Dans sa réaction au message du Chef de l’Etat à la nation du 28 novembre dernier, Félix Tshisekedi, au sortir de l’Aéroport international de N’djili, n’a pas mâché ses mots. Il n’appartient pas, dit-il, à Joseph Kabila de convoquer le dialogue. Bien plus, analysant le fond du message, le Chargé des relations extérieures de l’Udps pense qu’il n’y a rien de nouveau dans ce qu’a dit le Chef de l’Etat. ‘‘Il a dit tout ce qu’on connaissait déjà. En revanche, renchérit-il, Joseph Kabila n’a rien dit sur ce que l’on attendait, à savoir : son avenir politique après 2016. Car, martèle-t-il, il y a une alternance qui doit se faire conformément à la Constitution.
Plus loin, Félix Tshisekedi s’inquiète de la dérive dangereuse prise par le Président Kabila lorsqu’il invite les congolais à engager, dès à présent, une réflexion profonde sur un système électoral avec des modalités peu coûteuses comme c’est le cas dans d’autres pays. Et aussi, lorsque le Chef de l’Etat demande de manière subtile, c’est un terme de Félix Tshisekedi, de refaire le recensement. ‘‘C’est tout à fait dangereux, nous, nous disons non à cela’’, a-t-il rajouté. Au sujet de l’ultimatum de l’UDPS adressé à la Communauté internationale pour la convocation du dialogue, Félix Tshisekedi a rappelé qu’il a expiré hier et, partant, l’Udps va tirer toutes les conséquences.
Rappelons que le fils Tshisekedi a représenté son parti avec son collègue Joachim Mukwasa au Conseil international socialiste qui s’est tenu à Luanda, en Angola. Ce sont des sessions, a expliqué le Chargé des relations extérieures de l’Udps, qui se tiennent 2 fois l’an, et qui regroupent tous les partis d’obédience sociale démocrate. C’est une occasion, informe-t-il, de raffermir les relations entre les partis qui se connaissent déjà, et de découvrir d’autres contacts.
J. Biata & C. Ngalula