Le Porte-parole du Gouvernement de la République, M. Lambert Mende Omalanga, a entretenu la presse hier, mercredi 2 décembre 2015, sur l’attitude de certains partis politiques vis-à-vis du dialogue initié par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Une attitude qui, du reste, inquiète l’Exécutif central. Le pays, a-t-il dit, appartient à tout le monde, pas à la seule Majorité présidentielle. C’est pourquoi, précise-t-il, chaque voix compte lorsque les Congolais veulent dialoguer entre eux, pour se mettre d’accord sur un certain nombre de divergences qui peuvent inutilement conduire le pays à des turbulences qui seront difficile à maîtriser.

Mende promet d’user de tout le pouvoir dévolu au gouvernement pour convaincre ceux qui hésitent encore à y participer. Et d’ajouter que le gouvernement n’est pas insensé pour ne pas être inquiet.

Au sujet de la dernière prise de position de l’Udps en rapport avec le dialogue, le porte-parole du Gouvernement pense que le parti cher à Etienne Tshisekedi est en train de forcer une porte déjà à moitié ouverte. Pour preuve, le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, a bel et bien ouvert des brèches lorsqu’il dit «qu’en cas de difficulté le pays fera recours à la facilitation internationale. Comme quoi, Joseph Kabila rencontre clairement la préoccupation de l’UDPS, quoique dans l’ensemble, celle-ci ne partage pas le point de vue de la Majorité.

Qu’à cela ne tienne, Lambert Mende nuance en disant que l’absence de la Co-médiation internationale ne doit pas être un prétexte ou une cause pour ne pas aller au dialogue. A ce qu’il sache, aucun préposé de la Communauté internationale ne peut signer une Ordonnance convoquant le dialogue national. De quelle manière cela peut-il être possible? Se demande-t-il. Il a, par la suite, affirmé qu’à la veille de ce grand forum, il n’est pas interdit à un individu ou groupe d’individus à monter les enchères pour se tailler une place considérable sur la table de négociations.

Pourquoi dialoguer?

Le Ministre de la Communication a, une fois de plus, répondu à une telle question. D’après lui, l’on doit user du dialogue pour donner la chance à la stabilité politique. Car, rappelle-t-il, en 2006, la stabilité a été perturbée jusqu’à provoquer un incendie grave à la Cour Suprême de Justice. Une petite guerre avait été observée à Kinshasa. A moins que l’on soit naïf pour ne pas le reconnaître, s’exclame-t-il. C’est de tout cela que peut constituer l’objet du dialogue pour prévenir de tels dégâts.

Aucun ordre du jour préconçu

Mende dénonce, par ailleurs, un procès d’intentions. Ceci du fait que, contrairement à certaines mauvaises langues, le Président Joseph Kabila, dans son Ordonnance convoquant le dialogue, n’a jamais proposé un ordre du jour. Il reviendra donc aux ‘‘dialogueurs’’ d’y réfléchir et de proposer un ordre du jour selon les objectifs qu’ils se seront fixés.

Préférence aux élections présidentielle et législatives nationales

«Il n’appartient pas aux partenaires internationaux à se substituer aux lois de la RDC. Libre à un étranger de mieux connaître les lois du pays, mais, il est tout aussi interdit à celui-ci, de ne pas donner des leçons aux Congolais sur le choix des élections en priorité et le mode de scrutins», a fait savoir Mende Omalanga qui, du reste, rappelle que la CENI choisit la formule la moins coûteuse des élections à organiser dans le pays.

Le message des Evêques fâche

Le porte-parole du gouvernement révèle des contradictions flagrantes dans le message des Evêques catholiques. Ils se disent partisans de la démocratie, relève Mende mais, on les a vus s’agiter furieusement pour disqualifier une décision votée par sept congrégations sur les huit que compte la composante «confessions religieuses», de la société civile concernant le choix du nouveau président de la CENI parce que l’élu n’était pas celui qu’il souhaitait.

Plus loin, ce membre du gouvernement rappelle sans atermoiement à la CENCO que la RDC appartient à tous ses 70 millions des citoyens congolais et non une propriété de leur congrégation.

Il évoque, par ailleurs, les dispositifs du droit qui stipulent que seule, «la Cour Constitutionnelle est habilitée à déclarer une action conforme ou non à la Constitution. Agir autrement comme ils l’ont fait, c’est vouloir plonger le pays dans l’arbitraire et l’anarchie. S’ils ont des doutes à ce sujet, ils n’ont qu’une seule alternative ; c’est de saisir la Cour Constitutionnelle et laisser celle-ci dire le droit », a martelé le Ministre Mende.

Sur un autre chapitre, la question liée au contentieux avec certains partenaires de l’ONU a été débattue. Il s’agit de ce qu’on peut appeler bras de fer entre gouvernement et les agences onusiennes installées au Congo sur le traitement discriminatoire de l’expertise locale.

Le Ministre de Médias soutient que la protection de la main d’œuvre nationale est un principe élémentaire contenu dans le droit international coutumier. Aussi, invite-t-il les Congolais à la vigilance et les appelle à appuyer leur gouvernement afin que cet audit ait effectivement lieu. Il en va de la crédibilité et la souveraineté de la RDC, a-t-il fait savoir.

Eugène Khonde



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