Même les ministres-G7 qui ont craché sur leurs partis politiques en affirmant leur loyauté indéfectible à l’Autorité morale de la MP sont remerciés. Une leçon de fidélité.

C’est le vendredi dernier que Joseph Kabila a procédé au réaménagement technique du gouvernement Matata II intervenu après l’exclusion du groupe » G7 » de la MP. Bien avant cet événement, les Congolais ont assisté à une folle session des reniements et des retournements de veste.

S’en est suivie une avalanche de déclarations tonitruantes des membres- » G7 » crachant dans la main de leurs chefs des partis politiques, leurs Autorités morales, ceux-là même par qui ils sont devenus ministres à la faveur de la représentativité de leurs partis politiques à la MP. C’est donc grâce au quota de leurs partis politiques respectifs qu’ils se sont retrouvés soit au gouvernement soit aux Bureaux des Chambres parlementaires et non à titre individuel.
Ils représentent donc ces partis politiques dans les institutions et n’y seraient pas sans cette caution. Mais ils ont tourné le dos à leurs mandants, les partis politiques qu’ils ont reniés et publiquement affiché leur loyauté indéfectible à Joseph Kabila, l’Autorité morale de la MP.
Naturellement ces reniements sont dictés par l’instinct de survie pour rester au gouvernement, donc branchés aux tétons du trésor public qui justifie la bousculade au portillon. Du reste un communiqué officiel du Bureau politique de la MP enjoignaient les membres-G7qui sont dans les institutions soit de démissionner soit de désavouer publiquement la démarche entreprise par leur groupe afin de conserver leurs postes.

INFLATION DES DECLARATIONS DE DESAVEUX
C’est ainsi qu’on a assisté à l’inflation de déclarations de désaveux cinglants à l’endroit des ténors du » G7 » chaque jour. C’est le début de la session des séances publiques des reniements. Kabila, en bon tacticien politique, vient d’y mettre un terme. Haro sur le baudet.
Il chasse du gouvernement tous les ministres G-7 indistinctement. Aussi bien ceux qui se sont retournés contre leurs chefs des partis pour proclamer urbi et orbi une totale déférence a sa personne que ceux qui ont dignement démissionné par fidélité au G-7.
Kabila n’est pas allé par le dos de la cuillère et les a remerciés tous de la même manière. Une grande leçon pour tous ces politiciens sans aucune conviction, sans morale, sans moralité et qui ne courent que derrière des postes. Ces politiciens capables de traverser la rue en une nuitée, sans circonlocutions, et aller danser et chanter pour tout celui qui a la » signature « .
La RDC ne se remettra pas avec cette race des politiques qui ne courent qu’après l’argent et peuvent faire des courbettes à celui qui tient le cordon de la bourse. Ils en ont eu pour leur compte. L’ordonnance de nomination des membres du gouvernement est une sorte de rappel à l’ordre.

CHANGER DES COMPORTEMENTS DANS LA CLASSE POLITIQUE
Par cet acte, Joseph Kabila rejette des fausses courbettes de la part de ces politiciens là, sans identité. Cela aura le mérite de changer beaucoup de comportements dans le chef des acteurs politiques. Désormais, ils savent à quoi s’en tenir. Le Raïs leur donne la leçon de fidélité à leurs propres partis politiques, ces formations par lesquelles, lui, les a nommés ministres.
La leçon à retenir est que lorsqu’on a un mandat politique dans le cadre d’un parti politique, dans les institutions, lorsqu’on perd la qualité de membre du parti, on perd aussi le poste attribué au parti. On ne peut pas être élu sur la liste d’un parti politique et désavouer ce dernier tout en continuant à occuper les positions acquises grâce au parti politique.
C’est la grande leçon de l’Ordonnance de réaménagement technique de Matata II qui laisse de coté les membres G-7 ayant désavoué la démarche du groupe. Au fait, s’ils étaient vraiment loyaux envers l’Autorité morale de la MP, voilà la démarche honnête qu’ils auraient dû suivre pour condamner l’attitude affichée par le G-7 : proclamer leur fidélité à Joseph Kabila, démissionner de leurs postes acquis grâce au G-7, et se mettre à la disposition du chef de l’Etat. C’est cela le schéma. On ne voit pas démissionner celui qui est accroché au poste et qui pour s’y maintenir est capable même de renier sa propre mère. Mais c’est encore cela l’Afrique !

KANDOLO M.

Le direct



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