*Les chefs des partis PCCO (Parti Communiste Congolais) et UDS (Union
des Démocrates Socialistes), messieurs Sylvère Boswa Isekombe et
Crispin Kabasele Tshimanga viennent de réagir au mémorandum des partis
du G7 de la Majorité Présidentielle. Voici, in extenso, leur véhémente réaction.
L’opinion nationale et internationale a pris connaissance de la lettre récente adressée au Président de la République, Chef de l’Etat et Autorité Morale de la Majorité Présidentielle, par sept partis de la Majorité Présidentielle, en sigle MP, à savoir le MSR, l’ARC, le PDC, l’ADCO, l’UNAFEC, l’UNADEF et l’ADP/MSDD, dont la plupart ses signataires siègent régulièrement au Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, le saint des saints où se définit la politique de la Majorité Présidentielle et se prennent des décisions importantes sur la marche de cette plate-forme présidentielle.
Cette lettre dont la teneur n’a surpris aucun politicien congolais avisé, traduit sincèrement le profil et le modèle de la plupart de nos politiciens. Elle reflète l’image réelle de la classe politique où peuplent des gens sans culture idéologique avérée souvent à la recherche de l’assouvissement de leurs intérêts égoïstes et à la chasse des postes pour en tirer suffisamment des dividendes sans penser au Peuple.
Ces éminents membres de la Majorité Présidentiels, responsables de l’immobilisme de la MP, de son inertie et son aphonie, veulent jouer aujourd’hui à la Ponce Pilate. D’autres diront que ce sont des Brutus qui essaiment la Majorité Présidentielle. A la base de la marginalisation de ceux qui ont jadis osé contester leur fausse expertise, ils croient se dédouaner devant l’opinion publique.
Croient-ils que le bateau MP est devenu spontanément ivre pour qu’il chavire à cause des bourrasques et de vagues immaîtrisables qui parsèment le marigot politique congolais au point de tenter l’abandonner et prendre le large ? A notre avis, ils se trompent peut-être.
Faut-il faire remarquer que la plupart des membres du G7 de la Majorité Présidentielle qui ont tout reçu de l’Autorité Morale, le Président Joseph KABILA KABANGE, veulent prendre désormais distance avec leur bienfaiteur ? Pourquoi hésitent-ils encore au lieu de s’assumer et de franchir le Rubicon ? Nous leur demandons de suivre le conseiller d’un ancien ministre français, en l’occurrence Monsieur Jean-Pierre CHEVENEMENT, qui disait ceci : « Un ministre, ça ferme la gueule ou ça démissionne ». Les membres du G7 ne pourront jamais suivre ce conseiller gratuit parce que leur philosophie politique est connue de tous.
Curieusement, ils brûlent aujourd’hui ce qu’ils ont adulé hier. Pauvre classe politique congolaise souvent amnésique.
En notre double qualité d’acteurs politiques et de Chefs de partis signataires de la Charte de la Majorité Présidentielle, sans attendre la réaction du Secrétariat Général de la MP, nous avons pris nos responsabilités pour réagir étant donné que la lettre du G7 renferme des contrevérités et sème la confusion dans les rangs de certains de nos Collègues restés fidèles au Président Joseph KABILA KABANGE.

1. Au sujet de la Majorité Présidentielle
Nous devons rétablir la vérité historique. La Majorité Présidentielle est une création personnelle du Président Joseph KABILA KABANGE qui a fait appel à tous ceux qui voulaient L’accompagner. Voulue comme une famille politique soudée, la Majorité Présidentielle a été détruite de l’intérieur à cause des intrigues, des coups bas, du tribalisme et de la boulimie du pouvoir par certains membres du Bureau Politique parmi lesquels se recrutent quelques membres du G7. Ils l’ont affaiblie à dessein et sont responsables de la marginalisation d’un grand nombre de sociétaires de la MP.
Nous sommes très choqués de lire des insinuations qui les placent sur le même pied d’égalité que notre Autorité Morale. En réalité, la Majorité Présidentielle est une œuvre personnelle de son Initiateur qu’est le Président Joseph KABILA KABANGE. Personne ne peut en réclamer la paternité.
Les membres du G7 poussent l’outrecuidance trop loin quand ils affirment qu’ils ont mené ensemble la campagne électorale. De se moquent-ils ? Il est de notoriété publique que ces gens n’ont pas réellement battu campagne pour le Candidat Joseph KABILA KABANGE. En 2006 comme en 2011. Nombreux parmi eux ont caché le matériel de propagande électorale de l’Autorité Morale, ont refusé de citer son nom comme d’autres n’ont pas voulu arborer son effigie malgré d’importants frais de campagne reçus. Tous les Congolais le savent.
S’agissant d’une « large majorité de gouvernement », nous croyons rêver. N’est-ce pas une escroquerie politique qui ne dit pas son nom ?
Les élus des partis du G7 mis en ensemble n’atteignent pas la barre de cent. D’ailleurs, tous les partis politiques de la Majorité Présidentielle n’ont jamais obtenu la majorité absolue à l’Assemblée Nationale ni en 2006 ni encore moins en 2011. Il a fallu recourir aux indépendants et à d’autres partis devenus les alliés de la Majorité Présidentielle.
Autant ils ont eu le courage de faire un déballage public, autant nous leur demandons de parler publiquement de leur gestion. Beaucoup parmi ont échoué là où ils étaient déployés.

2. Au sujet du processus électoral
Les champions du respect strict de la Constitution du 18 Février 2006 nous surprennent quand ils refusent de faire le simple calcul mental.
Si on se met à calculer le temps que mettra la CENI pour enrôler les nouveaux majeurs, le nettoyage du fichier électoral, la préparation des élections qu’ils volontairement ciblées, personne ne respectera les délais constitutionnels même leurs maîtres.
Honnêtement, nous n’arrivons pas à comprendre le jeu des membres du G7 de la Majorité Présidentielle. Les opérations susmentionnées ont été déjà évoquées par l’Autorité Morale de la Majorité Présidentielle dans son message à l’occasion du cinquante-cinquième anniversaire de l’indépendance de notre pays. Les « opposants de la vingt-cinquième heure » de la Majorité Présidentielle devraient se taire. A moins de verser dans la provocation pour faire plaisir à ceux qui les ont envoyés.
Caisse de résonnance de la Communauté Internationale, les membres du G7 de la Majorité Présidentielle se sont dévoilés en choisissant les élections voulues par leurs souffleurs de l’ombre tout en jetant à la poubelle d’autres échéances électorales comme si la démocratie congolaise devrait être à deux vitesses. En proposant que les élections locales, municipales et urbaines soient élaguées, ils ont clairement affiché leur grand mépris à l’égard de nos populations disséminées dans ces entités territoriales décentralisées. Autrement dit et selon eux, la démocratie est bonne pour les institutions nationales et provinciales et un luxe pour les masses populaires qui vivent dans nos groupements, nos secteurs, nos cherries, nos communes et nos villes. Quelle drôle conception de la démocratie !


3. Au sujet du découpage territorial
Les membres du G7 font tomber leurs masques. Ils se révèlent comme les adversaires du découpage territorial qui règle la question de la sous-administration du territoire national et permet à la décentralisation d’être bien vécue par « les indigènes du Congo ».
Le découpage territorial accepté par notre Peuple lors du référendum constitutionnel ne peut en aucun cas être considéré comme la cause de « l’affaiblissement de la cohésion nationale, du ralentissement du processus de démocratisation, de la résurgence des tensions interethniques et de la recrudescence des crimes organisés ». Il s’agit de l’amalgame parce que les causes sont à chercher ailleurs.

4. Au sujet de la Constitution
Les membres du G7 de la Majorité Présidentielle prêtent au Président Joseph KABILA KABANGE les velléités de révision ou de changement de la Constitution. A notre connaissance, le Chef de l’Etat n’a jamais déclaré qu’il va réviser ni changer la Constitution du 18 Février 2006. Au contraire, il a toujours dit qu’Il la respectera jusqu’au bout de son mandat. A moins que le Peuple congolais en décide autrement.
Cependant, nous constatons que les champions du respect de la Constitution, la violent avec leurs propositions, En effet, l’enrôlement des nouveaux majeurs, le nettoyage du fichier électoral et la revisitation du calendrier électoral bousculeront certainement les délais constitutionnels.
Les gardiens du « consensus et du compromis historique obtenus à Sun City » ne se sont jamais souciés de la marginalisation de l’UDPS et autres G14 de l’opposition depuis 2003. Ils les ont laissés au bord du chemin pour aller à la mangeoire populaire. La solidarité nationale par eux évoquée n’est qu’un trompe-l’œil, un subterfuge pour caresser les naïfs dans le sens du poil de la bête, pour avoir une conscience tranquille. Ils doivent éviter de prendre les enfants du Bon Dieu pour les canards sauvages.

5. Au sujet du Dialogue national
Il est curieux de constater que les farouches défenseurs du consensus et du compromis prophétisent déjà l’échec du dialogue national parce qu’ils risquent de ne pas y tirer des dividendes attendus. Ils oublient volontairement de souligner que le Dialogue national projeté tire sa légitimité de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 Février 2013. Ils doivent savoir que le Dialogue national aura bel et bien lieu.

Avec ou sans eux.
En guise de conclusion, le message du G7 a été capté à cent pour cent.
Ils ont adhéré à la Majorité Présidentielle pour leurs intérêts personnels.
Cette lettre téméraire rappelle la lutte entre les forces progressistes congolaises et les tenants du néocolonialisme dans notre pays depuis 1960. Après avoir réussi à éliminer Patrice-Emery LUMUMBA, Pierre MULELE, ELENGESA, NZUZI, MUZUNGU, LUMBALA et récemment M’Zee Laurent-Désiré KABILA, ils n’ont jamais lâché prise. Ils se battent pour soutenir notre Peuple sous sa domination.
Cette quatrième sortie des membres du G7 appelle des sanctions de la part du Bureau Politique de la MP. Car,
il faut éviter la politique de deux poids deux mesures au sein de la Majorité Présidentielle. Quand l’épée de Damoclès tombera-ty-il sur les Kyungu, Kamitatu, Mobando, Endundo, Banza Maloba, Mwando Nsimba et Lutundula ?
Fait à Kinshasa, le 16 Septembre 2015
POUR LE PCCO,
Sylvère BOSWA ISEKOMBE

POUR L’UDS,

Crispin KABASELE TSHIMANGA
Secrétaire Général,
Président National

Le direct





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