Désormais résolu de donner l’information, la vraie, à la population congolaise, c’est un Franck Diongo, manifestement exaspéré, larmes aux yeux, qui s’est présenté devant la presse, ce vendredi 18 septembre 2015, au siège de son parti politique sis avenue de l’enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. Cela, au regard de la gravité de la situation que traverse le Congo-Kinshasa. Trois points étaient à l’ordre du jour de la conférence de presse animée par le Président du Mouvement Lumumbiste Progressiste à Kasa-Vubu, au siège de sa formation politique. Il s’agit des incidents survenus lors du meeting populaire de la Dynamique de l’O
pposition congolaise, au terrain Sainte Thérèse de N’djili ; l’arrivée du G7 comme groupe dans le microcosme politique du pays ; le dialogue et l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle.

Au chapitre des incidents survenus lors du meeting de la Dynamique de l’opposition, le Coordonateur du Front Anti Dialogue qui, depuis 1990, se bat pour l’instauration de la démocratie au Congo de Lumumba a condamné, avec la dernière énergie, ces actes de vandalisme dans une manifestation pourtant pacifique et constitutionnelle. Comment un meeting pourtant autorisé a été étouffé ? Comment peut-on laisser la violence perturber cette manifestation que le Gouverneur a autorisée ?, s’est-il interrogé. Avant de soutenir, sans tergiverser, que tout a été planifié au préalable. Les gens qui ont perturbé la manifestation de l’opposition, confirme-t-il, sont membres d’une organisation constituée de 4 groupes.

Comment cette affaire a-t-elle été organisée ?

L’élu de la Lukunga répond : ‘‘comme vous le savez, le Front Anti Dialogue a des membres et sympathisants dans tous les services du pays, et nous avons toutes les informations. Je profite de l’occasion pour remercier les patriotes qui sont dans la police, l’Anr, Dgm, les taximen et tous les sportifs qui s’activent pour donner la vraie information au peuple’’. Et de préciser qu’une réunion s’était tenue sur l’avenue Haut commandement, de 0h00 à 2h00 où sportifs (judoka, catcheurs, etc.), supporteurs des équipes de foot y avaient pris part. Cette réunion était tenue avec l’objectif de programmer les troubles lors du meeting des opposants. Dans la planification, le nombre était bien déterminé. A savoir : 200 sportifs (sports de combat), 50 policiers, 50 militaires. La première catégorie, c’est-à-dire, les sportifs de combat avaient mission de créer la panique. Et, dans ce désordre, les policiers devraient tirer et arrêter certaines personnes et, partant, empêcher la poursuite de la manifestation de l’opposition.

Tous ces faits démontrent, pour Franck Diongo, le caractère organisé de cet acte. Il est monté sur ses quatre chevaux pour accuser le pouvoir d’avoir planifié le désordre dans une manifestation pourtant autorisée. L’homme crie à la violation de la démocratie en République Démocratique du Congo.

Il s’étonne du fait que les policiers qui devraient encadrer et sécuriser cette activité n’avaient pas d’armes, ni autres moyens de défense. Comment la police allait faire en cas de débordement ?

«La situation est grave, et nous sommes tenus de dire la vérité au peuple. L’armée est apolitique, la police est apolitique, l’ANR est apolitique. Comment comprendre cet acte ? Pourquoi saboter la démarche de l’opposition ? Même les femmes et enfants des militaires m’ont donné aussi des informations. Je ne parle pas en vain, quand je parle ce que j’ai des informations fiables. C’est la honte pour notre pays. Face à ce problème, je veux saisir immédiatement le Premier Ministre en tant que Chef du Gouvernement pour lui faire un rapport complet de cette affaire. On ne peut pas menacer la démocratie », a-t-il assuré.

L’arrivée du G7

Dans sa deuxième communication, il a abordé la question du G7 qui est au centre de l’actualité ces derniers jours. L’élu dit avoir suivi de près ce groupe depuis plus de deux ans. Aussi, il a affirmé avoir par la même occasion suivi le combat de ce groupe qui insiste sur le respect du délai constitutionnel par rapport à l’élection présidentielle. « Ils ont exprimé leur volonté de voir Monsieur Joseph Kabila respecter la Constitution, c’est dire organiser l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel. Donc, cela est une obligation. Ils ont rappelé par écrit et leur mémo était régulièrement publié. Ils ont parlé dans les médias », a-t-il dit.

Dans ses propos, le Député National a, dans un premier temps, salué le courage des membres de ce groupe avant de déplorer le fait que ces derniers ont été chassés des institutions rien que pour avoir dit la vérité. «Quand vous analyser bien, le G7 a fragilisé la majorité présidentielle. Ils ont pris un risque impossible et ils ont pris date avec l’histoire. Le Front Anti Dialogue et le MLP les félicitent et les encouragent, et leur demandent de continuer dans cet élan là et de fragiliser ceux qui sont encore restés dans leur famille politique. De faire vider la maison, parce que j’avais prévenu que la majorité va éclater, parce que la majorité n’est pas une famille fondée sur une doctrine idéologique, ni sur un programme politique. C’est un congloméra pour les intérêts. Je demande à ceux qui sont restés dans la majorité, de sauver le pays, en vidant la majorité.

En allant du côté du peuple, c’est un appel que je fais», a-t-il déclaré devant les professionnels des médias.

Il a demandé à ceux qui n’ont pas le courage de rendre public leur point de vue, de bloquer toute action de la majorité au parlement.

‘‘Un autre élément, ce que j’ai été saisi à mon bureau de doléances ce matin, que les membres du G7, dans la nuit d’aujourd’hui, la police a circulé dans toute leur résidence pour récupérer les gardes et les armes. Au moment où je vous parle, les membres de ce groupe n’ont plus de gardes.

Dialogue et Arrêt de la Cour Constitutionnelle

Ce n’est un secret pour personne, Franck Dialogue n’a jamais soutenu l’idée de dialoguer et il est resté dans sa position depuis plusieurs mois. Egal à lui-même, cet opposant accuse par la même occasion la Cour Constitution d’avoir cautionné le glissement. «L’élection présidentielle, celles des députés nationaux, des gouverneurs doivent se tenir. Ce n’est pas le moment d’avoir des élections locales’’, a-t-il martelé. S’agissant de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, ‘‘j’avais dis que les hauts magistrats ont donné le feu vert au glissement. Ce que vous devez comprendre de cet arrêt, ce que la Cour a donné pouvoir au Chef de l’Etat de nommer les gouverneurs, c’est tout. Or, aujourd’hui, ils veulent démontrer que les opposants cherchent le désordre, et cela va permettre au Chef de l’Etat de dissoudre le parlement. C’est une grande couverture légale et juridique, de sorte qu’on va bâillonner l’opposition dans la stratégie du chaos», a-t-il pensé. Et de poursuivre que cela permettra l’instauration de l’Etat de siège, et les gouverneurs seront nommés, et il n’y aura plus d’élection.

Kevin Inana
Le direct




LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top