Il n’a pas attendu longtemps pour s’exprimer après son retour de Gorée, au Sénégal. Un jour seulement après son retour, Franck Diongo Shamba a tenu une grande conférence de presse le jeudi, 17 décembre dernier, pour éclairer l’opinion tant nationale qu’internationale sur la conférence internationale sur la démocratie et le processus électoral tenue à l’Île de Gorée, au Sénégal. Bien qu’accusé d’avoir comploté contre la République, Franck Diongo est resté imperturbable. Document à l’appui, il a balayé d’un revers de la main toutes les accusations du pouvoir à l’encontre de tous ceux qui ont pris part à cette conférence. Pour lui, c’est la peur et le sentiment de désespoir qui anime l’autre camp. Tenu par le devoir de vérité, le Président national du MLP a rassuré les congolais sur le voyage de Gorée. ‘’Franck Diongo n’a jamais trahi la République. Il n’a jamais pris les armes et il reste défenseur de la démocratie en RDC. Comme vous connaissez toujours, le devoir de vérité, le devoir de transparence, le devoir de la restitution nous commandent encore que nous soyons au rendez-vous ce matin», a-t-il dit. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de restituer le voyage que Franck Diongo avec d’autres congolais et congolaises avions effectué au Sénégal. Je ne suis pas le porte-parole de tout le monde, mais le devoir de transparence commande au Président du Mouvement Lumumbiste Progressiste, au Président du Front Anti-Dialogue de faire sa part, a-t-il fait savoir. Au moment opportun, nous allons faire une restitution collective. «Ceci dit, nous sommes allés au Sénégal pour participer à une conférence internationale sur le processus électoral et les élections en Afrique’’, a-t-il argué avec un ton d’assurance. Il faut rappeler que cette conférence qui a fait débat à Kinshasa a débuté le 11 et a pris fin le 15 décembre dernier.

Pour le Président du Front Anti Dialogue, il n’y a pas de progrès sans engagement. Il n’y a pas d’avancée sans audace. ‘’Nous avions suivi avec beaucoup d’intérêts les égarements, des propos désagréables et désobligeants par des gens qui ont pris de position pour induire le peuple congolais en erreur et pointer des doigts accusateurs de grands responsables politiques et des familles sur qui reposent l’avenir de toute une nation. Ces accusations démontrent premièrement l’ignorance de la culture africaine. Deuxièmement, la peur de perdre le pouvoir et troisièmement le manque de maîtrise des institutions de l’Etat, quatrièmement, cela confirme notre thèse soutenant que l’Etat congolais est contre le peuple’’, a-t-il expliqué devant la presse.

Séance tenante, Franck Diongo a brandi l’autorisation de sortie signée par le Président de l’Assemblée nationale pour cette conférence. De ce point de vue, il a regretté le fait qu’ils ont été accusés de comploter contre la République. ‘’Si complot il y a, donc le Président de l’Assemblée nationale y est pour quelque chose parce qu’il a signé lui-même l’autorisation de sortie. S’il faudra donner une explication par rapport à ces grandes affirmations dont j’assume, je dirais ceci : penser que nous sommes allés déstabiliser le pays à partir du Sénégal, c’est de l’immaturité politique. Prenons le cas de Franck Diongo, toutes les rebellions qui sont nées m’ont trouvé combattant de la démocratie et vous êtes témoins en commençant par la rébellion de 96 et 97. Les militaires de l’AFDL m’ont trouvé en prison parce que j’ai défendu la démocratie en Afrique. Je n’ai jamais fait la rébellion, je n’ai jamais pris les armes, je suis défenseur de la démocratie. Franck Diongo est un citoyen responsable et qui aime le peuple de son pays. Jamais, alors jamais, vous avez appris que j’ai pris des armes’’, a-t-il souligné. Et de poursuivre que nous comprenons que c’est la peur dans l’autre camp. Il y a des gens qui ont levé l’option de ne pas prendre le pouvoir par le sang, tel est le cas du MLP avec Franck Diongo qui est le combattant de la démocratie. Même Monsieur Kabila sait que Franck Diongo ne peut pas prendre les armes. Pour l’opposant radical, le pouvoir a voulu semer la peur du côté des congolais et des leaders pour que les gens restent en exil et permettre qu’ils fassent un forcing pour priver la liberté au citoyen et changer la Constitution. ‘’Nous ne le permettrons jamais et Monsieur Kabila n’aura pas un troisième mandat. En ce qui concerne le lieu, l’activité s’est tenue au Sénégal, un modèle de la démocratie en Afrique, le pays de Senghor, le pays de Diouf, le pays de Macky Sall. Aucune en Afrique n’a commencé par le Sénégal de toute les rebellions. Voilà comment notre pays marche à contre courant de l’histoire. Ce pays qui est le modèle de la démocratie, on voudrait donner l’image que c’est un pays qui forme les terroristes. L’Île de Gorée symbolise le lieu de brimade, c’est le lieu de la réconciliation, d’un nouveau départ, c’est un lieu historique et aujourd’hui, ce lieu qui symbolisait la somme de toutes les souffrances des africains, c’est sur ce lieu que le régime crache. Il faut des excuses publiques du régime congolais pour avoir craché sur l’histoire de l’Afrique’’, a-t-il argué.

De la conférence …

‘’Le pouvoir organisateur qui nous a invités, Konrad Adenauer qui est une structure apolitique qui défend et soutient la démocratie, c’est une structure mondialement connue et crédible, et elle a des représentations dans le monde entier. Un vrai général en technique de guerre, ce n’est pas celui qui gagne la guerre, mais plutôt celui qui l’anticipe. Pourquoi me laissez partir si le régime savait qu’il y avait complot ? Cela démontre l’amateurisme. Quant à la présence des Députés de la Majorité, je me pose la question si l’invité peut inviter. Il appartient au pouvoir organisateur d’inviter qui il veut’’, a-t-il précisé. Dans son mot, Franck Diongo rappelle que jusqu’à ce jour la vérité sur les réunions d’Italie et d’Espagne entre le Gouvernement et l’UDPS n’a jamais été révélée. ‘’Je me rappelle qu’il y a une catégorie de réunions qui s’était tenue en Italie, en Espagne, on a jamais donné le compte rendu, on a communiqué sur les critères de sélection, personne n’en a fait un problème alors que nous étions privés d’information. Donc, ce qu’il faudra noter c’est que nous avons une conscience tranquille. S’agissant des accusations du pouvoir, je comprends que c’est l’énergie du désespoir, parce que le cycle d’effondrement du régime est irréversible. Ce sont les actes d’agitation parce qu’ils ont pris conscience que tout est fini. Je ne tomberai pas dans le piège de répliquer, cela démontre qu’on a minimisé toutes les accusations. Comment on pourrait mettre des photos sur des réseaux sociaux si on conspirait contre la République, je crois qu’il nous faut un peu de maturité politique. Nous avons compris le niveau de la peur dans l’autre camp’’, regrette-t-il.

Et de poursuivre, qu’on ne peut pas diriger un pays lorsque vous n’avez pas la capacité de maîtriser les enjeux. Réagissant sur la possibilité de leurs arrestations, Franck Diongo s’interroge : nous avons violé quelle loi pour être arrêté ?

Kevin Inana
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