*La réaction de François Kande n’a pas tardé pour dénoncer la main noire qui est derrière la déclaration de son adjoint Maximain Muba. Ce dernier a appelé, au cours d’un point de presse tenu à Lubumbashi, les uns et les autres à rejoindre le Chef de l’Etat autour d’une table dans un dialogue contrairement à la position de la NSCC. François Kande, Coordonnateur Provincial de la Nscc du Haut-Katanga a déclaré que ces propos n’engagent en rien le point de vue de la NSCC. Au regard de la prise de position de son adjoint, il est à noter que la NSCC est confrontée à un risque d’infiltration du démon de la division. Ainsi, dans un entretien qu’il a eu avec les chevaliers de la plume et de micro, François Kande a, au sujet de la participation de la NSCC au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat, fixé l’opinion tant nationale qu’internationale. A l’unanimité, dit-il, des Coordonateurs provinciaux de la NSCC réunis à Kinshasa, lors de l’atelier du 12 au 13 Octobre dernier, avaient pris une position commune concernant le dialogue. «La Nscc s’était engagée à ne pas être concernée par tout dialogue qui aura pour but la recherche des voies et moyens de violer l’esprit et la lettre de la Constitution de la République, le non-respect du délai constitutionnel d’organisation des élections présidentielle et législatives, la recherche du glissement et l’organisation d’une certaine transition, a-t-il précisé.

Dans un atelier bien rempli de représentation provinciale de toutes les provinces issues du dernier découpage et au terme de deux jours de travaux, seul sans mandant, Maximain Muba Wa Kongolo Mwamba, Coordonateur Provincial adjoint de la NSCC du Haut-Katanga s’est opposé à ce durcissement de la position de la NSCC de ne pas s’engager dans un dialogue où les prémisses d’une transition ont été belle et bien exprimées dans l’ordonnance convoquant ces assisses. Alors que les Coordonateurs provinciaux ont tous voté pour, jugeant le dialogue ‘’ non fondé et inopportun’’, François Kande a expliqué que le dialogue est en contradiction avec la vision de la NSCC. Invité par la Coordination nationale à Kinshasa, les délégations provinciales de la NSCC avaient dégagé un point de vue commun par rapport aux enjeux politiques de l’heure.

Pourquoi la NSCC s’oppose au dialogue ?

Pour éclairer l’opinion sur les raisons profondes qui ont milité au refus de participer au dialogue, François Kande a revisité l’histoire politique congolaise. Il a fait remarquer qu’elle est émaillée de violence, d’assassinat et des guerres civiles. Il a pris l’exemple de 1960 où il y a eu des institutions installées démocratiquement dont un coup d’Etat a mis fin à la démocratie. Partant de ce point, il explique que tous ceux qui ont animé les institutions après ce coup de force étaient dans l’illégitimité. C’est ainsi qu’il y a eu un cadre consensuel de Sun City. Il a fait constater que tous les problèmes que le pays a connus sont liés à la légitimité du pouvoir. Et, pour mettre fin à cette situation, on a mis en place un cadre de légitimité à Sun City assorti de la Constitution qui a connu des amendements. Et nous disons que «Le mandat du Chef de l’Etat est en train de courir, nous lui donnons le temps de le terminer et que la Constitution lui oblige d’organiser les élections pour une alternance parce qu’il ne peut pas se représenter pour un autre mandat», explique le Coordonnateur de la NSCC du Haut-Katanga.

«Lorsque nous regardons les termes de références, nous nous rendons compte que c’est une épine sous le pied. Et que dans le format où le dialogue est convoqué, il tend à nous amener vers une violation de la loi fondamentale, au non respect des échéances électorales ». Ce sont là, a-t-il, affirmé les raisons qui ont amené la NSCC à dire que nous n’allons pas au dialogue. C’est la position prise par la NSCC et qui a été renforcée au Forum de Gorée, a-t-il ajouté.

«C’est en ce moment que notre collaborateur tient une conférence de presse à Lubumbashi où il prend une position qui va à l’antipode de tout ce qu’on a construit dans les ateliers à Kinshasa ». Je crois, renchérit François Kande que ce ne pas par ignorance qu’il l’a agi de la sorte. C’est un avocat qui connait les lois. Je pense qu’il a été forcé parce qu’il a lu les conclusions des nos ateliers, alors, si par-dessus tout, il a tenu à le faire ce qu’il y a une main noire derrière », conclut-il.

Peter Tshibangu
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