​Il répond au portrait robot du Rapporteur de l’Assemblée nationale. Si, lors de la désignation des candidats, la priorité avait été accordée aux conditions objectives, Patrick Muyaya aurait pris le poste, sans atermoiement. Communicologue sorti de l’IFASIC, il a la formation requise pour servir comme Rapporteur de l’Assemblée nationale. En début de la législature, Muyaya a presté, avec brio, au Bureau provisoire en qualité de Rapporteur. Débordant d’initiatives, beaucoup d’observateurs le voyaient déjà au Bureau définitif. Rassurés, comme ils étaient, que le PALU réussirait à conserver un poste important du Bureau, tel était le cas en 2006. A la faveur du séisme qui secoue la Majorité Présidentielle, après le départ du G7, Patrick Muyaya était bien parti pour prendre sa revanche, demain samedi 17 octobre, jour du vote par la plénière. Certains de ses collègues Députés l’ont encouragé à briguer le poste.  Curieusement, jusqu’à la tombée de la nuit, jeudi 15 octobre,  il n’a pas déposé sa candidature, pendant que finissait le délai de dépôt de candidatures.  Pourtant, pendant toute la journée, ses électeurs de Kinshasa continuaient à espérer. Pour quelle raison, Muyaya s’est-il abstenu de franchir le pas ? La réponse est claire. Patrick Muyaya se plie à la volonté de l’Autorité Morale de la famille politique présidentielle. Malgré toutes les sollicitations, il affirme respecter le mot d’ordre du Président Joseph Kabila, pour ne pas le citer. Une décision qui vaut son pesant d’or en ce moment où le microcosme politique rd-congolais est caractérisé par des reniements, décompositions et recompositions des  alliances. La Majorité au pouvoir a besoin  des cadres disciplinés qui sachent respecter des consignes, pendant la traversée du désert. Le Président Joseph Kabila l’a rappelé aux parlementaires, Députés et Sénateurs, de sa famille politique qu’il a reçus, dernièrement, dans sa ferme de Kingakati. Ce jour là, trois maitres mots revenaient souvent. Discipline, loyauté et unité. Joseph Kabila qui s’exprimait, à cette occasion, en sa qualité d’Autorité morale, a galvanisé ses lieutenants, invités à préparer sérieusement les élections et le dialogue.  En retour, les parlementaires ont juré fidélité, une première, au Président de la République qu’ils s’engagent à soutenir sans poser la moindre condition. La trahison, dans tous les cas, ne viendra pas de Patrick Muyaya.





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