Exclusivité «C-NEWS». Moïse Katumbi Chapwe rencontre Etienne Tshisekedi wa Mulumba, chez lui à Bruxelles, la semaine prochaine. Probablement à la mi-semaine, selon des membres de l’entourage immédiat de l’historique opposant.
Le rendez-vous était déjà bouclé, il ne reste plus qu’à régler des petits détails liés au protocole. Au même moment, des sources bembistes confirmaient que l’audience ajournée du patron du TP Mazembe à la CPI –Cour pénale internationale- était reprogrammée à l’agenda mensuel de Jean-Pierre Bemba Gombo.
Des malentendus de part et d’autre avaient fait que le détenu de la CPI se rétracte à la dernière minute, le temps d’une concertation avec ses proches. Il fallait s’assurer sur la position à tenir avec deux hypothèses à l’esprit, ou Bemba est libéré et donc éligible à la présidentielle en 2016 ou Bemba ne l’est pas pour laisser une plus grande marge de négociation à la direction du MLC.
Peut-être rallier la candidature de celui qui paraissait réunir aujourd’hui toutes les cartes pour offrir une victoire aux «forces changementistes». Déjà qu’une sorte de consigne de non-agression a été donnée dans les rangs du parti bembiste sur les relations actuelles et à venir avec Katumbi. Ces deux rendez-vous historiques s’inscrivent dans une série entamée mercredi 21 octobre dernier avec une entrevue, à Londres, entre Katumbi et Vital Kamerhe. «JEUNE AFRIQUE» n’en a pas fait écho par hasard.
Ce sont les deux protagonistes qui ont décidé de communiquer sur un rapprochement amorcé bien avant longtemps mais qui risquait de donner lieu à des spéculations les plus folles faute d’en faire connaître les contours à l’opinion. Une communication motivée aussi par le souci de montrer à la face du monde que les opposants sont capables de s’entendre sur l’essentiel. Pourquoi pas sur une candidature unique.
Katumbi ne l’aurait-t-il pas compris qu’il ne mettrait pas de côté son amour propre pour se faire le plus petit d’entre tous et aller de porte en porte partager l’idée de fédérer avec tous ceux qui comptent dans le camp anti-Kabila. Ne l’aurait-t-il pas assimilé qu’il ne passerait pas outre ses entrées diplomatiques, sa puissance financière, sa popularité et sa notoriété internationale acquise en grande partie grâce à Mazembe pour aller en toute simplicité vers ses compatriotes parler Congo.
Ses proches ironisent que s’il faut rencontrer le Diable en personne pour sauver la RD-Congo et lui assurer une alternative dans l’alternance en 2016, il ne reculera pas. L’alternative dans l’alternance, c’est le nouveau concept made in Katumbi qui résume une idée: faire respecter le délai constitutionnel mais aussi et surtout présenter un attelage d’hommes et de femmes de valeur avec un programme de gouvernement ambitieux.
Ces hommes et ces femmes viendront de tous les horizons, de la majorité comme le G-7, de l’opposition comme Kamerhe. Et aussi de la société civile, de la société savante comme le professeur André Mbata, le tombeur d’Evariste Boshab sur son livre satano-diabolique intitulé «Entre la révision constitutionnelle et l’inanition de la nation».
C’est tout l’enjeu du Congo de demain qui a besoin de dépasser certains clivages politiques improductifs pour une plus large mobilisation de ses enfants à l’œuvre du développement. Moïse Katumbi Chapwe. Les gens en parlent tellement que ça commence a irrité un peu. L’homme a donc aussi ses adversaires et ses détracteurs et même des ennemis comme ceux qui ont exécuté la sentinelle de son frère aîné, à Kasenga, dans l’ex-Katanga. A ceux-là qui opèrent dans l’ombre au mépris de la dignité humaine, il n’y a pas de réponse à donner sauf à leur opposer la foi dans un Congo nouveau respectueux des droits de l’homme. Aux adversaires et détracteurs, une petite discussion intellectuelle peut permettre de démontrer ce que ça veut que Katumbi a pris la voie du plus sérieux prétendant au trône.
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