
A l’approche de la fin du mandat constitutionnel de la législature en cours, l’univers politique congolais est en ébullition. Mensonges, trahisons, coups bas et transhumances font bon ménage. A la majorité présidentielle, la tempête emporte les feuilles du baobab alors que son secrétaire général joue au gardien du temple. Les amis des frondeurs restés aux affaires saignent le Trésor public pour déstabiliser et isoler le Chef de l’Etat.
Le départ du G7 le 18 septembre 2015 a laissé des fissures à la colonne principale de l’édifice, l’Assemblée nationale. Pour les réparer, le gardien du temple Aubin Minaku s’active depuis la semaine dernière à négocier et consulter ses pairs afin de remplacer les membres du Bureau démissionnaires et préserver l’équilibre au sein de celui-ci.
Au moment où, l’on n’en était aux derniers réglages, Aubin Minaku devient la cible de vives critiques. Un élu du Maniema a surpris le week-end dernier au Palais du peuple en exigeant le départ de tout le bureau.
Du coup, le député national est devenu riche, et tente d’arracher des signatures des députés moyennant espèces trébuchantes pour appuyer sa motion de censure.
Malheureusement, certains députés contactés au téléphone par l’auteur de la motion ont décidé d’ébruiter l’affaire. A les en croire, les signataires de la motion obtiennent en échange 1 000 dollars américains alors que d’autres en perçoivent 5 000.
Pour faire tomber le bureau de l’Assemblée nationale, le motionnaire justifie son initiative par le fait que deux de ses membres ont démissionné. Il s’agit d’un argument léger èt politiquement incorrect, martèle-t-on à la Majorité loyale pour laquelle la cohésion n’est pas négociable.
Devenu la cible de toutes les critiques, Aubin Minaku refuse cependant de mettre de l’huile au feu. Pourtant s’il communiquait en informel, il est capable de déballage pour taire ses adversaires. Au moment où l’initiateur de la motion, l’Honorable Kibombo veut montrer que l’Assemblée nationale n’est plus gérable depuis le départ du G7, beaucoup d’élus de la Majorité encore fidèles au Chef de l’Etat ont qualifié la démarche de leur collègue d’inopportune en ce moment où le Chef de l’Etat Joseph Kabila a beaucoup plus besoin de cohésion au sein de sa famille politique.
Des sources crédibles renseignent que les parrains de l’initiative de démettre le Bureau Minaku se recrutent parmi les glisseurs au cœur de la paralysie de la Centrale électorale.
Comme si leurs manoeuvres pour gripper la machine de la CENI ne suffisaient pas, ces fauteurs en eau profonde veulent par la déchéance du Bureau de l’Assemblée nationale empêcher ou retarder l’examen et l’adoption du Budget de l’Etat 2016 ainsi que la loi portant reddition des comptes de l’exercice 2014 où des cadavres embaumés seront bientôt exhumés.
Toute fois, on ne peut pas comprendre qu’après le départ du G7, qu’il y ait encore des gens qui fassent de l’opposition au sein de la MP. La simple è tirer est que les frondeurs sont partis et des frondeurs sont aussi restés aux affaires pour financer la déstabilisation de la Majorité et partant de son Autorité morale, Joseph Kabila Kabange.
Le Raïs devait rappeler certains lieutenants à l’ordre car la survie du régime en dépend. Un royaume dont les habitants se font la guerre ne peut subsister.
Minaku saisit le comité des sages
A la plénière, le Speaker de l’Assemblée nationale a stigmatisé le comportement de ce député de lé majorité, sans le citer, qui a entrepris de corrompre les députés pour soutenir sa fronde. “J’aurais agi entant que magistrat du parquet, mais je préfère saisir le Comité des sages pour statuer sur ce cas “. Aubin Minaku reconnaît cependant le droit à chaque député de prendre librement ses initiatives de contrôle parlementaire et de le proposer à la plénière conformément u règlement intérieur.
Concernant l’élection des membres du bureau, elle interviendra le samedi prochain et deux postes seulement sont à pourvoir à savoir le 1er Vice- Président et le rapporteur. Les candidats seront connus le jeudi et la campagne interviendra vendredi, a annoncé le président de l’Assemblée nationale.