Le président national de l’Opposition patriotique et républicaine (OPR) a déclaré, le samedi 28 novembre dernier, que cette plateforme politique appuie l’idée de l’organisation d’un dialogue politique en RD Congo sans médiation internationale. Le professeur Sylvanus Mushi Bonane a fait cette déclaration lors d’une conférence de presse tenue dans la salle de conférences du Centre de rééducation pour handicapés physiques, à Gombe, une commune de la ville de Kinshasa.

« L’ODR demande à la classe politique congolaise de saisir l’occasion qu’offre ce dialogue pour réaffirmer ses maturité et sagesse politiques en se montrant capable de trouver et concrétiser des solutions aux problèmes congolais sans qu’il y soit besoin de recourir au parrainage ou à une médiation internationale avant même qu’il n’y ait mésentente insurmontable “, a précis le président de l’OPR, en présence des invités et cadres de son mouvement. Toujours par le canal de son président, l’OPR a exprimé sa disponibilité pour sa participation et sa contribution à ce dialogue politique dont l’ordre du jour ne peut être arrêté que par consensus à l’ouverture de ces assises


Un calendrier électoral conforme à la Constitution



L’OPR a exigé que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) soit entendue lors de ce dialogue et que ce dernier débouche sur l’élaboration et la publication d’un nouveau calendrier électoral respectueux des délais constitutionnels et prévoyant le déroulement combiné des élections provinciales, législatives nationales et présidentielle en un seul et unique scrutin précédé du recensement de nouveaux majeurs. Dans le même ordre d’idées, l’OPR a souhaité que ce dialogue politique soit l’occasion de prouver au monde que, sans parrainage, les Congolais sont capables de s’entendre pour et dans l’intérêt suprême de la nation. Elle a suggéré qu’au cours de ce dialogue, un diagnostic sans complaisance de la situation sociopolitique et économique du pays soit fait afin d’en tirer toutes les conséquences pour de meilleures réformes tant structurelles qu’institutionnelles.

Aborder toutes les questions sans tabou


Selon l’OPR, la classe politique congolaise a intérêt à accepter la tenue et la participation au dialogue politique en perspective, qu’elle veut citoyen en vue de chercher les voies et moyens de sortir de la crise née après les élections présidentielles et législatives tant critiquées du 28 novembre 2011. Le processus électoral est totalement paralysé à une année seulement de la fin des mandats constitutionnels des députés nationaux et du président de la République, pour ne plus citer le cas des sénateurs, des députés provinciaux et des gouverneurs de provinces, dont les mandats ont expiré depuis belle lurette.



L’OPR attribue la crise au retard cumulé dans la mise en œuvre des différentes étapes du processus électoral devant renouveler les mandats des animateurs des institutions de la RD Congo, dans le strict respect de la Constitution du 18 février 2006, telle que modifiée en 2011. Elle insiste sur la nécessité pour ce processus de continuer à tourner grâce à la détermination de toute la classe politique congolaise, de la diaspora et de la s6ciété civile, à se regarder dans les yeux à se parler en toute franchise, responsabilité, tolérance mutuelle et à aborder, sans tabou, toutes les questions d’intérêt national, et particulièrement celles liées aux élections. L’objectif est de trouver un dénouement heureux et consensuel à la crise.

Un cahier des charges unique pour l’opposition

Au lieu que le dialogue politique annoncé revête un caractère urgent pour éviter d’alimenter davantage le retard sur le processus électoral ci- dessus décrié, nous constatons la persistance d’un double langage dans le chef de certains leaders politiques du pouvoir comme de l’opposition alors que, pour l’OPR, ces assises (dialogue politique) constituent un rempart en vue d’une sortie de la crise sans casse, autant qu’elles offrent au peuple congolais une opportunité de tirer sa meilleure partie du contenu de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RD Congo et dans la Région, signé à Addis-Abeba le 4 février 2013 “, s’est exclamé le professeur Dr Sylvanus Mushi Bonane, Président et porte-parole de l’OPR.


A une question de la presse, le conférencier a répondu que lés leaders de l’Opposition politique congolaise pourraient se retrouver pour élaborer un cahier des cahiers unique à amener au dialogue politique. L’OPR est composée de 25 associations et de 31 partis politiques.


Par Marcel TSHISHIKU

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