Les choses se précisent en ce qui concerne la présidentielle 2016. Les potentiels candidats ne croisent pas les bras. D’où, les prises de contacts se multiplient. C’est dans cette optique qu’il faudrait inscrire la démarche de Freddy Matungulu, pressenti candidat à la présidentielle 2016, qui a commencé à consulter les partis et les hommes politiques. Conscient du combat de haute facture que mène Franck Diongo dans la recherche du bien-être de la population, Freddy Matungulu a amorcé sa ronde par le Mouvement Lumumbiste Progressiste, MLP en sigle. Cette rencontre de tous les enjeux a eu lieu au siège du MLP, mieux situé le long de l’avenue de l’enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu à Kinshasa.
Les deux hommes qui soutiennent des valeurs, ont échangé pendant près de deux heures. Ils militent, désormais, pour le changement radical en République Démocratique du Congo. Pour l’Honorable Franck Diongo, reconnu pour sa franchise dans la livraison des informations, l’homme de la politique de vérité, il est temps de tout mettre en œuvre pour casser dans un premier temps, le blocage du processus électoral et militer pour une alternance démocratique en 2016.
Au sortir de leur entretien, les deux hommes se sont exprimés devant les professionnels des médias. Premier à prendre la parole, Freddy Matungulu a dit vouloir rencontrer toute la classe politique déterminée dans la lutte pour le changement. ‘’Je suis revenu au pays, le samedi 3 octobre dernier, et j’étais longtemps absent du pays. Je rentre pour me mettre, comme tous les autres, à la disposition de notre population, travailler pour faire avancer les choses dans la bonne direction. Il m’a semblé tout à fait normal qu’aujourd’hui, je puisse rencontrer le Président Diongo, pour pouvoir m’entretenir avec lui sur des questions du moment en ce qui concerne la scène politique nationale ; du travail et, éventuellement, de ce que nous pouvons faire ensemble pendant les prochaines semaines, en faveur de nos populations. C’est la raison de notre visite’’, a-t-il expliqué.
A la question de savoir si le CNB (Congo Na Biso), parti cher à Freddy Matungulu, voudrait faire des alliances avec d’autres partis de l’opposition, ce virtuel candidat a répondu en ces termes : « Il y aura certainement des alliances dans les prochaines semaines sur la scène politique nationale en faveur de nos populations de notre pays. Aujourd’hui, en dialoguant avec le Président Diongo, nous avons déterminé encore, une fois de plus, notre attachement commun aux idéaux de la démocratie et du progrès de notre pays. Nous avons réaffirmé notre attachement aux principes de la lutte en faveur de la démocratie dans notre pays».
Quand est-ce vous allez vous prononcer officiellement sur vos ambitions en ce qui concerne la présidentielle 2016 ? A cette question, Freddy Matungulu a répondu en ces termes : « Quand vous avez été longtemps absent du pays, lorsque vous rentrez, il est important que vous alliez voir des sages du village et que vous puissiez regarder la façon dont les uns et les autres sont en train de danser, avant de pouvoir esquisser vos premiers pas. C’est ce que je suis en train de faire. Je suis très satisfait des échanges que j’ai eus ce matin avec le Président Diongo. L’avenir en ce qui concerne nos ambitions, s’agissant de la force pour la présidentielle de l’année prochaine, les choses deviendront très claires dans quelques jours. Je viens de me concerter avec la base de « Congo Na Biso », mais également, avec l’ensemble de la population congolaise à partir de Kinshasa ». Et, à lui de poursuivre, «que nous avons aussi des contacts avec nos compatriotes qui sont dans des provinces et nous nous sommes résolus de décider, ensemble, sur l’évolution de la situation. « Rassurez-vous que cette annonce pourra être faite prochainement », a-t-il fait savoir. Par ailleurs, il a promis de rencontrer tous les autres partis désireux de voir la RDC, changer radicalement et aller dans la bonne direction.
Le FAD maintient sa position
Après cette visite, le Front Anti Dialogue (FAD) que préside le Député national Franck Diongo s’est vu encourager dans sa lutte. Ce dernier a tenu à réaffirmer sa volonté de lutter contre le dialogue, contre le glissement, et surtout, contre le troisième mandat pour l’actuel Président. Franck Diongo a également exprimé sa joie de voir le Professeur, qui défend les valeurs, venir échanger avec lui. ‘’Nous venons d’échanger avec le Président de Congo Na Biso, qui est parmi les congolais pour lesquels j’ai beaucoup de respect et d’estime par rapport à l’attachement aux valeurs’’, a dit l’opposant radical. Il y a lieu de rappeler, en outre, que le Professeur Matungulu a été, à la fois, Ministre du Budget, de l’Economie et des Finances, et qui a démissionné suite à ce qu’il avait qualifié, en son temps, de mauvaise gouvernance. Il est aussi un cadre du Fonds Monétaire International, FMI, et qui vient également de démissionner parce qu’il veut se battre pour le pays. Sur ce, lorsque je me retrouve à Washington, nous nous entretenons sur les questions du pays, pour les questions auxquelles nous sommes attachés, notamment, les valeurs, la démocratie etc. Et lorsqu’il est revenu au Congo, il a estimé qu’il était important de nous visiter pour qu’on échange encore sur les mêmes questions du pays mais aussi, pour avoir des grandes informations sur le terrain et en discuter. Je l’ai trouvé très positif’’, a-t-il déclaré devant les différents médias.
Comme dans ses habitudes, le Président du FAD a été franc, en soulignant et confirmant qu’au niveau du pays, l’urgence nationale, c’est de débloquer le processus électoral. « Nous avions dit au Professeur que Monsieur Kabila n’a aucune volonté d’organiser les élections au pays. L’urgence nationale, c’est de se battre pour débloquer le processus électoral. C’est pour cette raison qu’il faut empêcher le dialogue et se battre contre le glissement. On ne peut pas violer la Constitution mais, en la contournant, on peut atteindre le même objectif. Donc, il faut l’en empêcher et empêcher la violation de la constitution », a-t-il déclaré. Bien plus, à la question de savoir quelles sont les stratégies mises en place pour la formation du Front commun de l’opposition ? Sur ce point, l’élu de la Lukunga a été formel : « les stratégies politiques ne se dévoilent pas. Le professeur Matungulu vous a dit qu’il est en train de prendre contact avec les frères et sœurs, les partis politiques, les étudiants, les religieux, etc. De temps à temps, on verra comment faire pour casser ensemble ce blocage du processus électoral ».
Kevin Inana