C’est devant plusieurs professionnels des médias, des secrétaires généraux des administrations concernées, et plusieurs autres invités de marque que le Ministre de la Fonction Publique, Jean-Claude Kibala, a éclairé la lanterne de l’opinion sur les derniers actes qui ont été pris par lui dans le cadre de la réforme de l’administration publique. Plusieurs points ont été abordés par M. Kibala, lors de ces échanges avec la presse. Il s’agit, entre autres, des services standards, le départ à la retraite, les revendications des syndicats, les accusations qualifiées de non-fondées, etc. Manifestement, le patron de l’administration publique a voulu, à travers cette communication, donner la vraie information aux agents et fonctionnaires de l’Etat, pour leur éviter de tomber  dans la manipulation de l’INAP qui veut créer, pour des raisons inavouées, une crise simulée. Très serein, J-C Kibala a affirmé sans crainte d’être contredit qu’«avant de prendre chaque décision, j’examine d’abord ma conscience, et laissez-moi vous dire que jusqu’ici rien n’a été fait en dehors des normes. C'est-à-dire, que tout a été bien fait». Bien plus, les responsables de l’INAP, selon les explications du Ministre Kibala, ont toujours été associés, et cela, à chaque étape de prise de décisions. Ce qui étonne, outre mesure, le Ministre voire certains milieux de l’Administration publique, c’est le fait qu’après une mise en commun et accord des parties,  l’Intersyndicale se rebiffe, multiplie des agendas, au point de menacer, gratuitement, de troubler l’ordre public. Tout en restant ouvert pour discuter de toutes les questions qui relèvent de l’opérationnalisation de la réforme, en toute transparence et de manière participative, M. le Ministre reconnaît que tout changement peut générer des frustrations et s’engage au mieux à tenir compte des réalités qui s’imposent, mais dans le seul but d’avancer. Il appelle au courage pour mener à bien le processus, à la sincérité pour poser les vrais problèmes et trouver des réponses. Il appelle les citoyens à préparer les bases équitables de gestion et participer à une Fonction Publique de développement et à éviter de donner une coloration politique à la réforme en cours.
Le ministre de la Fonction Publique a commencé par brosser les étapes récentes du processus de la réforme de l’Administration publique, en les mettant dans le contexte. Il a insisté sur le caractère légal de tous les actes qui sont posés et surtout sur la démarche participative incluant toutes les parties prenantes. Il a rappelé que la situation de la Fonction Publique aujourd’hui est liée à l’accumulation de plusieurs années qui ont laissé croire que la déviation était devenue la norme.
En effet, le niveau général de la contreperformance, les réclamations dues aux salaires, la faiblesse de la gestion des carrières, les difficultés de mise à la retraite et d’autres difficultés ont motivé, selon le Ministre Kibala, le Gouvernement à élever la question de la réforme au niveau des priorités nationales. Ce processus, qui a duré depuis plus de dix ans, est irréversible, engagé et mené méthodiquement afin de  permettre à la République de retrouver sa compétitivité et à la Fonction Publique son attractivité.
De la transparence de la démarche 
Une des étapes importantes était de mettre en place les quatre directions standards et leurs dépendants. Et face à ces postes vacants, comme l’indiquent les textes réglementaires, il n’y avait pas d’autres choix que d’organiser le concours de manière équitable et transparente sur l’étendue du territoire national afin de donner les mêmes chances à tous les Congolais.
A toutes les étapes du processus, les parties prenantes, dont les syndicats, ont toujours été associées. La dernière en date est la concertation entre le ministère et l’Intersyndicale en vue de passer en revue quelques points particuliers que celui-ci désirait discuter avec le ministre. C’est à l’issue de la concertation qu’une nouvelle note circulaire destinée à vulgariser la mise en œuvre des structures standards horizontales a été rendue publique.
Intégrant les desiderata de l’Intersyndicale, le concours a été ouvert aux nouvelles unités détentrices de leurs actes de désignation, mais aussi aux fonctionnaires ayant déjà le grade auquel ils voulaient concourir dans les nouvelles directions. Et ce, sans limite d’âge.
De même, les agents détenteurs d’un diplôme de graduat voulant concourir pour le grade de chef de bureau ont été acceptés, s’ils ont subi une formation professionnelle attestant leur diplôme. En ce qui concerne la situation des services standards, le Ministre Kibala a souligné que ce sont des services d’appui et il entre dans le cadre de la rationalisation des structures. Le souci de Kibala est de rendre efficace l’administration publique congolaise et lui permettre des bons services aux usagers. Aussi, faut-il insister, les parties prenantes ont pris une part active dans différentes réunions qui ont accouché des décisions. Parmi lesquelles les syndicats représentés ici par l’Intersyndical de l’Administration Publique, INAP en sigle. D’ailleurs, l’INAP a apporté sa contribution en vue de mener à bien les démarches qui sont entrepris dans les stricts respects de la constitution et des lois de la République.  
Les questions de réforme concernent tous les citoyens mais il faut prendre position en toute connaissance et dans le seul but d’aider la République.
Déterminé, Kibala Jean-Claude entend faire avancer le processus par respect au peuple congolais et par redevabilité aux citoyens qui paient leurs impôts et méritent des services de qualité, mais aussi donner à la République un instrument fondamental sur son chemin vers l’émergence.
Kibala est formel, le capital humain est la ressource première pour piloter l’action publique.
Répondant aux questions des journalistes, il a insisté sur le fait que la qualité et la compétence des agents et fonctionnaires de l’Etat fait partie de l’agenda du ministre et pour répondre aux défis immédiats et d’avenir, la planification stratégique est très importante.
Portes ouvertes
Le Ministre dit laisser les portes de son bureau grandement ouvertes pour quiconque désire contribuer à la réforme en cours.
On rappellera que dans sa lettre du 13 août 2015, l’Intersyndical de l’Administration Publique avait sollicité la tenue d’une réunion mixte Banc-Syndical-Ministre de la Fonction Publique pour livrer ses préoccupations notamment l’examen de la Note circulaire n°CAB.MIN/FP/J-CK/DCA/GMK/005/2015 du 30 Juillet 2015 ; et l’examen de la lettre de l’intersyndical des finances et Budget adressée au Président de la République. Dans ces documents, l’intersyndical considérait la note circulaire et l’Arrêté portant agrément provisoire des structures standards comme une opération de mise à la retraite massive des agents et fonctionnaires de l’Etat. Les conditions d’éligibilité au test de recrutement sont jugées restrictives, pas plus que n’est précisé le sort de ceux qui n’auront pas été retenus au concours. Deuxièmement, la stratégie de rajeunissement de l’administration publique par le recrutement de jeunes universitaires à travers les programmes des Enarques et des Jeunes professionnels constitue, selon l’Intersyndical, une menace à la carrière des agents et fonctionnaires de l’Etat en poste d’emploi. Soucieux de privilégier le dialogue social, le Ministre de la Fonction a, en date du 19 août 2015, invité la délégation de l’INAP pour échanger sur ces différentes préoccupations. Comme réponse, il a été démontré que le cadre organique trouve son fondement dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2012-2016 ainsi que des textes légaux tels que : la loi des finances publiques, les lois sur la décentralisation et l’existence de nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et puis, l’arrêté d’agrément provisoire de ce cadre organique a été pris conformément à l’Ordonnance n°80-215 du 28 août 1980 portant création du Ministère de la Fonction Publique en son article 2 alinéa 2 et 3 ainsi qu’à la jurisprudence administrative en la matière. 
Intox
Dans certains milieux, l’on dénonce l’intox. Notamment, en ce qui concerne la mise à la retraite anticipé. Pour Jean-Claude Kibala, les jeunes professionnels, ou encore les énarques ne viennent pas accélérer le processus de mise à la retraite des agents et fonctionnaires de l’Etat. La retraite, rappelle-t-il, étant l’aboutissement de la carrière d’un agent régulièrement recrutés. Plus encore, la politique du Gouvernement en matière de retraite est réglée par le Statut, au regard du critère d’âge et d’ancienneté, et qui a pour préalable la mise en place d’une caisse de retraite qui pourra garantir un départ honorable et paiement régulier des pensions de retraite. Le recrutement et la formation des jeunes universitaires entre dans le cadre d’un plan de gestion prévisionnel des compétences à long terme qui ne changent en rien le plan de mise en retraite.    
Kevin Inana



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top