En ce qui concerne la nomination des commissaires spéciaux et de leurs adjoints, la dynamique est formelle. Pour elle, il s’agit là d’un cas de violation flagrante de la constitution, et sa concrétisation consacrera, assurément, un coup d’Etat constitutionnel que le peuple congolais ne peut pas cautionner. Au cas contraire, la Dynamique promet de saisir la Cour Constitutionnelle pour inconstitutionnalité contre tout acte qui formalise ce qu’elle qualifie de forfaiture. L’UNC Ewanga Jean-Bertrand, modérateur en exercice, a fait savoir, par la même occasion, que la Dynamique n’hésitera pas d’organiser des manifestations d’envergures sur toute l’étendue de la République contre une telle décision et d’appeler la population congolaise à la désobéissance vis-à-vis de ces Commissaires spéciaux. , conformément à l’article 28 de la Constitution qui stipule ce qui suit : ‘’ Nul n'est tenu d'exécuter un ordre manifestement illégal. Tout individu, tout agent de l'Etat est délié du devoir d'obéissance, lorsque l'ordre reçu constitue une atteinte manifeste au respect des droits de l'homme et des libertés publiques et des bonnes mœurs. La preuve de l'illégalité manifeste de l'ordre incombe à la personne qui refuse de l'exécuter’’.
Cette famille politique rappelle que l’alinéa 2 de l’article 64 de la Constitution érige toute tentative de renversement du régime constitutionnel en une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punissable conformément à la loi.
Il y a lieu de noter, par ailleurs, que l’Honorable Jean-Lucien Bussa, Président du Courant des démocrates Rénovateurs, CDER en sigle, avait longuement parlé de cette affaire de nomination des commissaires spéciaux. Il avait souligné que nulle part dans la constitution, il est prévu la fonction de commissaire spécial pour gérer les provinces, même pas en cas de force majeure aux termes pertinents des articles 197 et 198 de la Constitution. ‘’Le Président de la République ne peut donc pas nommer des personnes à des fonctions qui n’existent pas dans la nomenclature des fonctions à la tête des provinces. Son pouvoir dans le domaine des nominations est clairement précisé dans les articles 81 et 82 de la Constitution. Ses compétences concernant les provinces se limitent à la seule investiture des gouverneurs et vice-gouverneurs élus tel que disposé à l’article 80.
En ce qui concerne le réaménagement du calendrier électoral de la Commission Electorale Nationale Indépendante, la Dynamique, qui a toujours parlé de l’irréalisme de ce calendrier, revient à la Charge pour rappeller aux membres de la CENI et à ceux qui les ont neutralisés la maxime qui proclame que «l’erreur est humaine, mais persévérer dans l’erreur est criminel». Ainsi, elle demande urgemment à la CENI de se ressaisir, de sortir de son hibernation par la réanimation de la tripartite CENI-POUVOIR-OPPOSITION afin de dégager un calendrier électoral consensuel et de discuter des autres questions importantes y rattachées notamment, l’enrôlement de tous les électeurs et la neutralité de la CENI. Il y va de l’intérêt de tous, a dit Jean-Bertrand Ewanga. ‘’La Dynamique saisit enfin cette occasion pour lancer de nouveau un vibrant appel patriotique au peuple congolais à la vigilance tous azimuts. Les ennemis de la démocratie n’ayant pas désarmé, nous devons tous nous tenir prêts à nous prendre en charge, comme peuple, pour sauver la République’’, dit-il.
S’agissant du coup d’Etat repoussé par le Peuple Burkinabé, la Dynamique salue le courage de cette population. Tout en condamnant fermement cette aventure meurtrière, l’opposition congolaise félicite le peuple burkinabé pour sa détermination à défendre la démocratie.
Testés pour la troisième fois à l’espace d’un an, les Burkinabé n’ont pas hésité une seule seconde à recourir à l’insurrection populaire pour rétablir l’ordre institutionnel. De la même manière, la Dynamique félicite les Forces régulières du Burkina Faso de s’être constitués en dernier rempart de l’ordre institutionnel. L’image des troupes armées, des blindés et des chars venant de tout le pays et convergent vers Ouagadougou pour sauver la démocratie est un bel exemple de sursaut patriotique d’une armée réellement républicaine, celle qui se range du côté du peuple. La Dynamique félicite, enfin, la communauté internationale, en général, et l’Union Africaine, en particulier, pour leur soutien sans faille au peuple burkinabé pendant ces moments difficiles et salue leur attachement à la démocratie.
Kevin Inana
Le direct