En marge de la démission des deux membres du bureau de l’Assemblée nationale, et en prévision de leur éventuel remplacement, des députés de l’ex-province du Katanga ont fait mardi 6 octobre 2015 leur intention sur ce poste laissé vacant par le doyen Charles Mwando Nsimba, qui fait désormais partie du G7. Pour eux, le poste de 1er vice-président de la chambre basse du parlement qu’occupait cet homme qui a fait toute sa carrière dans la territoriale, devrait tout naturellement être conservé par l’ex-province du Katanga, dont il est originaire. Et parallélisme de forme oblige, cela devrait être de même, pour le poste de Rapporteur qu’occupait un natif de l’ex-Province Orientale.

Dans un entretien à bâtons rompus avec la presse sur cette question d’actualité brûlante, Michel Ilunga Kouvas, élu de Kolwezi appelle le caucus des élus katangais à suivre scrupuleusement cette logique qui relève du partage intervenu en son temps au sein de la Majorité présidentielle, lié notamment aux quotas réservés aux provinces. C’est-à-dire un partage suivant la géopolitique.

Pour lui, les postes restés vacants, par Mwando Charles et Ezadri Norbert, qui ont démissionné à la demande de leurs formations politiques désormais en désamour avec la MP, leur avaient été attribués suivant la même logique.

« Le caucus des élus nationaux du Katanga est appelé à ouvrir grandement l’œil afin que ce poste ne lui échappe pas définitivement », a-t-il lancé en guise d’interpellation. Et de mettre en garde ce même caucus quant au choix judicieux de ceux qui peuvent occuper valablement ces postes de responsabilité dont il revendique avoir les compétences.

Poursuivant sur la même lancée, il a renseigné que c’est dans le cadre lié aux quotas des provinces et des partis politiques que le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, qui est du PPRD, avait été porté au perchoir de la chambre basse. Parce que, soutient-il, le poste devait revenir au parti présidentiel. Donc, celui du premier vice-président devrait revenir comme à l’époque aux alliés.

C’est-à-dire que le PPRD ayant occupé la présidence, le poste de 1er vice-président ne doit plus lui revenir. Il devra plutôt revenir à l’ex-province du Katanga. Idem pour ce qui est du poste de rapporteur qui doit aussi revenir, à l’ex-Province Orientale.

« Le bureau de l’Assemblée nationale que dirige Aubin Minaku est le fruit des accords des partis politiques membres de la Majorité présidentielle. Le contexte avait aussi été évoqué lors de la répartition des quotas », rappelle Michel Ilunga.

Comme on peut le constater, la chambre haute ayant déjà remplacé son rapporteur, parti dans les mêmes conditions, la bataille pour combler le bureau de l’Assemblée nationale amputé de ses deux membres, notamment à cause ds vacances créées à la suite des démissions du 1er vice-président et du rapporteur, s’annonce âpre et tendue. Espérons que la discipline et la cohésion au sein de cette famille politique vont primer sur des logiques égoïstes.

Melba MUZOLA




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