*Tous les dirigeants du G7 et de la Dynamique de l’Opposition se sont retrouvés, lundi 30 novembre 2015, à Fatima pour fédérer leurs forces en vue de mener une série d’actions de terrain et pour préparer, ensemble, l’avènement du Président de la République élu au suffrage universel direct, à l’issue des élections nationales du 27 novembre 2016. A cette occasion, le G7 et la Dynamique ont dit non au dialogue, non à un gouvernement de transition, non à la violation ou au changement de la Constitution, non au référendum, non au glissement, oui au respect strict de la Constitution, oui à la libération de tous les prisonniers d’opinion, oui aux élections nationales dans les délais constitutionnels, oui à l’alternance démocratique.

Le message du Président de la République à la Nation, fait le 28 novembre dernier, soulève des vagues. La publication, lundi 30 novembre 2015, de l’ordonnance instituant le dialogue n’a pas calmé la tempête. Les réactions viennent de partout. Les uns soutiennent, les autres rejettent. L’Opposition politique, plurielle, a pris position à l’issue d’une grande réunion, première du genre, à Fatima. Toutes les grosses pointures du G7 et de la Dynamique ont personnellement pris part à la messe. Ainsi, on a vu, côte-à-côte, Charles Mwando Nsimba, Vital Kamerhe, Eve Bazaiba, Olivier Kamitatu, Pierre Lumbi, José Endundo, Kyungu wa Kumwanza, Koloso Sumahili, Mwenze Kongolo, Baudouin Mayo, Ingele Ifoto, Martin Fayulu, Jean-Lucien Bussa, Chalupa et les autres. Ils sont très remontés à l’idée que les délégués au dialogue puissent réfléchir sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote moins coûteuses. Pour le G7 et la Dynamique, il s’agit d’une intention manifeste, planifiée et délibérée de renverser le régime constitutionnel. La position de l’Opposition est partagée par l’Eglise catholique qui a fait savoir, la semaine dernière, qu’elle décourageait toute tentative de contournement de la Constitution. La solution aux problèmes du pays réside, a affirmé la CENCO, dans le respect absolu de la Constitution. Pendant ce temps, les ténors de la Majorité soutiennent, presque le contraire, comme quoi, seul le dialogue politique peut tout résoudre. Problème, le dialogue ne fait pas l’unanimité. Alors que la Constitution, elle, avait réuni 85% de suffrages favorables avec un taux de participation qui avoisinait les 80%. A Fatima, certains opposants ont expliqué qu’ils rejetaient le dialogue parce qu’une transition pourrait en résulter. Une transition aux conséquences incalculables. Il y en a qui, s’appuyant sur les déboires des Assemblée provinciales dans les nouvelles provinces, interdites de fonctionnement par une lettre d’un ministre, craignent une éventuelle dissolution du Parlement, réputé budgétivore. Qui peut le plus, peut le moins, ne cesse-t-on de répéter. Dans la soirée d’hier, lundi, le Président de la République a progressé dans sa logique. Il a fait lire sur la RTNC une ordonnance qui institue le dialogue politique national. A ce sujet, il a annoncé la mise sur pied d’un Comité préparatoire co-présidé par un délégué de la Majorité et un autre de l’Opposition. Au dialogue proprement dit, il y aura des délégués de la Majorité, de l’Opposition et de la Société civile. On pense, ici, à tous ceux qui avaient répondu, positivement, aux Consultations présidentielles de juin 2015. Si les débats se déroulent sur le modèle de ce qu’on voit à hémicycle, le dialogue national aurait des fortes chances de se transformer en une foire.

La Pros.

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

OPPOSITION POLITIQUE CONGOLAISE

LA DYNAMIQUE DE L’OPPOSITION ET LE G7

DECLARATION POLITIQUE CONJOINTE DU 30 NOVEMBRE 2015

PEUPLE CONGOLAIS LEVE-TOI ET MARCHE POUR SAUVER LA DEMOCRATIE ET LA CONSTITUTION

Chers compatriotes,

L’heure est grave ! Nous membres du G7 et de la Dynamique de l’Opposition, après avoir suivi le message du Président Kabila du 28 novembre courant, avons décidé de faire conjointement la déclaration politique ci-après :

Il n’y a plus de doute possible. Il n’y a plus de procès d’intention. En décidant de la convocation de son fameux dialogue et en précisant les contours, Monsieur Kabila s’érige en obstacle principal à la démocratie dans notre pays.
Plus singulièrement, en invitant ces délégués à ce dialogue à « réfléchir sur un nouveau système électoral avec des modalités de vote moins coûteuses ‘’, Monsieur Kabila ne fait plus mystère de son intention manifeste, planifiée et délibérée renverser le régime constitutionnel pour s’accrocher au pouvoir. C’est un véritable coup d’Etat Constitutionnel !

Puisqu’il s’agit d’une forfaiture et d’une imposture qu’aucun congolais ne peut accepter, les membres du G7 et de la Dynamique de l’opposition appellent le peuple congolais à l’application de l’article 64 de la Constitution qui nous assigne le devoir de faire échec à tout congolais ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force et qui l’exerce en violation de la Constitution.
En décidant de faire la sourde oreille aux sonnettes d’alarme des déclarations, communiqués, messages, prises de position et conseils avisés de la Dynamique de l’Opposition, du G7, de la Conférence Episcopale Nationale du Congo, de la Société Civile, de la Diaspora congolaise ainsi que des partenaires internationaux sur l’importance du respect absolu de la Constitution de la République, comme gage de paix et de stabilité, Monsieur Kabila démontre qu’il a toujours nourri le projet funeste de videra la Constitution de toute sa substance afin de s’offrir une présidence à vie.
Tous les éléments de la haute trahison sont désormais réunis

Dans la semaine du 19 au 25 janvier de cette année, le sang du peuple congolais a coulé. Pour faire entendre sa voix, le peuple n’a pas hésité un seul instant à aller au sacrifice suprême afin d’exprimer son refus de voir Monsieur Kabila se maintenir au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016 en violation de la Constitution. Le peuple congolais réprouvait l’instauration d’une nouvelle dictature et exprimait ainsi son attachement au respect strict de la Constitution et à l’alternance démocratique qui en est l’expression la plus forte.
Après avoir supprimé en janvier 2011 le deuxième tour du scrutin présidentiel, Monsieur Kabila a maintenant décidé de congédier purement et simplement le souverain primaire en lui arrachant le pouvoir de choisir son Président de la République au suffrage universel direct. Ce faisant, Monsieur Kabila se présente den incarnation de la gouvernance par défi dans laquelle il excelle. Pour nous, membres de la Dynamique de l’Opposition et du G7, c’est de l’irresponsabilité coupable et c’est une déclaration de guerre contre le peuple congolais.
Parmi toutes les affirmations que contient le message de Monsieur Kabila, deux contre-vérités majeures et intolérables se dégagent : c’est refuser l’ordre républicain repris dans l’article 220 de la Constitution et c’est vouloir opposer Démocratie et Développement.
A la sécurité, à la paix, et à la liberté de tous les Congolais, au respect de l’ordre institutionnel repris dans la constitution adoptée par plus de 85% des congolais et au respect des règles de bonne gouvernance, Monsieur Kabila opposé l’insécurité généralisée, la désacralisation des institutions par leur instrumentalisation, la profanation répétée du budget de l’Etat, la corruption généralisée, la confiscation des biens et atteintes à la propriété privée, la dilapidation du patrimoine public, le dédoublement et la déstabilisation des partis politiques de l’opposition, les droits de l’Homme, la confiscation des médias publics ainsi que la fermeture de ceux proches de l’opposition.
Devant cette situation, que nous reste-il encore ? Sinon, le choix de nous lever et de marcher !
Voilà pourquoi nous disons :

Non au dialogue
Non à un gouvernement de transition
Non à la violation ou au changement de la Constitution
Non au référendum,
Non au glissement,
Oui au respect strict de la Constitution,
Oui à la libération de tous les prisonniers politiques
Oui aux élections nationales dans les délais constitutionnels,
Oui à l’alternance démocratique
Dans tous les cas, le seul évènement historique que le peuple congolais attend avec impatience demeure la prestation de serment le 20 décembre 2016 du nouveau Président de la République élu au suffrage universel direct, à l’issue des élections nationales du 27 novembre 2016.
Nous, G7 e Dynamique de l’Opposition, lançons un vibrant appel à la Nation. ‘’Peuple Congolais lève toi et marche pour sauver la Démocratie et la Constitution».
Incessamment, un chronogramme d’actions de grande envergure sera annoncé car la liberté s’arrache !
Que Dieu Bénisse la République Démocratique du Congo et son vaillant peuple.

Fait à Kinshasa, le 30 novembre 2015

Dynamique de l’Opposition et le G7



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