG et l’examen de cinq arrêtés en rapport avec le monde du travail et sur la demande de retrait de l’arrêté sur le déplafonnement des cotisations sociales introduites par la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Dans cette même optique, le vice-Premier ministre a attiré l’attention des participants sur leur implication dans la mise en œuvre des politiques actives d’emplois et de formations profession-nelles afin de créer des emplois décents tout en veillant à maintenir les grands équilibres fondamentaux, améliorer la protection des pauvres, protéger l’environnement et assurer l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Pour réussir ce pari, il a appelé les membres du CNT à capitaliser chaque contribution positive, en mettant en avant l’intérêt supérieur des travailleurs en particulier et celui de la nation tout entière, en général.
Réaction du banc syndical et du patronat
Le président de l’Intersyndicale, Guy Kolela, a remercié le gouvernement pour l’organisation de cette session, déplorant la non prise en compte effective par ce dernier de nombreuses préoccupations et revendications des travailleurs. Ce qui, selon lui, ne favorise pas un climat social apaisé. Il a demandé au gouvernement de saisir cette opportunité pour gérer désormais tout ce qui intéresse les travailleurs dans la dignité.
Patricia Veringa de la FEC qui est intervenue pour le compte du patronat a plaidé pour l’organisation à intervalle régulier, à savoir, tous les deux ans, de la session du CNT .Car,a-t-elle noté, la dernière session, la 30ème s’est tenue en novembre 2012. Elle est aussi revenue sur l’urgence de la révisitation de nombreux textes qui à ce jour paraissent désuets notamment le Code de travail revisité mais non appliqué.
La secrétaire générale à l’Emploi et travail, Angélique Inzum Okomba, a reconnu_ que l’amélioration des conditions de vie et de travail est un gage pour une paix sociale solide et durable. C’est dans ce contexte qu’elle a insisté sur le fait que la responsabilité collective est lourde par rapport aux enjeux en présence et aux défis à relever.
Quelques membres du gouvernement dont Jean Claude Kibala (Fonction publique), Bijoux Kat (Genre, ffamille et enfants), et Jean Nengbangba (Enseignement technique et professionne) ont pris part à cette séance d’ouverture