La chasse aux sorcières dans la territoriale vient-elle de commencer avec la suspension, “sans motif” d’une autorité urbaine dans l’ex-Katanga. Pour la victime, membre d’un parti de l’Opposition, cela relève d’une sanction “politique’.



Le maire de la ville de Likasi, Charles Mwanangwa Ntalasha, vient d’écoper d’une suspension à durée indéterminée sur décision du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab. Cela lui a été notifié dans une lettre signée, mercredi 30 octobre, par le vice-gouverneur de la province, a renseignée hier l’Agence France presse (AFP).



Le «ministre de l’Intérieur a décidé de vous suspendre de vos fonctions de maire de la ville de Likasi », indique cette lettre dont la même source a pu voir une copie. L’AFP a aussi fait savoir qu’une source au sein du ministère de l’intérieur a confirmé la suspension de M. Mwanangwa sans en fournir la raison.



En effet, pour Charles Mwanangwa Ntalasha, cette suspension lui infligée n’invoque aucune raison justifiant cette décision, signale la source. Ce qui lui fait dire qu’il est victime d’une sanction «politique» qu’il dénonce avec la dernière énergie. Membre d’un parti de l’opposition nommé Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (Scode), dont le président national, Jean-Claude Muyambo, est actuellement détenu à Kinshasa, Charles Mwanangwa comprend qu’il n’est que victime d’un règlement des comptes. Aussi a-t-il insisté sur le fait que cette suspension est politique », rapporte l’AFP, Mwanangwa relevant que la lettre des autorités ne mentionnait aucun «grief» à son encontre.



Pour rappel, comme bon nombre d’autres responsables, les maires sont nommés par le président de la République Joseph Kabila.



Par conséquent, ils peuvent être révoqués ou suspendus par le gouvernement. Et avec le climat politique tendu depuis des mois en RDC à l’approche d’échéances électorales majeures, beaucoup ont déjà payés le prix de leur désaccord avec le pouvoir.



Des suspensions, révocations et même des arrestations d’opposants, de militants de la Société civile et de défenseurs des droits de l’Homme en RDC s’en suivent. Situation que dénoncent depuis les ONG de protection et défense des droits de l’Homme tant nationales qu’internationales ainsi les Nations unies.



A noter que tout ce remue-ménage au sein surtout de la classe politique congolaise, notamment de l’Opposition, qui reconnaît et dit tout haut que « la Constitution interdit au président de la République, Kabila, à la tête de l’Etat depuis 2001, de se représenter à la présidentielle devant avoir lieu en 2016 ». Cette Opposition accuse le chef de l’Etat de manœuvrer pour se maintenir en poste par tous les moyens au-delà du terme de son mandat, quitte à retarder les élections.

Par Olivier DIOSO

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