« Les grands problèmes qui conditionnent la marche de la République Démocratique du Congo » ont été « passés en revue » au cours de la réunion interinstitutionnelle qu’a présidée mardi 27 octobre 2015 à Kinshasa le président Joseph Kabila Kabange.

« Au cours de cette réunion, il était question de passer en revue les grands problèmes qui conditionnent la marche de la République », a déclaré à la presse le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, au sortir du Palais de la nation.

Evariste Boshad a indiqué que « la réunion a été suspendue et elle va continuer samedi » 31 octobre 2015.

Outre le chef de l’Etat, ont pris part à cette réunion les présidents de l’Assemblée nationale Aubin Milaku et du Sénat Léon Kengo wa Dondo, le président de la Cour constitutionnelle Benoit Lwamba, le premier président de la Cour suprême de justice Kitoko Kimpele, le Procureur général de la République Flory Kabange Numbi et le chef d’état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Didier Etumba.

« Souci de mieux faire aboutir le processus électoral »

Bien que rien n’ait filtré de cette « réunion institutionnelle (qui) va se poursuivre samedi », l’analyse du discours du président de la République à la nation, le 30 juin 2015, devrait donner quelques indications.

Dans son message, Joseph Kabila a beaucoup insisté sur « ce précieux héritage de nos aïeux » qu’est la RDC, « un sujet à convoitise et objet de machinations de toutes sortes de la part de ceux qui pensent que ce territoire est trop grand et trop riche pour revenir aux Congolais, et à eux seuls ».

« Pour nous Congolais, la République démocratique du Congo est le bien le plus précieux au monde, nous devons l’aimer, la chérir et la protéger. Quoi qu’il en soit, quoi qu’il en coute. Dans cette optique, la paix, la sécurité et la stabilité s’imposent en nous comme un impératif non négociable. Notre destin commun en dépend », a souligné Joseph Kabila.

C’est donc « conscient de cette exigence de paix et de stabilité, si vitale pour notre pays, et dans le souci de mieux faire aboutir le processus électoral », que le chef de l’Etat a « entrepris les consultations avec les représentants des forces politiques et sociales de notre pays ».

A cette occasion, il a rappelé que « la mise en place des animateurs de la CENI, le vote et la promulgation de la nouvelle loi électorale et de la loi des finances 2015, ont généré des défis qui naturellement n’avaient pas été prises en compte lors des concertations nationales ».

Obstacles

Dans cette « marche vers la troisième série d’élections générales, voulues libres, transparentes et crédibles et aussi apaisées », le président de la République a observé des « obstacles » liés à quatre problèmes majeurs qui sont nés postérieurement aux consultations nationales.

Joseph Kabila a révélé que « ces obstacles sont liés :

1) au calendrier électoral global. Exigé à cor et à cri par l’opposition, il a été contesté par la même opposition sitôt publié.

2) Au financement du processus électoral. Evalués bien après l’adoption du budget 2015 , à eux seul, les besoins pour l’organisation réussie des élections s’élève à plus d’un milliard de dollar américain ; alors que ledit budget, pour l’ensemble des besoins de l’Etat, était arrêté à l’équivalent, en Francs congolais, de neuf milliards de dollars américains.

3) A la participation aux scrutins de 2015 d’anciens mineurs devenus majeurs, en cours du cycle électoral qui du fait de la loi électorale en sont exclus, et donc injustement privés d’un droit que j’estime légitime. Cette loi prévoit, en effet, que cette frange importante de notre population ne pourrait être prise en compte que lors des scrutins à venir, après le renouvellement du fichier électoral.

4) A l’impératif de la sécurisation du processus électoral, les expériences malheureuses du passé, notamment l’intolérance politique et la non acceptation des résultats des élections par les perdants ayant conduit à des violences meurtrières avant, pendant et après les scrutins de 2006 et 2011 ».

Le chef de l’Etat a fait remarquer que, « ne pas régler ces questions tant voulues et de manière consensuelle pourrait plonger le processus électoral dans une impasse et engendrer des conflits de tous ordres ».

« C’est pourquoi », Joseph Kabila a engagé « toutes les Congolaises et tous les Congolais à s’inscrire dans la voie du règlement pacifique de toute divergence politique, conformément à la tradition congolaise de prévention, de gestion et de résolution des conflits ».

Il a, par ailleurs, noté que « la question de la réforme territoriale, de l’installation de nouvelles provinces, a été spontanément abordée par plusieurs » de ses interlocuteurs et « a reçu une large adhésion ».

« Bientôt, je mettrai fin aux consultations entamées et prendrai une disposition pertinente et qui s’impose en vue de matérialiser notre vision commune et sauvegarder ce qui nous est cher, la paix, la stabilité et l’unité de notre pays », a-t-il promis.

Aux « amis de notre pays », il a formulé « le vœu de les voir jouer, comme dans le passé, un rôle positif en vue de l’aboutissement heureux de cette démarche ».

Le Potentiel


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