Alors que l’opposant congolais vient d’annoncer son retour prochain à Kinshasa pour participer au dialogue politique, deux avocats belges affirment qu’une plainte a été déposée à Bruxelles à l’encontre du président de l’UDPS pour « faux, usage de faux » et escroquerie.

Le communiqué de presse de maîtres Marc Uyttendaele et Fanny Vansiliette, deux avocats belges, tombe au plus mal pour l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Le patron de l’UDPS, l’un des principaux partis d’opposition en République démocratique du Congo (RDC), est accusé de « faux et usages de faux en écritures, d’escroquerie et de vols et/ou extorsion » par plusieurs membres de son parti. Des proches d’Etienne Tshisekedi sont également visés par cette plainte, qui a été déposée à un juge d’instruction de Bruxelles le 19 novembre 2015.

Plainte UDPSSelon les plaignants, « les statuts de l’UDPS ont été modifiés unilatéralement par son Président ». La suppression de l’article 10 des statuts du parti d’opposition congolais ferait « perdre son statut de parti politique à l’UDPS et ce, à douze mois de l’échéance des prochaines élections au Congo ». Enfin, les accusations portent également sur la gestion financière du parti où la comptabilité ferait « apparaître des mouvements suspects de sommes et des dépenses injustifiées ».

Plainte UDPS
Depuis plusieurs mois et la convalescence du patriarche à Bruxelles d’Etienne Tshisekedi (83 ans), c’est la guerre ouverte au sein du parti d’opposition. En cause, la succession délicate et mal préparée à la tête de l’UDPS, alors que le leader historique perd peu à peu les commandes du navire. Un climat délétère s’est installé entre, ce que les frondeurs de l’UDPS appelle « la famille biologique » du patron du parti (son fils Félix et sa femme Marthe), et les cadres du parti de la diaspora.

En août 2015, 25 cadres de l’UDPS d’Europe et du Canada avaient contesté la gestion du parti et remettaient en cause la participation du parti au dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila – voir notre article. Ce communiqué tombe quelques jours seulement après l’annonce du retour « imminent » du « Sphinx de Limete » à Kinshasa pour participer au dialogue. Une source au sein de l’UDPS dénonce « un timing bien calculé » qui aurait pour but essentiel « de déstabiliser Etienne Tshisekedi » avant la tenue du dialogue politique. Au moment où nous publions ces lignes, le parti n’a pas encore officiellement réagi.

Christophe RIGAUD – Afrikarabia
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