Aucune source ne confirme la tenue du tête-à-tête Joseph Kabila-Cenco hier mercredi 30 décembre en début d’après-midi. Mais, nos sources sont formelles : « la rencontre a bel et bien eu lieu », précisant « qu’elle s’est tenue loin des caméras ». D’où, le silence radio qui l’a couverte.

Il est vrai que la Cenco a entamé une série de consultations de toutes les parties prenantes au processus électoral, à savoir la classe politique (Majorité présidentielle et Opposition) et la Société civile dans le but d’identifier les obstacles à la tenue du dialogue national dont la finalité reste la tenue d’élections apaisées en 2016. Les évêques ont écouté, tour à tour, le secrétaire général de la MP Aubin Minaku, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, la Dynamique de l’opposition avec Vital Kamerhe (UNC), Fayulu (Ecidé) et Eve Bazaïba (MLC); la Société civile avec Jonas Tshiombela (Nouvelle société civile congolaise), Jean-Claude Katende (Asadho), Katy Kalanga et Jérôme Bonso (Société civile Forces vives) ; l’UDPS avec Bruno Mavungu, Bruno Tshibala et Joseph Kapika.

Selon les interlocuteurs des évêques, un dénominateur commun remonte à la surface, « personne n’est opposé au prii1cie d’un dialogue national». L’abbé Léonard Santedi dit la même chose : «Aucune porte n’est fermée suivant nos différents interlocuteurs». Toutefois, une autre constance revient sur quasiment toutes les bouches. C’est le respect strict de la Constitution et des délais des scrutins.

LA CHUTE CHEZ KABILA
Hier, c’est le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, qui a convoqué en urgence les évêques de la Cenco. Sans doute, le président de la République a voulu s’enquérir du fonds de leur démarche. Toutefois, rien n’a filtré jusque-là. Malgré ce black out décrété au Palais de la nation, des observateurs avisés sont d’avis que les évêques (une dizaine) pourraient avoir dresse à l’attention de Joseph Kabila un état des lieux des questions d’actualité de même que les appréhensions de ceux qui se montrent encore sceptiques à idée de la convocation d’un quelconque « dialogue national politique inclusif ».

Est-ce que le chef de l’Etat leur a réservé une suite? Nul ne le sait. La Cenco sait qu’en cette matière, le silence est d’or. Malgré le blocage quasiment général, il faudrait sauver ce qui peut encore l’être, notamment le dialogue national convoqué le 28 novembre 2015 et dont la tenue se fait toujours. Le président de l’Assemblée nationale l’a relevé lors de son entretien, mardi dernier, avec la Cenco. Il ne servait à rien, avait-il dit, que des « marches croisées des chrétiens de la Majorité et de l’Opposition » provoquent l’explosion au pays. « Personne n’en a besoin », a renchéri Minaku.

Il va de soi que les uns et les autres seront conviés à mettre de l’eau dans leur vin pour faire avancer les choses. Reste aussi que tout le monde, à commencer par la Cenco, entend participer à un dialogue qui offrirait des garanties acceptables concernant le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais, en vue «d’une alternance», a déclaré l’abbé Santedi, secrétaire général de la Cenco, peu avant la rencontre avec le chef de l’Etat.

Suivant le programme annoncé par l’abbé Santedi, la suite consistera à « faire la synthèse et à effectuer la démarche inverse vers les mêmes acteurs ».

Depuis toujours, les évêques de la Cenco ne se sont jamais opposés au dialogue. Dans leurs différentes déclarations, dont la toute dernière date du 24 novembre 2015, ceux-ci se sont toujours présentés en pasteurs, hommes d’église, appelant les uns et les autres au calme et à l’apaisement en vue de consolider la paix durement acquise en RDC.



Par LE POTENTIEL
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