
Dans les termes de référence de cette mission d’audit, on rappelle que les agences onusiennes doivent avoir recours à l’expertise internationale « uniquement au cas où il y a une carence au niveau national et après plusieurs tentatives infructueuses d’appel d’offres ». Or, il y aurait « un déséquilibre manifeste » dans certains bureaux des agences onusiennes, c’est ce qu’estime le ministère de la Coopération. Il vise notamment un déséquilibre entre les coûts de fonctionnement, les salaires et le budget alloué aux activités de développement.
Cette mission d’audit devait passer en revue les procédures de recrutement, les contrats, interroger les responsables des bureaux, des projets, répertorier tous les experts dans le pays. Après des courriers envoyés aux agences elles-mêmes, c’est le coordonnateur résident des Nations unies qui a répondu dans une note verbale datée du 23 octobre dernier, évoquant la Convention sur les privilèges et les immunités des Nations unies qui interdit notamment toute perquisition et réquisition de biens ou de documents.
Les termes de référence de la mission proposée par le gouvernement sont « incompatibles avec les dispositions et principes de cette convention », écrit le coordonnateur résident. Quinze jours plus tard, nouvelle réponse du ministère de la Coopération qui insiste : « Il ne s’agit pas de perquisitionner, réquisitionner ou d’exercer toute autre contrainte administrative », assure le ministre dans un courrier daté du 13 novembre. Il demande à ce qu’un rendez-vous soit pris dans les plus brefs délais pour voir comment mettre en œuvre cette mission d’audit.