Le rôle de la presse pour les élections apaisées’’ est le thème exploité lors d’une presse-café organisée par l’Union Nationale de la Presse du Congo, en collaboration avec Interviews, le samedi 26 septembre dernier. Occasion au cours de laquelle, Kasonga Tshilunde, Président de cette structure, a rappelé les journalistes à l’ordre. En d’autres termes, il les a appelés au respecte de l’éthique et de la déontologie du métier. Pour lui, l’Unpc s’active à conscientiser les médias à plus de responsabilité.

Le débat était houleux, dans la salle polyvalente du Centre des Handicapés de Kinshasa où s’est déroulée l’activité. Conscient de la pertinence du sujet, chacun s’est exprimé face au processus électoral. A en croire Kasonga Tshilunde, cette activité est consécutive au  travail déjà amorcé il y a peu, à l’Hôtel Venus et qui continue dans les provinces. C’est dans cette optique que, lors des consultations présidentielles de juin dernier, il avait soumis à l’appréciation du Chef de l’Etat trois revendications de l’Unpc. Il s’agit premièrement, d’ouvrir tous les médias fermés en Province ; deuxièmement, mettre à la disposition de la corporation qu’il dirige les journalistes arrêtés et enfermés afin les dossiers soient traités au sein du tribunal des pairs; troisièmement, accorder un moratoire pour l’arrestation des journalistes, en attendant le vote de la Loi sur les délits de presse.

Pour lui, le professionnel des médias doit observer les prescrits du  code d’éthique et de déontologie comme une Bible. Quant aux médias dont les propriétaires sont engagés en politique, il leur propose de faire le choix entre la clause de conscience et la survie.

Parlant du CSAC, Alain Nkoy, Vice-président de cette structure, a, quant à lui, parlé des missions de cette institution d’appui à la démocratie chargée de la régulation des médias, reconnue par la Constitution de la RDC en son article 212. Pour lui, l’article 24 de la Constitution stipule que toute personne a droit à l’information. Ce qui explique que, les médias sont des services dont l’accès doivent être établi de manière équitable. Dans ses attributions, soutient-il, le CSAC peut décider de la suspension d’une émission, et obtenir le retrait d’une fréquence en cas notamment, de modification du cahier des charges ou du Capital social ainsi que, des principes fondamentaux de la démocratie. Pour y échapper, il en appelle à la vigilance des journalistes, afin de ne pas tomber dans les pièges des dispositions qui interdisent la diffusion de tout ce qui incite à la haine. Il faut, également, éviter de publier le sondage d’opinion 48 heures avant la proclamation légale des résultats et la diffusion des émissions à téléphone ouvert. C’est d’ailleurs pour rappeler à l’ordre, les professionnels des médias, qu’en 2011, deux dispositifs ont été mis en œuvre, particulièrement, le code de bonne conduite et le bureau électoral, en vue de l’encadrement des journalistes. Aussi, dit-il, durant la période électorale, le journaliste politique devra abandonner la politique.

Sans aller par le dos de la cuillère, il a relevé le problème de moyen, qui empêche au CSAC de se déployer comme il se doit dans toutes les provinces.

Médias et Société civile

‘’Les médias font également partie de la Société Civile’’, a déclaré  Jonas Tshiombela, Représentant de la Société Civile. Pour lui, le processus électoral est constitué des opérations qui se déroulent avant, pendant et après les élections. Et, il y a tout un processus qui conduit aux élections apaisées. D’abord, ce sont les acteurs clés, qui sont les partis politiques qui adoptent une tendance contraire à l’apaisement, c'est-à-dire, une méfiance vis-à-vis des adversaires. Ensuite, il y a le Gouvernement qui ne donne pas clairement la lumière sur certaines dispositions pourtant importantes. Et puis, l’acteur de la Société Civile, qui est appelé à jouer le rôle de l’évaluation du processus et à qui il appartient le droit de s’assumer. A l’entendre, il n’y a que là où la population a pris les choses en main que tout se passe selon ses désirs. Face à cet échec de la classe politique, il est nécessaire de recadrer la situation.

Entant que Coordonateur de la Nouvelle Société Civile (NSCC), il précise qu’en vue de relever le défi du blocage du processus électoral en RDC, il est prévu un atelier du 12 au 13 octobre prochain, avec tous les coordonnateurs provinciaux. Entendu que, le problème c’est d’abord savoir ce que la population fait pour que tout soit respecté. Déjà, il a promis de prêter main forte au CSAC, afin de pousser les Autorités à lui remettre dans ses droits.

Judith Asina


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