Des réactions fusent de partout après l’ouverture du procès opposant Bosco Ntaganda au Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), le mercredi 2 septembre dernier, à La Haye aux Pays-Bas. A Kinshasa, la voix des sans voix pour les Droits de l’Homme (VSV) salue cet avènement. Cependant, cette ONG exhorte la justice internationale à poursuivre les enquêtes afin de détecter toutes les personnes impliquées dans le financement, soutien et livraison des armes et munitions et aux autres groupes armés actifs dans la commission des crimes imprescriptibles en RDC. Cela, en vue de soulager les victimes de violations massives des droits humains qui, depuis plusieurs années, attendaient avec impatience ce moment.

Position de la VSV

Pour la VSV, l’ouverture de ce procès par la Cour Pénale Internationale (CPI) constitue un début de soulagement pour des milliers des personnes victimes de violations massives des droits humains qui attendaient impatiemment le début de ce procès depuis de nombreuses années et qui continuent à fonder leur espoir sur la CPI quant à l’aboutissement dudit procès pour qu’elles obtiennent des réparations conséquentes. L’ouverture de ce procès est également une avancée significative dans la lutte contre l’impunité et un signal fort à l’encontre des seigneurs de guerre et autres personnes se considérant  comme intouchables et qui ont perpétré et/ou continuent à perpétrer des crimes et autres violations massives des droits humains et du Droit international humanitaire en Afrique en général et en République Démocratique du Congo (RD Congo) en particulier.

Pour mémoire, M. Bosco Ntaganda surnommé «Terminator» est poursuivi pour dix-huit (18) chefs d’accusation dont treize (13) pour crimes de guerre et cinq (5)  pour crimes contre l’humanité commis entre 2002 et 2003 en Ituri, Province Orientale, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RD Congo). Il s’agit notamment de : meurtres, tentatives de meurtre, attaques contre les populations civiles, viols de mineures par lui-même et ses troupes, actes d’esclavage sexuel des civils, pillages, transfert forcé de population, conscription d’enfants soldats de moins de 15 ans, persécution, épuration ethnique, extorsions, incendies de villages et des champs, massacres de Lendu, recrutement des enfants soldats…

Il convient de souligner que M. Bosco Ntaganda s’était réfugié en mars 2013, à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali, République du Rwanda avant de se livrer volontairement à la CPI, et ce, après avoir quitté la RD Congo ou des affrontements intenses ont opposé ses troupes à celles du colonel Sultani Makenga.

La VSV exhorte la CPI à poursuivre les enquêtes aux fins des poursuites en RD Congo, au Rwanda et en Ouganda contre toutes les personnes impliquées dans le financement, soutien et livraison des armes et des munitions à M. Bosco Ntaganda ou aux autres groupes armés actifs dans la commission des crimes imprescriptibles en RD Congo.

En définitive, la VSV demande à la CPI de diligenter également des enquêtes sur d’autres violations massives des droits humains et du droit international humanitaire commises par les soldats dirigés par Bosco Ntaganda et d’autres groupes armés dans les provinces du Nord et Sud Kivu en vue de rendre équitablement justice à toutes les victimes de graves atrocités commises dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Fait à Kinshasa, le 02 septembre 2015

La Voix de Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV)


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