La République démocratique du Congo participe à New York à la 70ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU. A l’occasion, les 93 Etats membres ont adopté, à l’unanimité, le nouvel agenda du programme de développement durable à l’horizon 2030. Le Ministre des Affaires Etrangères et de la coopération internationale, Raymond Tshibanda N’tungamulongo, séjourne à New York depuis le mercredi 23 septembre 2015. Durant une semaine, il va participer activement aux travaux du sommet des Nations Unies sur le développement durable. Le chef de la diplomatie congolaise est le Représentant personnel du Chef de l’Etat de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, à la 70ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le Ministre Tshibanda est à la tête d’une délégation congolaise composée de l’Ambassadeur Kikaya Bin Karubi, Conseiller principal chargé des questions diplomatiques à la présidence de la République, de l’Ambassadeur Itinérant du Chef de l’Etat Séraphin Ngwej, de la Conseillère spéciale du Chef de l’Etat chargée des questions de la lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, du nouvel Ambassadeur de la RDC à Washington, François Balumuene, de l’Ambassadeur de la RDC à Paris, Ileka Atoki et de l’Ambassadeur de la RDC auprès de l’ONU, Ignace Gata Mavita, ainsi que la Directrice générale de l’ANAPI, Madame Wivine Mumba.

Le principal enjeu du développement durable et de lutte contre le changement climatique est au centre des débats des dirigeants du monde participant à la 70ème assemblée générale des Nations Unies.

Selon Mogens Lykketoft, du Danemark, Président de la soixante-dixième session de l’Assemblée générale de l’ONU, «cette rencontre historique est placée sous le signe de l’action au cœur d’un nouvel engagement des dirigeants des 193 Etats membres de l’organisation, dans l’intérêt des générations à venir, les décideurs d’aujourd’hui doivent prendre conscience que 2015 est l’année de l’action ».fin de citation.

Agenda du développement durable

Au cours de cette rencontre historique du 25 septembre 2015, les dirigeants des 193 Etats membres de l’Organisation des Nations Unies ont adopté à l’unanimité l’agenda pour le développement durable, et le programme de développement pour l’après 2015, qui vise l’élimination de la pauvreté d’ici 2030, des inégalités et la protection de l’environnement.

Selon le Secrétaire générale des Nations-Unies, Ban Ki-moon, l’agenda du développement durable est une promesse des dirigeants à tous les peuples du monde. Le programme de développement durable est universel, intégré, ambitieux et porteur d’une vision transformatrice pour un monde meilleur pour tous, en vue de mettre fin à la pauvreté sous toutes ses formes.

La 70ème session de l’assemblée générale des Nations-Unies, il convient de le souligner, est historique du fait que des décisions cruciales sont prises par les dirigeants de 193 Etats membres de l’ONU en vue de la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable qui consistent à éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde, éliminer la faim et promouvoir l’agriculture durable, permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge, assurer l’accès de tous à une éducation de qualité et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie, autonomiser toutes les femmes, garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement, promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable et un emploi décent pour tous.

Promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous, lutter contre les changements climatiques. Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins du développement durable, assurer l’accès à tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous. En effet, renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable.

Dans son discours au débat de haut de la tribune de la 70ème Assemblée générale des Nations Unies, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Raymond Tshibanda N’tungamulongo a déclaré que «nous vivons un moment historique de la gouvernance institutionnelle pour le développement durable. Quinze ans après le sommet du millénaire, la réalité prévalant sur le terrain demeure celle d’un monde sur lequel planent des incertitudes quant à la survie de l’humanité. Notre volonté partagée de relever les défis qui font obstacle à la mise en œuvre de notre engagement commun, renouvelé à Rio+20 et contenu dans l’avenir que nous voulons, de rendre irréversibles l’éradication de la pauvreté et la réduction des inégalités, et de donner un nouvel élan à la paix, à la coopération, au développement, à la sécurité et à la stabilité dans le monde. L’expérience de la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement(OMD) a permis de réaliser des grands progrès et d’améliorer les conditions de vie de l’humanité.

En ce qui concerne la République démocratique du Congo, la mise en œuvre au niveau national des OMD l’a été à travers une série de programmes, notamment le Document de stratégie de Croissance et de réduction de la pauvreté, de 1ère et 2ème générations, le programme de stabilité et de reconstruction de l’Est du Congo, STAREC en sigle, et le programme de reconstruction du pays dit des Cinq chantiers de la République .

En dépit des conflits armés à répétition, la RDC a réussi à réduire l’incidence de la pauvreté sur la population congolaise qui est passé de 80% en 1990 à 63,4% en 2012 .Elle escompte des résultats encore plus éloquents en faisant de l’agriculture et de son industrialisation une de ses priorités dans la mesure où cela réduirait la proportion de la population congolaise qui souffre de la faim, tout en donnant de l’emploi à ceux qui en cherchent .

S’agissant de l’OMD 7 relatif à la garantie d’un environnement durable, en vue de préserver sa riche biodiversité pour le bonheur de l’Humanité, la République démocratique du Congo a amélioré la proportion de la population urbaine et rurale ayant un accès durable à une eau de meilleure qualité et à un meilleur service d’assainissement. Mieux, elle a amélioré la proportion de ses zones forestières et aires protégées de 55% en 1995 à plus de 60% aujourd’hui. Elle mérite que ses efforts en la matière soient reconnus et compensés, notamment par des financements du processus REDD+.

Ce nouvel agenda, fruit d’une longue négociation, utilement éclairé par les leçons de la mise en œuvre des OMD, est certes perfectible. Il a tout le mérite d’être ambitieux, inclusif, et centré sur l’homme et son développement. S’il est appliqué par tous, il peut briser les disparités flagrantes et transformer positivement l’avenir de l’humanité. Voilà pourquoi, la République démocratique du Congo salue la décision responsable que nous avons prise ce matin d’adopter ce nouvel agenda de développement durable.

La mise en œuvre efficace de ce nouvel agenda permettra d’éliminer la pauvreté, renforcer la coopération économique et technique, avancer sur le chemin de la solidarité et du développement, et préserver la paix et la sécurité internationale.

Selon le chef de la diplomatie congolaise Raymond Tshibanda, « sans la paix, aucune démocratie, aucune justice ne peut être garanties ; aucun développement envisagé. Investir dans la paix et la sécurité internationales a par contre pour effet de générer des dividendes importantes à travers le monde, y compris sous forme de retombées économiques ». Il s’agit de bâtir, ensemble, une nouvelle société internationale, plus solidaire et plus juste, et de faire vivre une éthique au service de l’homme, de sa dignité et de ses droits.

La responsabilité ultime de l’action et de résultats réside néanmoins au niveau de chacun des Etats membres de notre organisation. Il est en effet impératif que les engagements pris dans la Déclaration du Programme de développement à l’horizon 2030 soient effectivement mis en œuvre, car, les espoirs et les promesses dont ce Sommet est porteur ne se concrétiseront que si tous nos Etats partagent la même détermination, forte, sans concessions, à mettre effectivement en œuvre ses décisions. Plein succès à ce sommet et que nous repartions d’ici armés d’espoir, de courage, voire de témérité, afin de faire du monde un lieu où il fait bon vivre pour tous ».

Au-delà de 2015, les Objectifs de développement durable(ODD) devraient permettre de poursuivre le travail entrepris avec les Objectifs du millénaire pour le développement(OMD) ; qui avaient pour objectif d’éradiquer la pauvreté sous toutes ses formes.

Presse Minaffeci/La Pros.


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