*Le séisme provoqué par la défection du G7 de la famille politique présidentielle, le démembrement des provinces, la nomination des Commissaires spéciaux pour administrer les 21 nouvelles provinces, ainsi que le bilan de l’action du Président Joseph Kabila à la tête du pays sont autant de sujets sur lesquels revient Alexis Kalwazi Chansa, acteur politique katangais de grand renom. De lui, on dit qu’il s’investit dans le réveil de la conscience patriotique. A son actif, plusieurs œuvres sociales en faveur des plus démunis. On cite, entre autres, l’adduction d’eau potable, l’ouverture des maisons d’accueil, la création d’écoles et centres de santé, etc. Sur le plan politique, il n’hésite pas un seul instant à apporter sa modeste contribution à la diffusion de la cohésion nationale prônée par Joseph Kabila Kabange, le Président de la République. Et malgré son jeune âge, il n’a pas tardé à se hisser au sommet de l’Alliance des Sociaux Démocrates du Haut-Katanga où il assume avec maîtrise, les fonctions de Président fédéral. Aujourd’hui, il tient seulement à montrer à l’opinion nationale qu’il ne peut pas rester indifférent face aux événements politiques qui se produisent au pays. C’est ainsi qu’il a accepté de donner son point de vue sur l’option politique du G7 et sur la mise en place de nouvelles provinces. « Quiproquo », un journal paraissant à Lubumbashi, lui a posé des questions auxquelles il a répondu. Lisez-le !

Quiproquo : Monsieur Alexis Kalwazi Chansa, que pensez-vous de la position qui a été prise par le G7 ? L’affaire se passe de tout commentaire. Surtout que l’annonce de cette lettre coupe-gorge, le microcosme politique congolais a rompu d’avec la loi de l’omerta.

Alexis Kalwazi Chansa : Merci pour la parole. Au sujet du G7, je pense que certains acteurs politiques devraient cesser de distraire la population. Selon toute logique, je trouve que la crédibilité de tout homme dans la société repose sur le respect des engagements pris. Pour moi, la déclaration du Groupe de 7 était inopportune.

Ces acteurs politiques ont été de tout temps alliés au Président de la République. Ils étaient considérés et jouissaient de tous les avantages qu’offrait la MP. Leur action manque de cohésion. Ils ont emprunté ce chemin ensemble avec le Chef de l’Etat. Aujourd’hui, en plein parcours, avant même d’atteindre le délai constitutionnel, ces compatriotes commencent à réclamer le droit de réponse auprès de celui qui est supposé être détenteur de la légitimité. Légitimité qui a tant profité à tout le groupe.

Personnellement, je comprendrais que cela vienne des formations politiques autres que celles de la Majorité Présidentielle. On est surpris d’entendre ces hommes politiques hausser le ton surtout en ce qui concerne le respect de la Constitution.

Je pense que c’est une question qui a été posée trop tôt. Le Président est tout à fait dans son mandat qui part de 2011 à 2016. Nous avons encore une année bien pleine devant nous. En fin de compte, il s’agit d’une prise de position qui me fait largement sourire. Si le G7 croit avoir joué à la prudence, moi je pense qu’il y a eu peu d’anticipation. Les membres du G7 doivent néanmoins retenir que la population congolaise n’est pas dupe.



Quiproquo : Alors, quelle lecture faites-vous de la mise en place de nouvelles provinces ?



Alexis Kalwazi Chansa : De ce côté-là, je reconnais qu’il s’agit d’une situation délicate qui nécessite, cependant, une harmonisation des vues sur la manière de gérer les nouvelles provinces, ainsi que la désignation des animateurs. Il conviendra de trouver des solutions qui nous éviteront l’apparition des problèmes d’ordre politique en rapport avec la Constitution. C’est notamment l’élection des Gouverneurs, surtout quand on sait que les députés provinciaux actuels sont tout à fait hors mandat. Sans chercher à se voiler la face, je peux dire qu’ils sont bel et bien dans l’illégitimité car ils ont dépassé largement leur mandat de cinq ans. Il serait donc souhaitable qu’on attende les prochaines élections des députés provinciaux.

On constate malheureusement que sur le plan du droit, les provinces existent déjà. Sans chercher à alourdir les choses, je peux dire qu’il y a réellement un vide juridique au niveau de toutes les nouvelles provinces. Par ailleurs, la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI en sigle, qui est un organe totalement indépendant, a promis l’élaboration d’un nouveau calendrier global des élections. Mais quand on regarde à travers les mailles des filets, la CENI ne donne pas de garanties pour la mise à disposition de ce document indispensable dans les prochaines heures.

Parlant de la conséquence des droits, la seule question pendante à pouvoir résoudre, c’est celle des animateurs de nouvelles provinces. Or, constitutionnellement, le Président de la République reste le seul garant de la Nation du fait qu’il a le droit de prendre des mesures transitoires. Si cela est possible, nous avons déjà des listes des filles et fils dignes du pays capables aussi d’animer ces nouvelles institutions provinciales créées. Et ces derniers ont déjà manifesté la volonté de briguer le poste de gouverneur et de vice-gouverneur en passant bien sûr par la CENI et en y associant la Cour constitutionnelle qui ferait la lecture desdites candidatures. L’organisation d’une concertation avec les prétendants candidats déboucherait sur des dispositions finales qui en définitive, apporteraient des solutions palliatives en attendant que la CENI puisse organiser les élections y afférentes.

En toute modestie, je peux ajouter que j’ai toujours eu un regard particulier envers le Chef de l’Etat. Loin d’être membre du PPRD et encore moins de la MP, mais plutôt pour le fait que c’est Joseph Kabila qui est le précurseur de la modernité, de la démocratie et l’auteur du changement brusque de la société congolaise.

Personne ne peut donc me contredire sur ce point. On ne peut pas comparer le Congo d’hier à celui d’aujourd’hui. Bien que nous n’ayons pas atteint un boom de développement, il ne faudrait cependant pas porter des lunettes pour voir que nous avons de nouvelles routes construites, des infrastructures réhabilitées, notamment des barrages, des ponts, des bâtiments publics, pour ne citer que ceux-là.

Etant un passionné de la bonne gouvernance, j’estime qu’il est utile de poser son regard sur l’immensité des actions positives du Chef de l’Etat car, cela témoigne du courage et de la volonté qui l’ont toujours animé et ce, sans perdre de vue sa détermination de faire un Congo nouveau dont l’émergence est fixée à l’horizon 2030.

Et tout cela devrait évidemment lui valoir une grande considération. Voilà donc ma petite contribution dans la vision actuelle de la nation congolaise. Dans tous les cas, moi, Alexis Kalwazi Chansa, je ne fais qu’user de la liberté d’expression consacrée par la loi fondamentale qu’est la Constitution.

Propos recueillis par Cyprien Mwewa Seya





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